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IRON SAVIOR - Megatropolis (2007)
Par POWERSYLV le 17 Juillet 2007          Consultée 8434 fois

Ah, Piet Sielk. Ce musicien irréductible dont on pourra dire qu’il a loupé la chance de sa vie. Ben oui, quand on pense qu’il a failli jouer dans HELLOWEEN aux tous débuts du groupe (à la toute fin des années 70/début 80, il a fait partie avec Kai Hansen, Ingo Schwichtenberg et Markus Grosskopf du groupe GENTRY, devenu IRON FIST ... groupe embryon des citrouilles). Fort heureusement, sa foi pour le metal toujours intacte lui a permis, d'abord sous le rôle d'un producteur/ingénieur du son (rôle qu'il a toujours d'ailleurs) de toujours fréquenter un peu la scène métallique germanique … et voici qu’un jour IRON SAVIOR et ses délires spatiaux sont apparus dans la galaxie true-metal.

Et avec un Kai Hansen (GAMMA RAY, certifié ex-HELLOWEEN) commandant en second juste derrière lui, les premiers albums - Iron Savior (où officiait également à l’époque Thomen Stauch, ex-BLIND GUARDIAN et aujourd’hui SAVAGE CIRCUS) et Unification – apparus à une époque où le heavy traditionnel connaissait une renaissance avaient été salués. La suite avait été plus convenue, beaucoup reprochant au groupe d’avoir du mal à se renouveler, toujours enclavé dans ses histoires de science-fiction. Il est vrai que sans être mauvais, Dark Assault était plutôt de bonne tenue mais le groupe commençait à s’essoufler quelque peu. Kai Hansen quittant le groupe peu après, on ne donnait pas cher de la peau du Star Trek du heavy metal. Suite à Dark Assault et à une performance pas super convaincante à Wacken, j’avais laissé tomber le groupe, et était passé à coté de Code Red et Battering Ram.

C’est alors qu’en ce printemps 2007 on me propose de chroniquer ce Megatropolis, avec son titre clin d’œil au cinéma science fiction (pour changer) … bon, alors allons-y, on verra bien. On dit que quand on s’abstient d’écouter un groupe ou un style de musique pendant un certain laps de temps, lorsqu’on s’y remet quelques temps après, il y a des chances que le plaisir revienne. Je dois dire qu’il y a un peu de ça ici. Car sans renouveller le genre ou foutre un quelconque coup de pied dans la fourmilière heavy, IRON SAVIOR s'en sort bien avec ce nouvel opus certes pas inoubliable, mais pas trop long à digérer et avec de bons titres immédiats. Le disque sans prétention qu'on écoute histoire de prendre du bon temps et de headbanger ce qu'il faut, voyez.

On a du heavy typiquement germanique avec un démarrage en trombe qui s'appelle "Running Riot" : ça speede, c'est soutenu, le refrain est fédérateur, les quelques mesures d'intro lorgnent vers GRAVE DIGGER. Un solo mélodique mais incisif, plutôt pas mal. Il y d'ailleurs quelques autres moments speed et bien maîtrisés : "Megatropolis", "Farewell And Goodbye" et son refrain qui lorgne vers les premiers BLIND GUARDIAN ... Piet Sielk a d'ailleurs (mais peut-être était-ce déjà le cas sur les 2 précédents que je n'ai pas écouté) sa voix beaucoup plus modulée qu'auparavant : certaines fois on pense à Hansi Kusch (BLIND GUARDIAN), d'autres fois même quelques intonations plus graves à la ... Gene Simmons (KISS) (!!). Bref, des progrès vocaux je trouve avec une voix moins lassante qu'à l'accoutumée. Les autres zicos jouent bien, un bon gratteux efficace en la personne de Joachim Kustner sans oublier la rythmique implacable et variée du duo Yenz Leonhardt / Thomas Nack (ex-GAMMA RAY et batteur de tournée de SAVAGE CIRCUS) qui sait s'adapter aux différentes couleurs des titres.

On retrouve dans la musique d'IRON SAVIOR les habituelles senteurs germaniques mélées à des moments plus influencés par la N.W.O.B.H.M. et le JUDAS PRIEST vintage. Comme dans ce très bon "The Omega Man" (les influences PRIEST, MAIDEN et même HELLOWEEN sont palpables). Comme dans ce mid-tempo bien lourd "A Tale From Down Below" qui fleure bon le GRAVE DIGGER ou le SAXON. Comme dans ce "Cyber Hero" sautillant au refrain jovial et enthousiaste, l'un des titres les plus remarquables du disque. Et pour varier les plaisirs, ce cochon de "Cyber Hero" est situé derrière cette petite cochonne de "Cybernetic Queen" (ne voyez pas dans ma tournure quelque connotation sexuelle, sodomite ou que sais-je encore … quoi que …), titre mélodique plus lisse qui se situe plutôt dans une veine hard US années 80. Il n'y a guère que le mid-tempo plombé "Flesh" un poil trop lourdingue et redondant qui ne recueille pas mes suffrages. Sinon le reste est plutôt bien fait et parfois inspiré.

De bien bons moments de heavy metal dans ce Megatropolis qui, même s'il ne permettra pas vu le contexte actuel à la bande à Peter Sielk d'obtenir un laissez-passer vers la première division s'avère être un bon brulôt. En effet, ne cherchez pas à son écoute à déceler une quelconque originalité mais plutôt à passer un bon moment sympa. 9 titres, un album pas trop long et qu'on peut donc prendre le temps de savourer en même temps qu'une tequilla sous son parapluie (ben oui, temps de merde ...) en ce mois de juillet, que demande le peuple ?

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   (2 chroniques)



- Piet Sielck (chant, guitare)
- Joachim Kustner (guitare)
- Yenz Leonhardt (basse)
- Thomas Nack (batterie)


1. Running Riot
2. The Omega Man
3. Flesh
4. Megatropolis
5. Cybernetic Queen
6. Cyber Hero
7. A Tale From Down Below
8. Still I Believe
9. Farewell And Good Bye



             



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