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- Membre : Luca Turilli's Rhapsody, Twilight Force
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TRICK OR TREAT - Ghosted (2025)
Par T-RAY le 31 Octobre 2025          Consultée 544 fois

En cette année de retour d'HELLOWEEN avec un nouvel album, son disciple le plus dévoué l'a devancé de quelques mois avec son huitième opus studio. Mais le moins que l'on puisse dire en comparant les deux sorties, chose aussi vaine que farfelue si vous voulez mon avis, c'est que vingt ans d'écart entre deux formations ne rendent pas forcément la plus jeune des deux plus inspirée. En effet, "Giants & Monsters" est un album autrement plus remarquable que ne l'est "Ghosted". Comme quoi, l'élève peine bien souvent à dépasser son maître.

Reste que le dernier nommé ne démérite pas au sein de la discographie de TRICK OR TREAT, qu'il vaut mieux comparer aux autres seconds couteaux du Power Metal, catégorie à laquelle le groupe modénais appartient définitivement. Et dans ladite catégorie, "Ghosted" s'avère un album fort solide. En effet, rarement TRICK OR TREAT aura démarré un disque aussi fort, avec trois très bonnes compos mises sur orbite par l'horrifique rampe de lancement "Lost In The Haunted House". Pas étonnant que "Craven Road" et le morceau-titre aient été sélectionnés pour faire l'objet d'un clip.

Avec ses claviers d'épouvante, le premier des deux s'inclura parfaitement dans votre playlist d'Halloween 2025. Doté d'un refrain convaincant et d'un solo HELLOWEENien à souhait, "Craven Road" montre déjà un Alessandro Conti au top de ses capacités. Le chanteur se montre capable de passer, en une strophe, de l'espoir à la crainte avec une facilité déconcertante. Plus mid tempo, "Ghosted" est lui aussi l'un des titres les plus accrocheurs de l'album. Ici, le groupe continue de s'amuser de l'aspect effrayant des pratiques numériques contemporaines, en l'occurrence les rapports humains via les réseaux sociaux comme sur le "Queen Of Likes" de "Creepy Symphonies". Titre et paroles sont parfaitement au diapason. Le morceau se démarque d'ailleurs davantage par son texte et ses lignes vocales, qui feront sans doute leur petit effet en concert.

Troisième étage de la fusée, "Bloodmoon" jouit pleinement de la présence au micro d'Adrienne Cowan, vocaliste de SEVEN SPIRES, aux côtés de Conti. Leur duo fait feu de tout bois ou presque sur une compo archétypale de Power Sympho mais néanmoins très réussie. Le riff principal annonce le refrain - ou serait-ce le refrain qui le mime ? - et annonce même le "Ghosted" qui va suivre, mais en plus musclé. Résolument Speed, "Bloodmoon" ne débande pas une seconde et l'entente entre les deux vocalistes fait plaisir à entendre.

Les featurings sont d'ailleurs l'un des points d'orgue de ce huitième album studio. Invité sur "Return To Monkey Island", Christopher Bowes d'ALESTORM apporte un supplément d'humour au disque. Et ce morceau offre un mélange bienvenu entre les styles musicaux du groupe italien et de la bande de pirates écossais, qui ne demandaient certainement qu'à s'entendre, facétieux comme ils sont. Le reste de l'album fait l'effet d'un train fantôme bon enfant, avec ses pics d'effroi et ses abîmes de kitsch. J'exagère, bien sûr, mais l'on se laisse emporter sans forcer par la locomotive TRICK OR TREAT même si le trajet prête plus à sourire qu'à frissonner.

Au rayon des creux, "The 13th" et "Bitter Dreams" plombent malgré eux l'album. Même si le dernier cité, qui clôt les débats avec ses sept minutes au compteur, tente quelque chose de plus ambitieux que les deux fillers précités. Mais quasiment tout tombe à plat, y compris les parties instrumentales censées apporter un surplus d'atmosphère au morceau. "Evil Dead Never Sleeps", ni nul, ni génial, s'intercale en termes de qualité entre ces deux titres et les pics que sont "Dance With The Dancing Clown", "Polybius" et "Make A Difference", toutefois moins efficaces que la triplette initiale.

Ce dernier, d'un classicisme absolu pour de l'Euro Power, marque des points sur la seule qualité de l'interprétation vocale d'Alessandro Conti, qui parvient à rendre vibrant un refrain sans doute resté quelconque dans la bouche d'un chanteur moyen. Apaisant toute coulrophobie et ramenant les clowns à leur rôle d'amuseur, "Dance With The Dancing Clown" est certainement la plus théâtrale de toutes les compositions de l'album : en à peine plus de trois minutes, TRICK OR TREAT nous propulse en pleine comédie musicale, avec des chœurs réjouissants. "Polybius", lui, est peut-être le morceau où Guido Benedetti et Luca Venturelli, se font les plus démonstratifs guitare en mains. Et ça fonctionne !

Au bout du compte, bien qu'il reste en Ligue 2 du Power Metal européen, TRICK OR TREAT sait toujours sortir d'astucieux tours de son chapeau. Même s'il gagnerait à retrouver l'ambition qui lui avait permis d'accoucher du diptyque "Rabbit's Hill" et de "The Legend Of The XII Saints", on ne boudera pas son plaisir à faire tourner "Ghosted" sur sa platine. Surtout à l'approche d'Halloween.

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   T-RAY

 
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- Alessandro Conti (chant)
- Leone Villani Conti (basse)
- Guido Benedetti (guitare, orchestrations)
- Luca Venturelli (guitare, orchestrations)
- Dario Capacci (batterie)
- ---
- Adrienne Cowan (chant sur 3)
- Christopher Bowes (chant sur 8)


1. Lost In The Haunted House
2. Craven Road
3. Bloodmoon
4. Ghosted
5. Dance With The Dancing Clown
6. Polybius
7. Evil Dead Never Sleeps
8. Return To Monkey Island
9. Make A Difference
10. The 13th
11. Bitter Dreams


             



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