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DREAM THEATER - Systematic Chaos (2007)
Par METAL-O PHIL le 16 Juillet 2007          Consultée 24191 fois

DREAM THEATER a-t-il une âme ?
A force de jouer le rôle d’une éponge musicale (et vas-y que je te fais un clin d’œil à PINK FLOYD sur l’intro de « Octavarium », à METALLICA dans « This dying soul », à MUSE dans « Never Enough »...), les intellectuels progueux se posent légitimement la question suivante de la spontanéité de leurs productions: à quand un débat dans « C dans l’air ? » avec Yves Calvi et Mike Portnoy ?
Cela dit, réduire le théâtre du rêve d’aujourd’hui à un vulgaire mixage d’influences est selon moi tout aussi pertinent que de parler de considérer le groupe comme une bande de branleurs de manche : ces allégations ne peuvent que s’évaporer au fil du temps.

DT n’est clairement pas un groupe qui s’apprivoise rapidement, car la surface n’est pas forcément attirante. Au premier abord il est clair que ne ressortiront que l’omniprésence du côté soliste des musicos et l’absence de personnalité.
Cependant, à l’instar d’un groupe de Jazz, DT fait preuve d’une réelle intelligence de composition et, de ce fait, nous fait aimer ses longues envolées oniriques avec le temps.
Et c’est de temps aussi qu’il est question pour comprendre que le théâtre du rêve ne plagie pas, mais qu’il réinvente. Personnellement, lorsque j’écoute « Constant Motion » ou « Prophets of war », je n’entends pas METALLICA ou MUSE, j’entends bien DREAM THEATER inspiré de ces deux groupes et qui travaille ces influences à sa manière.

Octavarium représentait ce qu’était l’esprit progressif à l’état pur : varié, ouvert sur les autres courants musicaux, original dans sa structure et évolutif.
WILD THING concluait très justement sa chronique en se demandant si « l’absence d’expérimentation n’était pas une expérimentation en elle-même », faisant notamment allusion à « I walk beside you », titre d’une simplicité déroutante.
Avec ce 9ème album studio des progueux de chez l’oncle Sam, c’est une autre problématique qui se pose : l’absence d’évolution est-elle une évolution en soi ?
L’écoute de Systematic Chaos n’est musicalement pas vraiment dépaysante. Le résultat du premier tour des élections présidentielles ne l’était pas plus.
Dès les premières notes de « In the presence of the enemies » ou dès 20h le 22 avril 2007, on avait ce désagréable sentiment d’être précisément là où on s’y attendait alors qu’on nous avait habitués à la surprise. DT avait plusieurs fois réinventé son style que finalement, on n’avait jamais imaginé qu’ils pourraient tout simplement faire un album « à la DT ».
Maladresse ou coup de génie ?

C’est un DREAM THEATER fier de lui qui se présente à nous avec un mélange accrocheur des 3 derniers albums. Il y a là un désir clair de se conforter et de se poser dans cette évolution musicale amorcée dès Six Degrees of inner turbulence : plus moderne, plus épique, plus métal. La surprise ici, c’est qu’il n’y en a pas (ou peu)... et ça marche ! Le groupe n’a peut-être jamais pris autant de plaisir qu’ici et ça s’entend.

« In the presence of the enemies part.1 » pourrait très bien résumer l’album à elle seule. Une entrée en matière instrumentale typiquement « dreamesque » (c’en est déroutant, on pense à l’autoplagiat) laissera la place à une seconde partie foutrement accrocheuse débouchant elle même sur une progressive intensification dramatique. On a tout dit : mélodies épiques, riffs résolument accrocheurs voire modernes, le tout sur un fond de technique auquel on s’habituera petit à petit.

Plus homogènes que dans Octavarium, les morceaux de Systematic Chaos s’inscrivent dans une veine d’hymnes épico-dramatiques et mélodiques de la trempe de « Losing Time/Grand Finale », « In The name of god », « Sacrificed sons » ou encore « Octavarium ». Beaucoup de mélodies grandiloquentes avec une dimension orchestrale donc. Le tout est associé à des riffs de guitare très accrocheurs, ce qui rend cet album beaucoup plus accessible.
Si l’on voulait résumer cet album en un adjectif, « fédérateur » serait le plus indiqué : « Forsaken », sombre, accessible mais non simpliste, « Prophets of war » qui promet en concert avec ses chœurs enregistrés par les fans...
Au sommet, on trouve « The ministry of lost souls », où à l’instar de « The spirit carries on », DT est humble et titanesque à la fois. Avec cette mélodie simple mais puissante, on a la preuve que l’air le plus sirupeux peut devenir fédérateur en un coup de baguette magique.

« Constant motion » et « The dark eternal night » forment le binôme agressif de l’album. Ils représentent en quelque sorte le cliché DREAM THEATER. Et c’est très bien vu : prétentieux et démonstratifs, ces deux morceaux sont deux morceaux de métal progressif par excellence.
« Constant Motion » (un peu) et « The dark eternal night » (beaucoup), c’est l’alliance entre l’agressivité d’un METALLICA et un aspect plus anarchique, le tout saupoudré de sons bizarroïdes et de rythmiques bien groovy typiques du néo métal. En résumé, c’est le mélange parfait entre le métal et le progressif. Le côté bazard prog est ici complètement assumé et cette folie rend l’anarchie attachante. Le désordre devient cohérent, conformément à l’esprit du métal progressif. Mention spéciale au jouissif solo très guitaristique de Jordan Rudess (l’homme est guitariste à la base) sur « Constant Motion ». Le chant, tantôt rappé tantôt speed/thrash de Portnoy, de plus en plus présent, confère cette touche méchante qui pouvait parfois manquer sur les titres les plus heavy de DREAM THEATER. Le bougre a sacrément progressé vocalement.
Pour résumer, comme il a été dit sur le forum de Yourmajesty, « Dream Theater ne fait pas du prog métal, mais du métal prog ».

L’ovni de Systematic Chaos reste incontestablement « Repentance » qui vient calmer le jeu après la tempête de « The dark eternal night ». 4ème morceau du concept AAA, série retraçant les déboires de Mike Portnoy avec l’alcool, ce titre entêtant calme également le jeu après les 3 premiers épisodes de cette série. On notera d’ailleurs le clin d’œil à « This Dying Soul » au début du morceau.
Plutôt difficile d’accès au départ, le côté aigre de « Repentance » a le mérite de coller parfaitement à l’atmosphère que Portnoy cherche à donner au concept AAA. Mention spéciale au final parlé où plusieurs invités de marque font leur apparition (Mikael Akerfeldt d'OPETH, Steve Hogarth de MARILLION, Neal Morse, Joe Satriani... cf tracklist). Ce chant parlé, autre élément nouveau, fait gagner de l’intensité dramatique à des titres comme « Prophets of war » et à « Repentance », bonne idée !
La voilà, la surprise de l’album : avec « Repentance », DREAM THEATER a une approche plus feutrée, voire minimaliste.

Systematic Chaos, mine de rien, est un album osé, parce que justement, il ne révolutionne pas grand-chose, mais suit une évolution naturelle. Il n’égalera cependant pas le génial Scenes from a memory, le temps agira sur lui de manière différente. Il ne s’agit pas d’un concept musical construit avec un talent d’orfèvre, mais d’une succession d’excellents titres. L'aspect redite pourra en rebuter certains et on peut le comprendre:j'ai personnellement beaucoup de mal avec "In the presence of the enemies part.2".
Ce qui donne à cet album une âme, c’est que la délectation que prend DT à jouer cet album est palpable. On pourrait y voir une volonté du groupe de prouver que « toujours plus » n’est pas synonyme de « meilleur ». Cet album est clairement moins ambitieux que les autres. Mais ce n'est pas le but.

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- Mike Portnoy (batterie, percussions, chant)
- John Petrucci (guitare, chant)
- James Kevin Labrie (chant)
- John Myung (basse)
- Jordan Rudess (claviers)
- Invités Sur 'repentance':
- Mikael Akerfeldt
- Jon Anderson
- David Ellefson
- Daniel Gildenlöw
- Steve Hogarth
- Chris Jericho
- Neal Morse
- Joe Satriani
- Corey Taylor
- Steve Vai
- Steven Wilson


1. In The Presence Of The Enemies Part I
2. Forsaken
3. Constant Motion
4. The Dark Eternal Night
5. Repentance
6. Prophets Of War
7. The Ministry Of Lost Souls
8. In The Presence Of The Enemies Part Ii



             



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