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HEAVY METAL  |  STUDIO

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1977 Sin After Sin
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1981 Point Of Entry
1982 Screaming For Vengean...
1984 Defenders Of The Fait...
1986 Turbo
1987 Priest... Live !
1988 Ram It Down
1990 Painkiller
1997 Jugulator
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2001 Demolition
2005 Angel Of Retribution
2008 Nostradamus
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- Style : Heavens Gate, Burning Witches, Thobbe Englund, Diviner, Darker Half, Absolva, The Lightbringer Of Sweden, Durbin, Existance, Tyran' Pace, Satan Jokers, Biomechanical, Cage, Sinner, Damien, Sortilège, Primal Fear
- Membre : Two, Animetal Usa, Elegant Weapons, Trapeze, Ripper, Deeds / Dirty Deeds, The Three Tremors, Fight, Beyond Fear, Charred Walls Of The Damned, Iced Earth, Yngwie Malmsteen, Tipton, Entwistle & Powell, Michael Schenker, Toto, A New Revenge, Racer X
- Style + Membre : Halford, Kk's Priest, Glenn Tipton
 

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JUDAS PRIEST - Nostradamus (2008)
Par POWERSYLV le 7 Juillet 2008          Consultée 30206 fois

En 2003, Rob Halford a effectué un retour en fanfare au sein de JUDAS PRIEST. Les retrouvailles entre les vieux compères saluées par la communauté metal se sont d’abord traduites sur scène par les nombreux concerts donnés notamment lors de grandes messes estivales (Graspop, Gods Of Metal, Sweden Rock …) et en studio par l’album Angel Of Retribution en 2005. Cet opus appréhendé diversement (preuve que JUDAS continue à passionner) remettait les choses à leurs places après 12/13 années mouvementées : JUDAS, en même temps que de retrouver son frontman historique retrouvait également ses fondamentaux. Oubliant les errements plus ou moins heureux de l’ère Tim Owens (ex-JUDAS PRIEST, ex-ICED EARTH, actuellement BEYOND FEAR et YNGWIE MALMSTEEN), Angel était un panaché judicieusement agencé de tout ce qu’avait proposé le groupe de 1974 à 1990. Et ceux qui comptaient à l’époque retrouver une copie du mythique Painkiller en ont été pour leurs frais.

Nous sommes en 2008 et c’est en ce mois de juin, juste avant de remettre le couvert pour plusieurs dates que JUDAS nous propose sont nouvel opus, Nostradamus. En près de 40 ans de carrière, les anglais s’attaquent ici à leur premier concept album (il faut bien un début). Annoncé comme tel depuis plusieurs mois, Nostradamus pouvait laisser présager d’un disque bien travaillé et à la tonalité plutôt grave, voire sombre. Les propheties du célèbre devin ne sont pas en effet les lectures les plus réjouissantes et on peut y trouver des liens avec le Livre de l’Apocalypse. En tant que fan ultime, j’étais aussi excité par cette attente qu’avant la sortie d’Angel mais avec une petite appréhension néanmoins. M’attendant à ce genre de disque de la part de JUDAS, sachant que le groupe a toujours quasiment eu tendance à ne pas se répéter d’un album sur l’autre et qu’Angel m’avait pleinement satisfait, qu’allait-il arriver après le dépot de la galette tant attendue dans la platine CD ?

Sombre et puissant, Nostradamus l’est assurément. Unique aussi dans la carrière du PRIEST, à l'instar d'un Turbo (1986), d’un Demolition (2001) ou même d’un Point Of Entry (1981), il sera un des albums des metallurgistes qui divisera les fans (je suis sûr que les commentaires élogieux comme les plus acerbes fleuriront sur le site, pas la peine d’être Nostradamus lui-même pour le deviner). Comme l’avait déjà laissé présager l’album précédent, Rob a choisi de se concentrer sur un registre vocal plutôt médium. Rares sont ici les fameux « screeeeeams » sur-aigus qui furent dès les débuts du combo et surtout dans les années 80/90 (sur Defenders Of The Faith ou Painkiller) une des marques de fabrique du Metal God. Cependant, il faut voir que le vocaliste n’a plus 30 ans (ni même 40) et aussi qu’il a bien raison de calquer sa façon de chanter sur l’ambiance générale de l’album. Une bonne poussée dans les aigus sur un bon speed, ok (il y en a quand même quelques-uns si on regarde bien). Mais sur des morceaux plus lents et à l’atmosphère plus sombre, ça n’aurait aucun sens. Quoiqu’il en soit, la voix de Rob Halford reste inimitable.

Concept album oblige, les titres s’enchaînent les uns aux autres comme un tout et le rendu est homogène. De petites chansons courtes relient les titres les uns aux autres, ménageant des fils rouges ou des fractures : l’introductif « Dawn Of Creation », « The Four Horsemen » où l’on retrouve une ambiance cosmique/mystique qui rappelle les premières œuvres du groupe, « Sands Of Time », la jolie « Peace » où Rob pose sa voix de façon magnifique ou encore « Calm Before The Storm » dans le deuxième acte. Au niveau des « vrais » titres, les fans trouveront leur bonheur pour peu qu’ils collent à la réalité du groupe. « Prophecy » cadre le sujet et aurait pu se trouver sur l'album précédent. C'est un mid-tempo puissant, le premier incontournable de l'album où Rob se livre à quelques incantations avant une fin tragique. Introduisant le côté orchestral du disque, « Revelations » est pourtant réussie avec sa bonne rythmique, un riff simple mais excellent, accrocheur à souhait. L'ambiance monte d'un cran sur le refrain. « War » est menaçante à souhait, limite apocalyptique (le refrain) mais ce n’est rien en comparaison d’un « Death » méga-monolithique, complètement écrasant qui reste un des grands moments du disque. « Pestilence » relance la cadence et on se surprend à entendre Rob chanter le refrain en italien. Il y a aussi « Conquest » et son riff stellaire. Pour clôre la première partie, on a la première montée d’adrénaline avec le plus tranchant « Persecution », vigoureux, qui permet de nous remémorer que JUDAS est une big influence pour les groupe power metal mélodique style ICED EARTH, CAGE ou VICIOUS RUMORS.

Dans le deuxième acte, « Nostradamus » donne son nom à un titre survolté, au début dramatique. On retrouve là aussi un JUDAS qui envoie la purée, un riff qui tue et une paire Downing / Tipton aux soli dantesques. Mais le reste reste dans la tonalité générale de l’album. Bon point pour « Exiled », titre dramatique où Rob est théâtral et poignant. « Alone » commence doucement et évolue vers un tempo massif et appuyé. « Visions » sonne assez moderne et mécanique. « New Beginnings » est ample, planante, belle et profonde avec un tempo lent et robuste, des guitares acoustiques du plus bel effet. On peut penser au « Monsters Of Rock » de l’album Ram It Down. L’album se termine sur « Future Of Mankind » où l’on entend le prophète Nostradamus incanter en français.

Même si je ne suis pas encore tout-à-fait habitué à ce que JUDAS utilise des orchestrations et de si beaux arrangements, l’atmosphère qui se dégage de ce disque lui confère carrément une âme. Quand le metalurgiste rencontre l’orfèvre. Ca me rappelle un peu les premiers albums du groupe qui, même s’ils étaient moins « tranchants » possédaient ce petit quelquechose de sombre, de magique … de (BLACK) SABBATHien. Un bon point, même si je regrette un peu que les guitares semblent passer au second plan par rapports aux arrangements.

Avec ce Nostradamus racé, JUDAS PRIEST prend encore une fois tout le monde à contrepied en proposant l’album qu’on n’attendait pas. Cet opus restera-t-il dans la discographie féconde un album unique des anglais, l’équivalent d’un Seventh Son Of A Seventh Son (IRON MAIDEN) ou d’un Operation : Mindcrime (QUEENSRYCHE) ? Trop tôt pour le dire car ce disque (qui me fait pour ma part aussi penser au Crucible d’HALFORD, l’unité en plus) se doit d’être appréhendé à sa juste valeur et doit mûrir dans vos esprits. Nostradamus a besoin de plusieurs écoutes, de plusieurs « chances » pour être appréhendé comme il le faut. C’est ce que j’ai fait pour ma part : partant d’un avis plutôt mitigé (la semi-déception pointait son nez), il m’a fallu du temps et de la patience pour m’immerger dans cette histoire et rentrer pleinement dans les fils de l’étoffe, de la toile que le groupe a bien voulu tisser autour de ce personnage légendaire. Laisser vous le temps de l’écoute, d’affûter vos arguments, de prendre le panard que vous voudrez en l’écoutant, selon votre attrait pour le groupe et selon votre sensibilité … peut-être qu’il n’y aura pas de déclic. Peut-être que vous le détesterez (comme le furent en leurs temps Turbo ou Demolition). Peut-être que vous vous direz que c’est un album différent du PRIEST, qu’il est bien foutu avec plein de bons moments mais qu’il manque un truc, un petit truc pour parvenir à l’excellence. Un peu comme le Framing Armageddon d’ICED EARTH quoi. Peut-être que vous ne jurerez que par ce disque :). Eh bé, ma foi, quoiqu’il en soit, ce combo essentiel sera toujours loin de laisser indifférent (ce qui est déjà pas mal). Pour ma part, sans adhérer à 100% à la démarche et à tous les titres, je salue JUDAS à la fois pour leur longévité, le travail parfait sur disque et la façon judicieuse et risquée qu’ils ont choisi pour mener la suite de leur carrière.

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   (8 chroniques)



- Rob Halford (chant)
- K.k. Downing (guitare)
- Glenn Tipton (guitare)
- Ian Hill (basse)
- Scott Travis (batterie)


- cd1
1. Dawn Of Creation
2. Prophecy
3. Awakening
4. Revelations
5. The Four Horsemen
6. War
7. Sands Of Time
8. Pestilence And Plague
9. Death
10. Peace
11. Conquest
12. Lost Love
13. Persecution

1. Solitude
2. Exiled
3. Alone
4. Shadows In The Flame
5. Visions
6. Hope
7. New Beginnings
8. Calm Before The Storm
9. Nostradamus
10. Future Of Mankind



             



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