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DEATH METAL  |  STUDIO

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MORBID ANGEL - Domination (1995)
Par POSSOPO le 7 Avril 2007          Consultée 12711 fois

Cela n'a l'air de rien, il n'est pas même évident d'y prêter naturellement attention. Mais MORBID ANGEL, en cette année 1995, a bel et bien effectué une mutation similaire à celle que ses pairs ont connu quelques années auparavant. Le dernier et le plus robuste porte-étendard du Death Metal vient finalement lui aussi de baisser drapeau. L'armée est en déroute, plus besoin de hérault. Les chefs de guerre de toutes nationalités ont déserté l'ost. DEATH a investi les terres du Thrash Technique, CARCASS a plongé guitares en avant dans le monde du Heavy, ENTOMBED a reçu une injection de Punk, MORBID ANGEL ferme la marche avec deux années de retard. Il reste pourtant encore quelques mastodontes, dont les plus connus sont d'ailleurs voisins de palier de Trey Azagthoth. Mais DEICIDE ou CANNIBAL CORPSE ne m'intéressent pas, je préfère rester sur un axiome simple : en 1995, le Death Metal n'existe plus vraiment.

Pourtant non, la politique de l'ange morbide diffère de celle des champions précités. Si, entre une pochette toxique, des accents industriels timidement prononcés et une volonté inédite d'expérimentation, l'artiste s'écarte progressivement d'une règle qu'il a pourtant lui-même écrite, il refuse de tourner totalement le dos à ses amours premières. Amours qu'il embrassera de nouveau, érection à son maximum mais finesse en moins, sur "Formulas Fatal To The Flesh". "Domination" est donc encore un disque qui sue bon le Death Metal. Il en conserve les attributs premiers, guitares enduites d'une graisse incroyablement épaisse et poisseuse, voix caverneuse et arrogante de puissance, batterie excessive. Et les attributs propres à l'ensemble de l'œuvre de MORBID ANGEL sont également de la partie, soli de grattes torturés, besoin incompressible de complexité rythmique et mélodique, éternel désir de puissance mâle et malsaine.

Dernière galette avec David Vincent, dernière valeur sûre, dernier opus indispensable. Bien loin de l'infiniment noir et presque Black "Altars Of Madness", ce quatrième album ose autant que "Blessed Are The Sick", respecte, tout en la brisant, l'orthodoxie de "Covenant". "Inquisition (Burn With Me)" laisse apparaître un véritable renouvellement rythmique, "Where The Slime Lives" est un exemple parmi d'autres de la touche industrialisante, "Dreaming" fait remonter à la surface l'appétence des Floridiens pour les climats obscurs et médiévaux…Mais surtout…mais surtout…mais surtout, les monologues dans les aigus du grand Trey font état d'une maturité et d'une ingéniosité rares. Rares chez MORBID ANGEL, inconcevables chez les autres. A l'inverse, "Domination" souffre d'un étrange élan de brutalité (qui contaminera progressivement la suite des aventures du monstre ailé), étrange car il côtoie une très légère baisse du tempo moyen, symbole évident de la fin d'un monde et d'un genre musical.
Seuls un esprit d'analyse aigu et une connaissance approfondie de la discographie du groupe permettront de se rendre compte de la formidable dichotomie présente ici. Toujours Death, mais plus vraiment, pour rester trivial. Déjà brutal mais pas encore tout à fait. Relais vers une deuxième moitié de carrière nettement moins passionnante et rayonnante, "Domination" constitue avant tout l'épilogue courageux (car tout en subtile réinvention) d'une première vie géniale.

Je suis de ceux que les changements de line-up laissent froids, je ne commenterai donc guère l'arrivée d'Erik Rutan, tricoteur chez HATE ETERNAL et guitariste d'appoint en concert. L'adjonction du monsieur ne me paraît pas d'un intérêt fondamental tant Trey Azagthoth a toujours gouverné la bête en faisant preuve d'un caractère savamment dictatorial, même lorsqu'il autorise ses acolytes à s'essayer à l'écriture. Tout est donc dit, vous pouvez aller acheter le disque.

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   (4 chroniques)



- Trey Azagthoth (guitare, claviers)
- Pete Sandoval (batterie)
- David Vincent (basse, chant)
- Erik Rutan (guitare, claviers)


1. Dominate
2. Where The Slime Live
3. Eyes To See, Ears To Hear
4. Melting
5. Nothing But Fear
6. Dawn Of The Angry
7. This Means War
8. Caesar's Palace
9. Dreaming
10. Inquisition (burn With Me)
11. Hatework



             



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