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1999 The Great Divide
2001 Liberation

ICE AGE - The Great Divide (1999)
Par SPHERIAN le 6 Décembre 2005          Consultée 4746 fois

Une grosse baffe dans la gueule !!! C’est ce que j’ai pris lors de l’écoute de cet album, véritable perle de prog metal melodico-technique dans la lignée directe d’un Dream Theatre. D’ailleurs, on dit souvent que les maîtres dur prog n’ont jamais été égalés, alors je m’insurge, je bondis, je gronde !! Mais que fait la police musicale ?? Ice Age est pour moi LE groupe de prog metal le plus injustement méconnu et sous exposé de son temps. Je vais donc essayer de remédier à cela à travers cette chronique.

Ice Age (ex-Monument si mes souvenirs sont bons!) est un groupe originaire de New York dont "The Great Divide" fut le premier jet sorti en 1999 Magna Carta, label mythique pour tout afficionados de Prog. En effet, Magna fut longtemps le seul et unique label ayant le courage de signer des groupes obscures a la musique alambiquée et nous a offert de belles pépites musicales en son temps (Explorer's Club, Leonardo the absolute man pour citer les plus connus).

Ma rencontre avec la musique d'Ice Age date de 2001 alors que j'errais sans but dans les rayons du magasin Big House Records à Nottingham et où cette pochette...singulière (certains diront moche!) attira mes petits yeux brillants. Je me renseigne vers ce bon vieux Neil (proprio du magasin et toujours de bon conseil!) qui d'une main experte me prend la galette des mains et lance la première piste éponyme de l'album ("The Great Divide") sur sa sono. Celle ci débute par une énorme intro alambique en 5/8 ou batterie/basse/guitare/synthé se livrent a des duels puis des reprises a l'unisson pour délivrer une grosse baffe dans la gueule!!! Le tout se calme après 2:30 de sueur intensive pour embrayer sur un groove jungle du batteur Hal Aponte ou la voix de Josh Pincus vient délicatement se poser et distiller des paroles d'une extrême finesse (The Great Divide traite du passage métaphorique de la vie a la mort avec sensibilité). Cette voix....on ne peut qu'être conquis par cette voix tantôt puissante et (il semble) pleine de colère (sur le refrain de The Great Divide...il faut entendre le bougre hurler "Perpetual child!!) tantôt douce, posée et pleine de feeling. Pincus est un maître vocaliste (doublé d'un excellent clavier!) qui joue avec les ambiances et fabrique, façonne chaque chanson pour lui donner l'émotion idéale.

Je fus donc immédiatement conquis et acheta l'album sans avoir écouté le reste des titres, certain d'avoir affaire à un joyau. Je ne fus bien sur pas déçu par ceux-ci! La galette tourna pendant près d'un an sans interruption pour essayer de comprendre la façon dont ces hits furent construit, je passais des heures a essayer d'exécuter les tourneries du sieur Haponte (l'intro de Sleepwalker..à vos baguettes amis batteurs!!) et bien sur j'admirais ce mélange de complexité et musicalité qui font de chaque écoute une expérience nouvelle. 4 ans après avoir acheté The Great Divide (et son successeur "Liberation"...fruit d'une prochaine chronique!), ce disque est un élément majeur de ma discographie et je regrette qu'une seule chose: que le groupe ne soit pas ou il devrait être...aux cotés de Dream Theatre dans les sondages pour les meilleurs groupes prog!

Voici donc la liste des titres de l'album et une courte description de ceux ci:

1/ The Great Divide (10:29)

Tout simplement ENORME!!!! 11 minutes de bonheur!! Le titre qui ouvre l'album est une véritable mine de mélodies, émotions, changement de rythmes et mesures. Une intro époustouflante qui ouvre sur un passage délicat où on découvre la voix si particulière de Pincus. Il est tout simplement impossible de ne pas hurler le refrain dès la première écoute et d'admirer la technique de chaque musicien. Ce titre est découpé en chapitres musicaux qui reviennent plusieurs fois et que l'on retrouve avec plaisir. Étonnement, les nombreux soli sont totalement incorporés dans la musique et passent comme une lettre à la poste!! Avec un titre comme ça comme opener...on sait exactement a quoi s'en tenir...ma-gi-stral!

2/ Sleepwalker (5.25)

Le second morceau débute par une excellente intro de batterie en 7/8 ou Haponte montre que son influence majeure est incontestablement Neil Peart de Rush. Le titre est bon bien que plus faible que The Great Divide (faut dire...). Le Refrain est entêtant et Pincus emmène tous ce petit monde pour un voyage au pays des rêves et du somnambulisme (Sleepwalker en anglais). La partie finale du morceau est très complexe et le solo comporte quelques similitudes avec celui de Miracle and the Sleeper de DT. Morceau plus direct et moins intéressant que The Great Divide toutefois..

3/ Join (5:56)

Une des pieces majeure de l'album a mon sens! Le morceau demarre par un riff de guitare surprenant qui est doublé par Pincus au chant. La tension augmente au maximum puis retombe d'un seul coup pour embrayer sur un cycle de mesures composé d'un leger 12/8 et d'un 4/4 rageur! Le refrain est imparable en ternaire et se compose aussi de tension/relache qui desoriente avec plaisir!!! La montée finale est vraiment impressionante où Pincus s'arrache un râgeur "Jooiiiin" pour conclure un excellent titre!

4/ Chicken parts I (8:51)

Un instru sympa pour relâcher la pression! Attention aux changements de mesure aux moments les plus inattendus! Les fans de DT et du fameux Ytse Jam vont adorer!

5/ Because of you (5:33)

Le morceau le plus catchy de l'album. Un très bon riff de gratte bourré de chorus (qui m'a toujours fait penser à Ivory Castle de JP Roche ;-) tout de suite repris par un Pincus bourré de feeling. Le morceau est plutôt calme et direct..mais les lascars n'ont pas pu s'empêcher d'inclure un passage technique impressionnant au beau milieu du solo! La reprise et son solo de clavier est très bien vue et la reprise du passage technique en guise de fermeture du morceau (et son beau duel guitare/clavier) ne fait que confirmer qu'une chose..bordel qu'ils sont forts!

6/ The Bottom line (4:45)

Un très bon titre avec des vocaux rageurs qui se font plus calme sur les couplets. Les refrains sont encore une fois imparables et la technique est ici en retrait pour servir le morceau. Le solo embraye sur une grille d'accords bluesy pour repartir de plus belle sur le riff principal dévastateur a souhait...le tout redémarrant sur un passage jazzy qui augmente jusqu au refrain final! Le groupe démontre sa maîtrise des dynamiques et leur sens de la composition accrocheuse.

7/ Ice Age (11:09)

Nous voici au plat de résistance!!! Si l'apero et les entrées ne vous ont pas suffi, on attaque les choses sérieuses! Ice Age est un titre complètement fou, un voyage de plus de 11 minutes ou l'on se perd apres le premier tournant rythmique et ou les rencontres musicales sont multiples!! Amateurs de morceau ultra-simpliste ou une écoute est suffisante pour se mettre a hurler et headbanger...passez votre chemin, ce morceau n'est pas pour vous!! Les émotions développées et portées par la musique sont d'un réalisme grandiose et on se surprend a grelotter lors des samples de l'intro puis le clavier fait une entrée douce et on peut s'imagine alors prisonnier d'une grotte remplie de glace. Encore une fois, le groupe utilise des cycles de tension/relâche poussés a l'extrême ou un bouillant solo de guitare est subitement coupé par un subtil chorus de guitare. Pincus délivre une performance époustouflante sur ce morceau et je me demande encore combien de registres différent ce mec possède!!! L'accélération finale achève un morceau qui reste l'un de mes préférés a ce jour!

8/ One look away (5:42)

One look away est une excellente ballade, une pause au milieu du repas, une respiration nécessaire après le festin de gourmet initié par Ice Age! Cette chanson m'est très particulière car les paroles sont superbes. Un personnage unique se tourne vers les 4 points cardinaux de la planète et commente ce qu'il voit: la science a l'ouest, la vie simple au Nord, la vie sauvage au Sud et la vie spirituelle a l'Est. Une très bonne ballade portée par un refrain fédérateur.

9/ One Thousand miles to go (5:02)

Le seul faux pas du groupe à mon goût. La chanson n'est pas mauvaise en soi mais laisse sur sa faim (pas grave car on est rempli par le reste!). Je trouve le refrain trop simple et les lignes de chant trop monotones...même si Pincus y est encore très bon! A noter tout de même un très bon solo!

10/ To Say Goodbye part I (3:13)

11/ To Say Goodbye part II (8:17)

J'ai choisi de grouper ces deux morceaux car ils font partie d'une même trilogie (la dernière partie étant sur l'album "Liberation"). Ce titre traite de la façon de faire ses adieux à des proches en utilisant encore une fois de nombreuses métaphores bien senties. La part I est une courte instru ou Pincus fait parler la poudre avec une superbe intro aux claviers. Il est rejoint par les autres membres du groupe pour de courts duels ou le riff final est en fait le riff d'intro de la part II. Cette dernière, plus longue, est porté par un feeling nostalgique et des ambiances très douces qui sont soudain hachées par un groove en ternaire qui donne un effet hypnotique au riff. Le solo est typiquement prog c'est a dire....purement injouable si on a pas la saloperie de partoche devant les yeux!!! Le refrain est également de toute beauté et la melodie semble faite pour les paroles...un vrai tour de force pour conclure un des meilleurs albums de prog sur lequel j'ai posé mes petites oreilles joufflues!

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- Josh Pincus (chant, claviers)
- Jimmy Pappas (guitare)
- Arron DiCesare (basse)
- Hal Aponte (batterie)


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