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2013 Dødsfest!

BEATEN TO DEATH - Dødsfest! (2013)
Par DIDOU le 28 Octobre 2025          Consultée 252 fois

Si l'on m'avait demandé, dans ma prime jeunesse de métalleux, quelle déclinaison de sous-genre me semblait si incongrue qu'elle était presque vouée à l'échec par définition, j'aurais sans doute répondu le Grindcore Progressif. À bien y réfléchir, ça pourrait presque avoir l'air d'une blague, tant les caractéristiques inhérentes à chacun de ces genres pris séparément semblent impossibles à conjuguer avec celles de son partner in crime : en première approximation, en pur raisonnement scolaire, c'est se demander où, dans le grand espace de la musique, les sous-ensembles DREAM THEATER et NAPALM DEATH peuvent s'intersecter par exemple.

En toute logique, si je vous parle de cette association c'est bien qu'elle existe, et que ce mariage que mon esprit taquin qualifierait de morganatique histoire de pimenter les débats, est fécond sous la forme du groupe norvégien BEATEN TO DEATH. Il faut néanmoins s'écarter des définitions canoniques, des deux irréconciliables (*) cités en premier paragraphe pour comprendre quel chemin de traverse a emprunté ce groupe norvégien pour en arriver là. La porte dérobée dont il est question est à aller chercher dans un genre extérieur, du côté d'un groupe à la formule presque aussi incongrue : LYKATHEA AFLAME et son Tech/Brutal Death atmosphérique. L'ombre de ce monstre tchèque, le côté orientalisant en moins, plane tant sur la quasi-totalité des titres que je vous en épargne la liste et que de toute façon il faut à cet album moins de trente secondes pour proposer deux gimmicks inspirés du génial géniteur de "Elvenefris" comme deux éléphants au milieu d'un couloir : d'une part ce que j'appellerais ces beuglements molossoïdes faute d'une comparaison plus adaptée dont le timbre est si particulier, et d'autre part cette façon d'aérer des passages musclés voire blastés avec des guitares moins distordues que ce que le genre propose habituellement (et le parti pris est encore plus net chez BEATEN TO DEATH).

Ce n'en est pas pour autant un plagiat ou une parodie, même si le groupe norvégien ne semble pas manquer d'humour eu égard aux titres des pistes, c'est une influence qui se déploie dans un cadre Grindcore : l'énergie primaire n'est pas perdue en route, ça fonce quand même tête baissée quand il le faut, avec en soutien une batterie qui sait se montrer furieuse (faut dire qu'avoir le batteur de TSJUDER dans ses rangs ça file un coup de pouce), ça cogne un peu façon Hardcore ("The Egg Thrower"), mais l'album est bien trop varié pour qu'on s'empêche d'y accoler un qualificatif comme Prog ou Avant-garde.
Du côté des cousins du Grind à vocation mélodique, j'aurais plutôt tendance à ranger BEATEN TO DEATH du côté de WORMROT période "Hiss" (surtout les titres les plus aériens) plutôt que dans le rayon des GRIDLINK ou DISCORDANCE AXIS, parce que ça respire vachement plus : à aucun moment "Dødsfest" ne pousse l'auditeur dans ses retranchements du fait d'une densité trop élevée, ça s'écoute bien, c'est intelligemment rigolo et bonne ambiance, loin du TGV en pleine gueule que peuvent représenter les standards de la scène.
En somme "Dødsfest" est à mes yeux un super album de Grindcore bizarre, celui que je préfère d'assez loin dans leur discographie parce que c'est dans celui-ci que cette personnalité s'exprime le mieux selon moi. Je crois que je pourrais presque le conseiller comme porte d'entrée dans cet univers (qui peut parfois rebuter pour tout un tas de raisons) : on y retrouve l'énergie si particulière au Grindcore mais déployée dans un cadre (j'ose le mot) easy-listening, mélodique et sautillant. Et si BEATEN TO DEATH ne nous propose pas ici un album représentatif du genre et se balade sans vergogne hors des clous, il fournit une preuve remarquable à ceux qui boudent le grindcore (dont j'ai longtemps fait partie) que c'est un terreau très fertile pour tenter des choses originales.

(*) Quoique, on a bien vu Barney Greenway en feat avec DREAM THEATER sur "Damage Inc" de METALLICA !

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   DIDOU

 
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- Mika (basse)
- Martin (guitare)
- Tommy (guitare)
- Anders (chant)


1. Vulpes Vulpes, Mustela Lutreola, Praedium
2. The Egg Thrower
3. Krepsekamp
4. True Norwegian Internet Metal Warrior
5. D?dsfest!
6. Erik Og Skrik
7. D?v, D?vere, D?d
8. Obliteration Of Nekromantheon
9. Nazi Slippers
10. The Flesh Prince With Swell Hair
11. Aspen Hellweek
12. Vinni Butterfly


             



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