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POWER MÉLODIQUE  |  STUDIO

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2013 A World Torn
 

- Style : Nevermore, Manticora, Ghost Ship Octavius, Damnations Day
- Membre : Novembers Doom

DIVINITY COMPROMISED - A World Torn (2013)
Par HAPLO le 4 Novembre 2025          Consultée 308 fois

Bon, autant le dire de suite, j’ai clairement merdouillé avec la rédaction de cette chronique ! Pourquoi me demandes-tu avec un sourcil circonflexant ô lecteur méticuleux ? Tout simplement parce qu’en dépit de la qualité intrinsèque de ce diable de combo pourtant inconnu tant des Dieux que des Hommes, je me suis révélé être la victime inexorable du flux épais de la vie quotidienne : Un boulot cyber_passionnant, des équidés adorables mais aux pieds fragiles, un jeune frère s’étant glissé dans une galère sans nom… le tout enjolivé par la valse d’automne de gouvernements aussi éphémères que déprimants… Bref, j’ai remis éternellement au lendemain la retranscription fidèle de ce que je ressentais pour ce qu’il convient de qualifier de très bon album concernant ce "A World Torn" pondu en mars 2013 par les Américains de DIVINITY COMPROMISED et le regrette.

Cette formation Power Metallisante coche de fait toutes les cases correspondantes aux joyeuses découvertes sur lesquelles j’ai jusqu’à maintenant publié mes infâmes gribouillis sur NIME :
- un groupe que (presque) personne ne connaît mais qui s’avère néanmoins foutrement percutant et généreux,
- un album chopé à la va-vite il y a un bon moment et que je me suis empressé de planquer dans ma cachette à noisettes… avant de l’oublier !
- un bon uppercut pris dans l’estomac lors d’une écoute plus récente suivi d’un bon double effet Kiss Kool avec dans la gorge une boule de remords en me disant que j’avais jusqu’alors privé les gentils lecteurs de NIME d’un combo de qualité méritant amplement d’être apprécié à sa juste valeur.

Il est donc grand temps de réparer cette course à la loose ; sachant qu’il n’est jamais trop tard pour se faire plaisir… Et c’est le cas ici !

DIVINITY COMPROMISED se forme courant 2009 avec de vieux briscards du circuit Power Metal œuvrant sur Chicago. Quasi inconnus en dehors des cercles de mordus du style concerné sur le ressort de l’Illinois, les musiciens surprennent d’abord par une maîtrise instrumentale frôlant la perfection aussi bien au niveau technique qu’en termes de musicalité. On est très loin ici d’une formation de jeunes boutonneux hésitants ou quelque peu brouillons dont on sent le potentiel surtout pour le prochain album. Les Américains offrent ici pour ce premier opus des compos très soignées tout en sachant y intégrer une énergie vitale qui déblaye, mêlant au plus juste harmonie (avec une touche de symphonique), mélodies accrocheuses ainsi qu’une rugosité carrément abrasive.
Une musique foutrement dense déployant des lignes rythmiques pilonantes ou jouissivement ciselées, arc-boutées sur un socle basse-batterie tabassant sévèrement et ultra-véloce, des orchestrations disséminées avec intelligence venant insuffler une jolie pincée d’esprit épique, des cassures rythmiques soufflant le chaud et le froid entre séquences trépidantes, plus plombantes voir doucereuses, des enchaînements acrobatiques qui décoiffent, des soli aiguisés comme des lames de rasoir qui déboulent quand on ne s’y attend pas… Il ne manque plus qu’une bonne voix sur cette concoction appétissante et on décroche la timbale !

Et de prime abord, je dois le reconnaître, l’organe vocal faussement rectiligne de Lothar Keller ne m’a pas collé au plafond : voix claire et syndicalement rocailleuse qui n’est pas sans rappeler un certain Russell Allen (SYMPHONY X) sous certaines inflexions, le frontman prend tout son temps pour révéler son talent et surtout déployer les différentes palettes dont son organe est capable. Keller conduit tranquillement l’auditeur à penser qu’il a affaire à un chanteur limite plan-plan pour finalement nous surprendre tout d’abord avec des pics vertigineux dans les aigus ainsi qu’une puissance initialement insoupçonnée. On a même droit à quelques passage en voix hurlée de très bonne facture. Non seulement le bonhomme se découvre ainsi intelligemment mais son timbre particulier et particulièrement hargneux fini même par devenir addictif tant il colle à ce Power Metal en acier trempé pourtant orné de dentelles symphoniques.

Ainsi, comme le dévoilent les lignes qui précèdent, je me suis fait littéralement happer par ce Power Mélodique puissant dont les montées harmoniques n’éclipsent pas la brutalité baroque ; ce combo de parfaits inconnus réussissant là où de si nombreux échouent, à savoir tenir ce pari impossible entre la caresse de l’âme et la satisfaction électrisante des nerfs comme des muscles.

Pour t’en convaincre, ô lecteur exigeant, laisse toi renverser par l’époustouflant "The Slaughter of Innocents" dont l’intro en trompe-l’œil avec ses faux airs de power-ballade t’entraîne sur les sentiers escarpés tracés par des guitares massives, sa voix parlée hypnotique sans oublier son solo Petruchéen ; laisse-toi bluffer par l’ambitieux et épique "A World Torn Apart" où une ligne rythmique ample s’entremêle avec des effets symphoniques saupoudrés de double grosse caisse pour débouler sur des soli croisés entre des claviers adroits et une guitare foutrement aiguisée ; enfin, laisse toi guider par les flots turbulents du riche et coloré "The Loyal Shall Inherit" et sa ritournelle obsédante qui survit aux accélérations, au refrain ample et mélodique sans oublier son bridge en crescendo te poussant dans les bras d’un solo guitare qui décrasse les oreilles…
Quand pensant avoir tout subi sur cet album (d’ailleurs très homogène !), tu t’ouvriras comme une fleur en te laissant glisser dans les bras du sauvage et immersif "Descent into Madness" qui finira de te balader comme un fétu de paille fort de ses ruptures rythmiques incessantes qui font passer ses presque dix minutes comme le temps qu’il faut à une joue de rougir après une bonne gifle… Et c’est exténué mais déchargé par ce trajet au travers de ces neuf missiles que tu viens de prendre dans le bide que tu te remettras l’introductif et musclé "Children of a Dead God" en bavant sur ton sourire niais.

Au-delà des jolies capacités instrumentales respectives, petite mention spéciale à l’énormissime batteur Mike Mousel dont la rapidité et l’agilité n’ont d’égal que la capacité à bûcheronner ou à tisser de la dentelle avec sa double grosse-caisse. Je ne connaissais pas ce maestro qui œuvre désormais chez SACRED DAWN mais vais très prochainement m’y intéresser : amoureux des fûts hégémoniques et acrobatiques d’un GHOST SHIP OCTAVIUS, d’un NEVERMORE ou bien d’un DAMNATION DAY, tu trouveras ton bonheur ici !

Les Américains de DIVINITY COMPROMISED plantent donc leur drapeau d’une main ferme et assurée pour ce premier album qui s’avère être d’une redoutable efficacité : pas de chichis, pas de temps morts… Mais un Power mélodique enjolivé d’orchestrations tout en restant brûlant et ponçant à loisir. Tout semble facile pour ces inconnus qui déboulent sans prévenir et nous servent un bouzin travaillé, abouti et surtout d’une brutalité percutante qui fait plaisir à écouter. Belle leçon à suivre sur l’opus de 2017 qui, j’en suis certain me réserve déjà des surprises. Promis ce coup-ci, je ne l’oublie pas dans les limbes de mon quotidien siphonnant !

Maître du Temps inexorable comme de la Destinée tragique des hommes, je survole la planète-fourmilière que j’ai créée par caprice il y a si longtemps déjà… Là, sous les nuages, j’aperçois le petit Haplo qui se débat dans la toile gluante tissée par les évènements de sa vie : je lui assène un lumineux 4/5 pour ce "A World Torn" qui a su éclairer son brouillard quotidien d’un feu rageur. Il faut parfois savoir s’arrêter de courir et regarder le ciel !

- pour la gifle frôlant la perfection : "The Slaughter of Innocents",
- pour le carrousel du Diable : "The Loyal Shall Inherit",
- pour continuer à se faire plaisir : Le reste de l’album !

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- Lothar Keller (voix)
- Vito Marchese (guitare)
- Jeff Treadwell (guitare lead)
- Ben Johnson (claviers, orchestrations)
- Andy Bunk (basse)
- Mike Mousel (batterie)


1. Children Of A Dead God
2. The Way Home
3. The Guardians Of Ki
4. A World Torn Apart
5. When Myth Becomes Truth
6. The Loyal Shall Inherit
7. Termination Sequence
8. The Slaughter Of Innocents
9. Descent Into Madness


             



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