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- Style : Sir Lord Baltimore, Astrakhan, Day Six, Hällas, Dewolff, Motorowl, Inglorious, Voodoo Circle, Sunstorm
- Membre : Yngwie Malmsteen, Blackmore's Night, Rock Aid Armenia, Gillan, The Dead Daisies, Glenn Hughes, Whitesnake, Trapeze, Gary Moore, Kansas, Ian Gillan Band, Black Sabbath, Brazen Abbot, David Coverdale, Black Country Communion, Joe Lynn Turner, Rainbow
- Style + Membre : Michael Schenker, Coverdale - Page
 

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DEEP PURPLE - Come Taste The Band (1975)
Par DARK SCHNEIDER le 23 Octobre 2013          Consultée 14156 fois

Ah "Come Taste The Band", tout un dossier. Unique album studio produit par l’éphémère DEEP PURPLE Mark 4, boudé à sa sortie, largement critiqué, oublié, puis finalement redécouvert puis réhabilité par toute une horde de fans maniaques et collectionneurs hurlant au chef d’œuvre incompris et à l’injustice musicale : on se calme ! Tant d’émois pour un album qui incontestablement s’avère plutôt anecdotique au sein de la discographie du groupe. Mais on est effectivement loin de la daube. "Come Taste The Band" est un bon disque, ni plus ni moins, point à la ligne.

Exit Blackmore, enter Bolin. En ayant assez de voir son poulain échapper à son contrôle, Ritchie le sombre claqua la porte pour aller former RAINBOW, groupe dont les germes étaient déjà largement perceptibles dans le très calme mais très sympathique "Stormbringer". C’est que Ritchie il n’était pas content que les autres membres du groupe aient refusé le morceau "Black Sheep Of The Family". Un titre qui n’avait certes rien d’extraordinaire, mais qui ne dépareillait pas pour autant face aux compos de Hughes et Coverdale. Tant pis pour le Pourpre : RAINBOW deviendra un groupe génial alors que DEEP PURPLE s’enfoncera dans une impasse.

Le nouveau venu s’appelle donc Tommy Bolin, jeune guitariste très doué mais cela n’est guère surprenant : rien d’étonnant à ce que le groupe recruta un virtuose, DEEP PURPLE ayant toujours eu durant toute sa carrière un niveau d’exigence musicale élevé. Et puis à vrai dire, les autres candidats au poste étaient loin d’être des manchots non plus et leur choix se serait sans doute avéré nettement plus pertinent sur le long terme (on parle notamment de Rory Gallagher, Zal Cleminson ou encore Jeff Beck…). Il n’en reste pas moins que l’arrivée de Tommy Bolin marqua une évolution importante dans la musique, ce dernier s’investissant grandement dans le processus de composition et d’interprétation. C’est ainsi que Bolin accentua considérablement le virage funky de DEEP PURPLE, déjà entamé suite à l’arrivée de Glenn Hughes.

"Come Taste The Band" est un album plus remuant que "Stormbringer". Pas forcément plus Hard que ce dernier, mais nettement dynamisé par ses nombreux éléments Funk. On évoquera d’emblée "Gettin’ Tighter" et son riff énergique et dansant qui permet à Glenn Hughes de se lâcher au chant pendant que Coverdale se repose en coulisse. C’est très enjoué et bien fichu : rarement on a entendu un PURPLE aussi festif. "Comin' Home" et son intro excellente entame également l’album sur un rythme enlevé, des couplets très Boogie, et un refrain où tout le monde pousse la chansonnette. Ça démarre plutôt bien… Entre les deux on trouve un "Lady Luck" plus Soul et Blues Rock, fruit des ébats de David Coverdale, qui annonce largement WHITESNAKE. Un trio d’ouverture qui se démarque d’emblée des précédents Mark mais qui se montre agréable et abouti dans sa démarche : celle de mixer Hard, Soul et Funk avec pertinence.

Tout cela est prometteur mais retombe d’emblée avec "Dealer" qui inaugure un véritable ventre mou. Titre très évocateur pour le groupe, qui n’est donc pas sans lien avec l’addiction à la cocaïne de Glenn Hughes, mais dont le seul véritable intérêt est le pont chanté par Bolin : intéressant d’entendre sa voix mais on comprendra vite pourquoi il n’a pas obtenu un poste de co-lead chanteur au même titre qu’Hughes. Rien de bien extraordinaire donc.
On enchaîne sur "I Need Love", une fois de plus très Coverdale, très pré-WHITESNAKE (ces paroles…) et très redondant d’avec "Lady Luck". Quant à "Drifter", il propose un riff évoquant les KINKS sous lexomil – mais rendez-nous Ritchie ! – tandis que "Love Child" fait dans le Hard Rock pataud très commun pour l’époque. 4 morceaux certes pas forcément rédhibitoires mais totalement inoffensifs et pas vraiment inspirés, c’est tout au plus du niveau des outtakes de "Fireball". L’album n’en sort pas grandi et tout cela manque franchement d’ambition…

Les délires funky soul bluesy ça va à un moment, mais où est donc passé toute la grandiloquence de l’époque Blackmore ? La rage de Ian Gillan ? Mais où est donc passé Jon Lord et son orgue emphatique ? Regardons dans le livret… Ah si, Jon Lord fait toujours partie du groupe. On ne peut pas dire que ça sautait aux oreilles jusqu’à présent hormis sur l’intro de "Comin' Home" et sur les bidouillages électroniques en guise de parodie de solo final sur "Love Child".

Mais heureusement, voici le final de l’album qui permettra à "Come Taste The Band" d’éviter de justesse d’écoper de deux pauvres malheureuses étoiles. Et c’est d'abord Jon Lord qui vient un peu redonner de la profondeur au Pourpre avec le diptyque "This Time Around/Owed to G". Une pièce progressive assez bancale sur la forme (première partie piano/voix de Hughes, puis seconde partie qui consiste en un instru pachydermique) mais qui au moins renoue avec une certaine ambition artistique qui rappelle le Mark I. Cela dit, ce sont bien les maîtres de cérémonie Coverdale et Hughes qui tireront leur épingle du jeu avec l’émouvant et très réussi "You Keep On Moving", chanté à l’unisson, incontestablement le meilleur titre de l’album qui sera magnifié en live. Au moins, "Come Taste The Band" s’achève en beauté.

Que penser au final de "Come Taste The Band" ? C’est un bon disque avec de bonnes intentions, mais assez déséquilibré, contenant du remplissage manifeste, qui ne tutoie le grandiose que sur un titre. Un album légèrement en-dessous de "Stormbringer".
Le recrutement de Tommy Bolin fut un choix désastreux à court terme : héroïnomane notoire, Bolin ne parvint jamais vraiment à convaincre durant la tournée qui suivie… massacrant la plupart des soli de Ritchie. Cela vira à la catastrophe pure et simple quand Tommy ne se remit pas d’un shoot de trop entraînant un engourdissement de son bras gauche, l’empêchant de jouer correctement ses soli. Ce n’était guère mieux du côté de Glenn Hughes, surexcité par la cocaïne, qui en faisait des tonnes au chant, sombrant dans le ridicule… Le chemin vers le split était tout tracé…

Fin de la première époque de DEEP PURPLE, et triste fin s’il en est. Chacun partira mener sa carrière dans son coin. Le pauvre Tommy Bolin décédera peu de temps après d’une overdose de trop. Glenn Hughes mènera une carrière minée par son addiction à la cocaïne… Lord, Paice et Coverdale finiront par se retrouver ensemble dans WHITESNAKE, mais aussi sympathique que sera la carrière de ce dernier, c’est bien du côté de ceux qui ont quitté le navire avant le naufrage qu’il faut se tourner : Ian Gillan et Ritchie Blackmore produiront chacun de leur côté des albums beaucoup plus intéressants et riches que ceux de Coverdale.

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   (2 chroniques)



- David Coverdale (chant)
- Tommy Bolin (guitare)
- Glenn Hughes (basse, chant)
- Jon Lord (orgue)
- Ian Paice (batterie)


1. Comin' Home
2. Lady Luck
3. Gettin' Tighter
4. Dealer
5. I Need Love
6. Drifter
7. Love Child
8. A) This Time Around B) Owed To 'g'
9. You Keep On Moving



             



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