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HARD ROCK  |  STUDIO

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- Membre : The Dead Daisies, Methods Of Mayhem, 58, Ozzy Osbourne, Sixx: A.m., Tommy Lee, Brides Of Destruction, John 5
- Style + Membre : Vince Neil , London, Mick Mars
 

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MÖTLEY CRÜE - Mötley Crüe (1994)
Par FENRYL le 19 Février 2008          Consultée 16242 fois

Épisode 6 – La revanche des Sith (titrage chronologique par analogie avec une célèbre saga fêtant ses 30 ans cette année).

L'épisode charnière de la série : on comprend mieux la suite ...

Résumé de l'épisode précédent : MÖTLEY CRÜE version clean vient de pondre son plus gros succès commercial. Echappé d'un enfer dont beaucoup ne pensaient pas les voir sortir, le groupe a su tirer profit de ses errances et aligné une machine à tubes, Dr.Feelgood, sous la houlette de Bob Rock ... tout va mieux dans un bien meilleur monde ...

5 ans plus tard ...

Un bond dans le temps car pendant ces trop longues années pour les fans, aucun matériel à se mettre sous la dent, hormis le Decade Of Decadence, premier d'une très longue série de compilations et autres best-of du groupe (quelques titres originaux y sont présents, tout de même). Aucun album, et pourtant, alors que tout le monde s'attendait à voir disparaître le groupe à l'issu d'une tournée harassante, la bande se précipite de suite en studio pour donner un successeur à l'offrande multi-platine précédente. Au cours de ces sessions d'enregistrements (courant 92), des dissensions apparaissent entre Neil et le reste du groupe. A ce niveau, les versions divergent : emploi du temps trop porté sur les courses de voitures dont raffole le frontman du groupe, départ volontaire ou limogeage pur et simple ; en tout cas, une chose est sûre : MÖTLEY CRÜE se retrouve décapité de son chanteur (celui-ci reprochant désormais ouvertement la volonté de Sixx de mettre du piano partout ... divergences musicales en bref ...). Sixx propose alors John Corabi au chant, ayant apprécié son travail au sein du groupe THE SCREAM: deux jams plus tard et il est embauché. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas un rôle de simple employé sur ce disque : il est crédité d'entrée de jeu sur tous les titres !

L'évolution est très présente : dès le lancinant « Power To The Music », on sent poindre l'odeur du changement. On remarque de suite qu'outre un chant plus classique (bien moins aigu que son prédécesseur dans cet exercice), le tempo s'est fait plus lent. Des titres longs dépassant le plus souvent les 5 minutes et mid-tempo composant une partie de la galette : on citera les heavy « Til Death Do Us Part » (longuet et redondant), « Hammered » et « Uncle Jack » (ce dernier est mis en valeur par un solo de Mars avant un final mastodonte), puis le premier single « Hooligan's Holiday », track très aérienne qui permet de mettre en valeur un Corabi vraiment à l'aise. Ce morceau est terriblement efficace tout autant que répétitif ! Moi j'aime !

Côté texte, le contenu se bouleverse quelque peu : Corabi tente de mettre de côté les thèmes récurrents du groupe (sexe et rock'n roll attitude) pour des contenus un peu plus « graves » comme les abus sur enfants (« Uncle Jack ») ou des évènements politiques ou sociaux (« Power To The Music » en référence à une vague de censure aux States ou un « Dropping Like Flies » sur les émeutes de 92 à L.A). Je rassure tout le monde, on retrouve notre chanson ultra énergique sur les effets des drogues (ici, la marijuana avec un « Smoke The Sky », nerveux à souhait et porté par une section rythmique appliquée, sans doute motivée par le sujet) et une sur la vie déjantée des rockers (« Poison Apples », très Rock'n Roll avec clavier).
Une 'tite ballade « Bon Jovienne » (« Driftaway »), toujours de la partie, est à relier avec « Misunderstood », commencée comme telle, mais présentant un break speedé original à mi-parcours ( ce titre aborde à l'occasion les trajectoires de plusieurs personnes étant passées à côté de leur vie). Une approche dichotomique pour la chanson qui semblait se perdre dans les méandres du mièvre ... une pirouette de sauvetage en somme.
On oubliera très vite « Love Shine », toute aussi chiante musicalement que ridicule au niveau des textes. Heureusement, il s'agit de la chanson la plus courte de l'album (2 minutes 36).
Reste dans l'esprit des albums précédents : « Welcome To The Numb », punchy durant lequel Mars fait étale de son talent, dans des envolées bluesy à souhait. Maigre pour les ultras du groupe ...

Évidemment, le retour une nouvelle fois de Bob Rock à la production est un gage de sécurité. Le groupe a bétonné ce disque comme jamais, avec le souci de parfaitement réussir leur coup. Jugez plutôt : pas de drogue (alcool et cigarette inclues), de viande rouge, ni de caféine mais sports et cure de vitamines !!!! Pourtant c'est un bide commercial.
Mais ne nous arrêtons pas à ce type de considération : ce très sobrement intitulé Mötley Crüe est un album sérieux et globalement réussi. Agressif, puissant et tellement heavy pour ce groupe, il ouvre des perspectives nouvelles et insoupçonnées qui ne seront pas poursuivies dans le futur.
A trop vouloir réussir à faire oublier Vince Neil, ce MÖTLEY CRÜE n'a fait qu'inexorablement pousser son successeur vers la sortie ... les lois du marché ...

Verdict : 3/5 pour un disque injustement délaissé.

Conseil : savourons cet opus qui ouvre les portes d'une traversée du désert pour le groupe au cours des années 90, suite à l'explosion du grunge et du rock alternatif. MÖTLEY CRÜE a mangé son pain blanc et s'est fait dépasser par d'autres courants ...

Surprise : difficile d'imaginer que c'est bien le même groupe qui officie ici : on est bien loin d'un « Without you » par exemple !

To be continued ...

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   (4 chroniques)



- John Corabi (chant, guitare)
- Mick Mars (guitare)
- Nikki Sixx (basse, piano)
- Tommy Lee (batterie, piano)


1. Power To The Music
2. Uncle Jack
3. Hooligan's Holiday
4. Misunderstood
5. Loveshine
6. Poison Apples
7. Hammered
8. Til Death Do Us Part
9. Welcome To The Numb
10. Smoke The Sky
11. Droppin Like Flies



             



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