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HEAVY METAL  |  LIVE

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2008 Nostradamus
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- Membre : Two, Animetal Usa, Elegant Weapons, Trapeze, Ripper, Deeds / Dirty Deeds, The Three Tremors, Fight, Beyond Fear, Charred Walls Of The Damned, Iced Earth, Yngwie Malmsteen, Tipton, Entwistle & Powell, Michael Schenker, Toto, A New Revenge, Racer X
- Style + Membre : Halford, Kk's Priest, Glenn Tipton
 

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JUDAS PRIEST - Concert Classics (2007)
Par CANARD WC le 9 Décembre 2007          Consultée 10557 fois

On a beau s’appeler JUDAS PRIEST, faut aussi payer sa note d’électricité et faire son plein de courses chez CARREFOUR. Oui, même quand on s’appelle Rob HALFORD.

Après un album rassurant en 2005 et deux produits dérivés plus loin, le PRIEST nous refait le coup du Live qu’on ressort du placard. Histoire de faire patienter les fans en attendant le nouvel album et de calmer le banquier qui arrête pas de gueuler. Après le Live de 1982 qu’on a remasterisé et foutu sur DVD en 2007, voici le Live de 1980 qu’on a essayé de pas trop retoucher et foutu sur CD. Toujours en 2007. Ou comment sortir un truc sympa sans trop se fouler.

Nous avons donc l’intégralité d’un live qui remonte au 25 juin 1980. Période « British Steel » donc. A la moindre évocation de ces mots : « British Steel », tout le monde est censé baisser la tête, la grosse boule dans la gorge avec la larmichette qui coule le long de la joue. C’est le minimum syndical pour cette oeuvre magique, majeure et majestueuse. Oui, trois fois « maj » comme ma pizza préférée (je sors).

Donc voilà, je préfère le répéter dans l’hypothèse où je n’ai pas encore tout à fait perdu mon lectorat : JUDAS PRIEST EST LE PLUS GRAND GROUPE DE HEAVY METAL ET BRITISH STEEL EST SIMPLEMENT L'UN DES MEILLEURS ALBUMS DU GENRE. Donc – a priori – ce Live de 1980 c’est plutôt cool.

Comme je suis bien parti pour raconter que des conneries, je vais me structurer un peu autour de trois paragraphes, histoire de rendre cette superbe kro un minimum informative.

I) Le Tracklisting.

En un mot : judicieux. L’enchaînement des 13 morceaux se fait assez naturellement et dénote d’un savoir-faire et d’un bon goût certain. On notera l’heureuse alternance entre tube, ballade, morceau plus agressif et perles oubliées. Quand on se prend un combo de “Ripper” enchaîné sur un tonitruant “Running Wild” puis un fédérateur “Living after Midnight” : ça fait 15 minutes de Heavy Metal tour à tour seventies, agressif et tubesque. Dans l’affaire, on a quand même droit à un étonnant “You don’t have to be Old to be wise” (morceau assez méconnu) qui distille un sublime soupçon de rebellion adolescente en plein milieu du Show. J'en tremble rien que de l'écrire. Répétez après moi : JUDAS est grand, JUDAS est beau, JUDAS est magnifique. Même en terme de consistance, difficile de râler outre mesure. Ce « Concert Classics », c’est 1h10 de Heavy irréprochable.

Verdict : aucune fausse note (faut dire qu’entre 1976 et 1980 le risque de se planter est minime).


II) Le “Son”

On sent bien que tout ce bordel a été remasterisé au taquet. Ce qui n’est pas très étonnant avec le PRIEST. Je suppose qu’un armada d’ingénieurs-hardos ont bien rafraîchi la chose, retouché le bordel avec toutes sortes de machines compliquées pour un rendu 100 % polyamide 30°c lavage à froid. Je ne suis pas naïf. Pourtant, il y a aussi cette volonté de faire croire à une certaine authenticité. Comme en témoigne maints effets bidons qui ont été conservés (réverbs, instruments mal captés, pains de toutes sortes et autre impression d’enregistrement sans overdubs). Je vous renvois à des morceaux comme « Hell Bent » ou « Living ». La production étant assez étouffée et peu puissante, il fallait que je le précise à un moment donné dans ce paragraphe et j'allais oublier. D’où cette étrange impression d’écouter un Live retouché mais authentique. En y réfléchissant, c’est pas si contradictoire.

Verdict : peut mieux faire.


III) L’interprétation

Le cœur qui bat. La condition sine qua none d'un Live bien « vivant » (ou non). Là encore, le résultat est assez mitigé. Globalement, l’interprétation est à la fois très propre, assez « carré ». Presque trop. Le PRIEST s’octroie peu de libertés et se contente d’une prestation plutôt sobre (pour ne pas dire bridée). Sans froufrou, ni fantaisie. Certains morceaux sont quasi joués à l’identique ("Grinder", "Living after Midnight"). Même les morceaux boule dans la gorge / séquence émotions comme « Beyond the Realms » ou « Victim of Changes » ne transportent pas plus que ça. Le public étant aux abonnés absents, quel intérêt dans ces conditions ? JUDAS va toutefois s’autoriser deux échappés sur « Sinner » (léger), mais surtout à l’occasion du break de « Genocide ». Et là, ça confine au grandiose. Quel dommage que le groupe ne se soit pas plus lâché que ça. D’un certain point de vue, la « froideur » inhérente à British Steel est assez fidèlement retranscrite. J'essaie de positiver.

Verdict : interprétation trop sobre, presque décevante.



Si on met de coté les émotions propres au fait d’entendre JUDAS PRIEST en 1980, il est assez évident que ce « Concert Classics » ne constitue qu’un gentil petit apéritif. Et rien de plus. Le PRIEST gagne du temps en faisant vibrer notre corde nostalgique. Le résultat est honnête mais assez dispensable – surtout si on connait bien la disco du groupe. Seuls les fans acharnés sauront se délecter de cet énième Live en attendant que « Nostradamus » nous soit jeté en pâture. En somme, un concert classique composé que de classiques.

Si ç’avait été MAIDEN, j’aurais sans doute saqué.


Note : 3/5 (avec la bonté d’un St Bernard)

Moment fort du concert : Genocide.
J’ai über kiffé d’entendre : You don’t have to be old to be wise.
Je ne m’en lasserais jamais : Victim of Changes, Running Wild, Hell Bent for Leather.

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   CANARD WC

 
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- Rob Halford (chant)
- K.k Downing (guitare)
- Glen Tipton (guitare)
- Ian Hill (basse)
- Dave Holland (batterie)


1. Hell Bent For Leather
2. Ripper
3. Running Wild
4. Living After Midnight
5. Sinner
6. Beyond The Realms Of Death
7. You Don't Have To Be Old To Be Wise
8. Grinder
9. Victim Of Changes
10. Steeler
11. Genocide
12. Tyrant
13. Green Manalishi (with The Two-pronged Crown)



             



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