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2015 Coda édition Deluxe
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- Membre : Robert Plant, Page - Plant
- Style + Membre : Coverdale - Page, The Yardbirds, The Firm
 

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LED ZEPPELIN - Coda (1982)
Par DARK BEAGLE le 10 Mars 2018          Consultée 6869 fois

LED ZEPPELIN, c’était fini. Terminé. La mort de John Bonham avait mis fin à l’aventure du Dirigeable Plombé, personne n’ayant vraiment à cœur de remplacer le batteur emblématique de cette formation qui ne l’est pas moins. 1969-1980. Inutile de se soumettre à la tristesse d’une épitaphe qui ici se teinterait d’une morale maladroite. Une page du Rock s’est tournée et il ne fallait pas espérer une quelconque reformation, chacun vacant à ses occupations avec plus ou moins de réussite. Seulement en 1982 apparaît dans les bacs cet album, à la pochette presque insignifiante, simplement intitulé "Coda" pour bien indiquer que c’est là la fin de l’histoire.

Le fait est que Atlantic, la maison de disque qui distribuait les albums du ZEP’, s’était rappelée au bon souvenir de Jimmy Page en lui signifiant que le groupe lui devait encore un album contractuellement. Vous noterez donc l’absence totale de cœur des pontes des majors qui n’en ont rien à foutre de la volonté d’une formation d’arrêter sa carrière avec des circonstances plus qu’atténuantes. À ce moment-là, Page a fait ce que tout le monde ferait à sa place : il s’est assis à une table, s’est allumé une clope et s’est servi un verre de whisky et s’est dit « oh bordel de merde » (pas forcément dans cet ordre).

Il lui restait quelques bandes inédites. Pas de quoi faire un vrai album cependant. Il tenait un enregistrement rare de John Bonham en train de jouer un solo de batterie, en studio. Un instrumental brut, dépouillé, qu’il va arranger de façon un peu particulière, avec des artifices limite électroniques et il va tenir là sa base de travail. Il faut bien convenir que ça ne tient vraiment pas à grand-chose et que tout part sur quelque chose de très bancal. Un solo de batterie, c’est parfois chiant en live, mais en studio, le Dirigeable avait déjà expérimenté le truc avec un "Moby Dick" pas forcément transcendant. "Bonzo's Montreux" plaira aux amateurs de batterie, même s'ils déploreront les rajouts sensés faire passer la pilule.

Il restait également des morceaux non retenus pour "In Through The Out Door". On y reviendra plus tard, il y a des choses à dire dessus. Mais surtout, il restait quelques morceaux que le groupe n’avait pas ressortis des coffres lors de l’enregistrement de "Physical Graffiti", où certaines chutes de studio avaient été récupérées et dépoussiérées pour ce double devenu mythique. À dire vrai, il y en avait deux : "Poor Tom", qui ressemble tellement à un rescapé des sessions du "III" qu’il doit effectivement l’être et "Walter’s Walk", issu des prises de "Houses Of The Holy". Le premier est un Folk acoustique joliment mené mais pas forcément aussi intéressant qu’un "Gallows Pole" ou qu’un "Bron-Y-Aur Stomp", voire d’un "Bron-Yr-Aur" sur "Physical Graffiti", qui était déjà une chute du "III". Le second est un Hard Rock relativement classique, sans grande prétention. Deux morceaux qui auraient pu continuer à moisir dans une malle ? Chacun se fera son avis.

Page va également récupérer des prises live, dont une de "We’re Gonna Groove", pas tout à fait inconnue des fans de la première heure, vu que cette reprise de Ben E. KING servait d’opener lors des premières tournées. Ici, le guitariste se contente de retoucher le morceau en studio, lui enlevant un peu de son impact, de son jus. Surtout, il vire tout le public, ce qui est quand même une idée à la con. Mais que ça fait du bien d’entendre Robert Plant chanter comme aux débuts ! C’est pour cela que la version proposée ici de "I Can’t Quit You Baby", capté au Royal Albert Hall de Londres, est juste incompréhensible tellement elle est dégueulasse, loin de sublimer son pendant studio comme on est en droit de l’espérer. Pas toujours très inspiré le Plant ? Allons donc !

Reste donc les trois morceaux échappés de "In Through The Out Door". Et quand on les écoute, sans déplaisir et même avec intérêt pour l’un d’entre eux, on constate que Jimmy Page et le reste du groupe ont bien fait de les écarter de l’album en question. Certes, la guitare est plus en avant, les claviers de John Paul Jones plus discrets, voire inexistants, l’ambiance Rock’N’Roll bien plus mise en avant, mais ils ne correspondent pas justement aux autres pièces de cet album mal-aimé, où Jonesy pesait de tout son poids pour pallier aux déficiences de Page. Et il n’est pas dit que "Ozone Baby" ou "Darlene" seraient mieux passées que "Hot Dog" ou "South Bound Saurez" pour autant.

Quant à "Wearing And Tearing", il était de toute manière complètement hors-sujet. Il aurait trop dépareillé, il n’aurait pas fonctionné, même au niveau des pépites que sont "In The Evening", "All My Love" ou "I’m Gonna Crawl". La plupart des groupes de Hard Rock ont eu du répondant face au mouvement Punk, qui les bousculait jusqu’à leurs racines. QUEEN avait "Sheer Heart Attack", UFO "Lights Out", THIN LIZZY "Bad Reputation". Des titres frondeurs, puissants, qui ne font pas dans le détail. Les musiciens de LED ZEPPELIN avaient quant à eux ce "Wearing And Tearing", qui est l’un des morceaux parmi les plus atypiques du combo. Page nous sert un Rock très énervé, avec un Robert Plant agressif derrière le micro. Mais c’est le refrain qui étonne le plus, rapide, puissant, une phrase répétée de façon insistante par un Plant qui semble vouloir casser la gueule du premier qui lui tombe sous la main. Étonnant, frais et le seul titre de ce "Coda" a vraiment présenter un intérêt pour l’auditeur, pour son côté brut de décoffrage.

Je ne pense pas que Jimmy Page se soit fièrement fendu d’un « et voilà le travail ! » une fois "Coda" terminé. Long d’à peine un peu plus de trente-trois minutes, cette compilation d’inédits n’apporte pas grand-chose à la mythologie LED ZEPPELIN. Il n’est pas inintéressant, mais il est loin d’être transcendant pour autant. Nous ne sommes ici que dans l’ombre du Dirigeable et encore elle a tendance à disparaître alors que le ciel se couvre. "Coda" plaira aux fans hardcore du groupe, mais ce disque est à éviter quand on cherche à entrer dans l’univers de cette formation qui aura marqué l’Histoire du Rock de façon indélébile. Pour compléter sa collection. D’ailleurs, Jimmy Page n’aura donné sa chance à aucun de ces morceaux au moment de préparer ses "Remasters"…

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   (2 chroniques)



- Jimmy Page (guitare)
- Robert Plant (chant, harmonica)
- John Bonham (batterie)
- John Paul Jones (basse, claviers)


1. We're Gonna Groove
2. Poor Tom
3. I Can't Quit You Baby
4. Walter's Walk
5. Ozone Baby
6. Darlene
7. Bonzo's Montreux
8. Wearing And Tearing



             



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