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HARD ROCK  |  STUDIO

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1972 Demons And Wizards
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1973 Uriah Heep Live
  Sweet Freedom
1974 Wonderworld
1975 Return To Fantasy
1976 High And Mighty
1977 Firefly
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1978 Fallen Angel
1980 Conquest
1982 Abominog
1983 Head First
1985 Equator
1988 Live In Moskow
1989 Raging Silence
1991 Different World
2011 Into The Wild
2014 Outsider
2015 Live At Koko
2023 Chaos & Colour
 

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URIAH HEEP - Sweet Freedom (1973)
Par DARK BEAGLE le 1er Juillet 2023          Consultée 1248 fois

Après un Live qui ne sera jamais aussi légendaire et définitif que le "Made In Japan" de DEEP PURPLE, URIAH HEEP enchaîne rapidement et va sortir "Sweet Freedom" en septembre 1973, moins d’un an après "The Magician’s Birthday" et juste cinq mois après l’enregistrement en public évoqué plus haut et ce toujours sous la houlette de Gerry Bron. La cadence que le producteur impose est réellement infernale à ce moment-là : le groupe entre en studio, enregistre, publie le disque, part en tournée et recommence, avec des délais très courts qui vont finir par avoir raison de bien des choses au sein de la formation. Et cela va commencer par l’inspiration.

Prenons déjà la pochette de "Sweet Freedom". Elle marque une rupture nette par rapport à celles signées par Roger Dean – les deux précédentes – et semble être faite à l’économie. Si Mick Box, à droite, est quasiment méconnaissable sans sa moustache, l’ordre des musiciens peut laisser un brin perplexe avec la présence centrale de Lee Kerslake, quand on attend celle de David Byron. Enfin, cela reste du domaine du détail. Mais voilà, à une époque où une jaquette avait encore beaucoup d’importance, celle-ci semble ratée. Elle ne crée pas de magie et elle ne raconte pas vraiment grand-chose. Pour tout dire, elle ressemble à une couverture d’un livre du style "Rencontre avec les Anges" ou assimilé.

Et musicalement… URIAH HEEP s’est construit un style qui connaîtra son apogée sur "Demons And Wizards", un disque qui met en lumière les différentes facettes du combo mené par Ken Hensley, alors principal compositeur du groupe. Il apparaissait certain que le combo aurait du mal à faire mieux, mais c’est à partir de "Sweet Freedom" que cela commence réellement à s’entendre. Pour résumer grossièrement, ce disque est plus banal, dans la forme comme dans l’exécution, avec quelques petites fautes de goût qui font que la formation entre bel et bien dans une phase de déclin.

Bien entendu, tout cela reste relatif. Les musiciens ne livrent pas leur plus grande prestation, mais l’ensemble est loin d’être médiocre pour autant. Ce que l’on peut surtout déplorer ici, c’est une espèce d’absence d’ambition étrange, surtout quand on sait que le groupe tenait de l’or en barre entre ses mains avec les essais précédents. Aussi, "Dreamer" est peut-être l’ouverture d’album la plus pauvre qu’ait connu le HEEP depuis… ses débuts discographiques. Le tout sonne pourtant très Rock, Box s’éclate derrière sa guitare, mais Byron n’est clairement pas à sa place. Pas totalement. Il pousse trop, quitte à devenir un peu ridicule par moments.

En revanche, le chanteur brille de mille feux quand l’ensemble se veut plus théâtral. Aussi, "Seven Stars" et "Pilgrim" sont totalement taillées pour lui, il se les approprie, il en fait ce qu’il veut et surtout, il les tire vers le haut. En effet, elles ne sont pas ce que Hensley aura écrit de plus pertinent ou de plus mémorable, mais grâce à un chanteur capable de prouesses vocales formidables, ces compositions sortent du lot, avec un refrain éblouissant, ou avec des vocalises parfois extravagantes, qui ne tombent jamais à plat. Cela ne fait pas office d’exception ; URIAH HEEP se veut vraiment plaisant quand il tape dans ce qu’il sait faire de mieux.

Ainsi, des morceaux comme "Stealin’" ou "Sweet Freedom" portent clairement l’ADN de la formation, avec leurs passages calmes qui sont des terrains propices pour créer et amener des parties plus épiques, où les chœurs se veulent grandioses et inspirés, une véritable marque de fabrique ici. Il s’agit des deux « classiques » de l’album, qui restent toutefois mineurs dans la longue carrière discographique d’URIAH HEEP et auxquels je préfère toutefois les pièces plus théâtrales, où les musiciens donnent leur pleine mesure.

On dit souvent que les albums qui succèdent à des Lives marquent un changement de direction pour les groupes. Si cela est particulièrement flagrant pour QUEEN dont l’après "Live Killers" tranche complètement avec le style baroque auquel la bande à Freddie Mercury nous avait habitué, pour URIAH HEEP cela va être plus ténu. Aux premières écoutes, il n’y a pas de grandes évolutions de constatées. Les chœurs sont toujours bien présents, la basse que Gary Thain tient toujours une place très centrale dans la musique imaginée par Hensley, dont les claviers continuent à rythmer la danse avec un son qui lui est propre, immédiatement identifiable. Pourtant, en creusant un peu, on finit par constater une chose assez simple et évidente.

À l’instar de "Uriah Heep Live", le tout sonne plus Heavy ici, privant la formation d’une dose d’onirisme qui faisait également la différence et que l’on retrouvera par touches plus ou moins discrètes sur "Return To Fantasy". Le groupe ne se met pas à jouer comme BLACK SABBATH pour autant, mais il propose plus d’agressivité qu’à l’accoutumée, allant jusqu’à la répétition acharnée de certaines parties pour créer un effet lancinant ("If I Had The Time"). Cela ne fonctionne pas tout le temps et les passages les plus calmes s’apprécient d’autant plus, comme ce "Circus" qui semble venir d’ailleurs et qui propose un îlot de fraîcheur avant que le groupe n’embraye sur sa piste la plus ambitieuse.

Il n’y a donc pas de morceaux-fleuves ici. Pas de titres dans l’idée d’un "Salisbury" ou d’un "July Morning", le HEEP s’est restreint, il va droit à l’essentiel par moments, contribuant également à rendre cet album plus Heavy dans l’idée qu’il ne l’est réellement. Il ne développe pas de sentiment d’urgence pour autant, certains passages montrant de véritables progressions entre une mélodie A vers une mélodie B, souvent avec plus de mordant et un sens de la démesure forcément appréciable quand on a aimé les opus précédents. La véritable urgence, on la ressent finalement sur l’aspect plus simple, moins pétri d’ambition que ce que le groupe pouvait alors proposer.

Alors que dans les coulisses, un drame se préparait, URIAH HEEP parvenait à garder la tête hors de l’eau et à avancer tant bien que mal, avec ce qu’il fallait d’idées neuves pour ne pas être accusé de recyclage même s’il y en a un peu. Il conserve une unité quand "Wonderworld", son successeur, s’émiettera dans plusieurs directions, sous l’égide d’un producteur de plus en plus tyrannique qui allait presser les musiciens comme des citrons. D’ailleurs, j’ai toujours pensé que ce charmant personnage avait la mort d’au moins deux membres du HEEP sur la conscience. Mais ça, on en parlera plus tard…

Note réelle : 3,5/5.

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   DARK BEAGLE

 
   DAVID

 
   (2 chroniques)



- David Byron (chant)
- Mick Box (guitare)
- Ken Hensley (claviers, guitare)
- Gary Thain (basse)
- Lee Kerslake (batterie)


1. Dreamer
2. Stealin'
3. One Day
4. Sweet Freedom
5. If I Had The Time
6. Seven Stars
7. Circus
8. Pilgrim



             



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