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HEAVY METAL  |  STUDIO

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1970 Very ‘eavy Very ‘umbl...
1971 Salisbury
  Look At Yourself
1972 Demons And Wizards
  The Magician's Birthd...
1973 Uriah Heep Live
  Sweet Freedom
1974 Wonderworld
1975 Return To Fantasy
1976 High And Mighty
1977 Firefly
  Innocent Victim
1978 Fallen Angel
1980 Conquest
1982 Abominog
1983 Head First
1985 Equator
1988 Live In Moskow
1989 Raging Silence
1991 Different World
2011 Into The Wild
2014 Outsider
2015 Live At Koko
2023 Chaos & Colour
 

- Style : Hällas, Dewolff, Magnum
- Membre : Erol Sora , Wishbone Ash, Gary Moore, The Firm, Ac/dc, Ozzy Osbourne, Ken Hensley , Asia
- Style + Membre : Ufo, Rainbow, Sweet
 

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URIAH HEEP - The Magician's Birthday (1972)
Par DARK BEAGLE le 20 Mai 2023          Consultée 2384 fois

Il s’est écoulé six mois depuis "Demons And Wizards" et URIAH HEEP remet déjà le couvert avec un album souvent considéré comme le jumeau de son aîné direct. "The Magician’s Birthday" se pare de couleurs plus chaudes, toujours sous les pinceaux de Roger Dean, qui livre là une de ses œuvres parmi les plus belles et emblématiques. D’ailleurs, le groupe livre là un album référentiel, souvent cité comme l’un des favoris des fans, ce qu’il mérite amplement. Cependant, il va légèrement marquer le pas, se montrer un brin moins définitif que son prédécesseur, bien que la formation livre encore une fois une grande prestation.

La force vive d’URIAH HEEP, à cette époque, est sans conteste Ken Hensley, qui assume une bonne partie de la composition seul et qui sait tirer le meilleur de chaque membre du groupe. C’est lui qui va faire de la basse de Gary Thain un des éléments centraux de la musique qu’il imagine. C’est lui qui s’efface quand il le faut pour donner aux parties de guitare de Mick Box l’espace dont elle a besoin pour s’exprimer pleinement. Et c’est également lui qui exploite aux mieux les capacités vocales de David Byron pour faire du HEEP un groupe un peu à part, avec une véritable identité au niveau du chant.

Comme d’habitude, un grand soin a été apporté aux chœurs, qui demeurent une véritable force motrice du combo. Les chœurs de QUEEN sont souvent cités comme étant la référence en ce domaine, mais ceux du HEEP ont souvent une qualité lyrique différente, mais pas inintéressante pour autant. Ils sont fédérateurs et ils auraient bien pu inspirer la bande à Freddie Mercury. C’est une composante essentielle du groupe, une véritable marque de fabrique. Ils participent à l’aspect onirique et poétique développés par URIAH HEEP et qui avait trouvé son paroxysme sur "Demons And Wizards".

Malgré son titre, ce disque ne dégage pas franchement une ambiance festive. Il se veut plus sombre que son grand frère, même si cela ne se ressent pas forcément immédiatement. Il demande quelques écoutes pour que nous puissions comprendre ce qui peut provoquer cette impression. Les moments de liesse correspondent aux parties qui ne sont pas écrites par Hensley. C’est peut-être un détail, mais il prendra de l’importance sur l’opus suivant, "Sweet Freedom". Mais ne brûlons pas les étapes ! "The Magician’s Birthday" est tout à fait remarquable, mais il lui manque un petit truc pour se hisser totalement au niveau des disques précédents.

Et cela ne réside pas forcément l’absence d’un titre fédérateur comme peut l’être "Easy Livin’". URIAH HEEP a, à cette époque, suffisamment de classe pour se permettre de s’en passer tant les morceaux sont très travaillés, très construits, partant sur des bases qui ne sont pas toujours très académiques pour les radios (couplet/refrain en somme). D’ailleurs, la bande à Hensley était souvent qualifiée de Progressive à cette époque, ce qui n’est pas totalement exact. Cela revient à dire que MAIDEN est un groupe de Prog parce qu’il y a de longues chansons. Chez le HEEP, cela se fait par touches, des colorations qui sortent de la logique du morceau, pour explorer un peu plus, jusqu’à ressembler à une espèce d’improvisation démente (le title-track).

Cet album est également plus sombre, plus mélancolique que son prédécesseur également, qui ne lui apporte pas la même lumière. Là encore, l’interprétation de Byron fait la différence. Il apporte le lyrisme dont les compositions ont parfois besoin, il se plaît sur les passages plus Rock’N’Roll ("Spider Woman"). Il se fait acteur, donnant le change à merveille sur le noir "Echoes Of The Dark", il devient plus tendre sur "Blind Eyes" et "Tales", magnifiques en tout point. Et il dégage quelque chose d’à la fois joyeux et solennel sur les « happy birthday » de "The Magician’s Birthday" qui est le titre-phare de ce disque.

Pendant dix minutes, le groupe va nous faire voyager dans un lieu né de l’imaginaire, axé Sword & Sorcery mâtiné de décorum à la Lewis Carroll où nous nous retrouvons conviés à l’anniversaire d’un magicien. Et là, nous allons joyeusement être bousculés dans tous les sens, au travers des parties instrumentales assez folles, déjantées, mais jamais bruitistes. Il s’agit là de la pièce de référence de cet album, en compagnie de "Sunrise", opener pas si joyeux que ça, mais très bien exécuté (et ceci est un euphémisme !).

Ce qui pèche un peu ici, c’est le dynamisme global de l’album. Il y a le souffle épique, là-dessus, il n’y a aucun problème, mais il manque une certaine niaque à l’ensemble, contrairement aux opus précédents qui dégageaient quelque chose de plus Heavy, plus puissant, bien qu’il y ait des ballades ou des passages plus calmes. Il devient évident qu’URIAH HEEP arrive à la fin d’un cycle, que le rythme imprimé depuis les débuts commence à émousser l’inspiration des musiciens, en particulier celle de Hensley, que la maison de disque, Bronze, a placé dans le rôle de leader. Et Hensley marque doucement le pas, ce qui se confirmera sur "Sweet Freedom", l’album suivant. Mais ne brûlons pas les étapes !

"The Magician’s Birthday" est un album fluide et très agréable à écouter, à défaut d’être aussi imparable que "Demons And Wizards", qui avait tout pour lui. La qualité est toujours là et de nombreux groupes tueraient pour réaliser un tel disque. URIAH HEEP reste pour le moment sur une bonne dynamique et nous ne pouvons même pas parler d’un coup de mou. C’est d’ailleurs l’album préféré d’un bon nombre de fans du HEEP. Tout est toujours question d’appréciation, c’est d’ailleurs l’une des beautés de la musique ; elle ne touche pas chacun de la même manière et c’est quelque chose d’important et qui se respecte totalement. "The Magician’s Birthday" représente une fin de cycle, confirmée par un disque live qui paraîtra quelques mois plus tard. Et c’est peut-être bien cette succession de sorties qui mettra URIAH HEEP à genoux.

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   DARK BEAGLE

 
   DAVID

 
   (2 chroniques)



- Mick Box (guitare)
- Ken Hensley (claviers)
- David Byron (chant)
- Gary Thain (basse)
- Lee Kerslake (batterie)


1. Sunrise
2. Spider Woman
3. Blind Eye
4. Echoes In The Dark
5. Rain
6. Sweet Lorainne
7. Tales
8. The Magician's Birthday



             



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