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2024 Cut The Serpent's Head
 

- Membre : Tales Of Blood

CORROSIVE ELEMENTS - Cut The Serpent's Head (2024)
Par FREDOUILLE le 10 Juin 2025          Consultée 498 fois

On continue de vous faire profiter des belles surprises de la fin d’année 2024. On avait déjà eu l’album des Parisiens de TALES OF BLOOD, "Breath Of Repugnance", pour un Death Metal sans concession et en mode rouleau compresseur (à la BOLT THROWER), je vous présente aujourd’hui CORROSIVE ELEMENTS originaire de la banlieue parisienne et qui officie dans un Death Metal bouillonnant pour ne pas dire décapant. Plutôt accrocheur, efficace à souhait, c’est moins en mode concassage que TALES OF BLOOD cela dit, mais ça vaut aussi son pesant de cacahuètes puisque le combo francilien insuffle à son Death Metal des riffs Thrash particulièrement prononcés et quelques pointes de Punk Hardcore également. Ce qui n’est pas pour me déplaire.

C’est finalement assez drôle quand on y pense puisque le batteur Rachid Trabelsi (ex-MOONSKIN, ex-SWAMP TERROR, CONVICTION, HEAVYCTION) de CORROSIVE ELEMENTS fut aussi le batteur de TALES OF BLOOD il fut un temps. Formé en 2005, CORROSIVE ELEMENTS a déjà fait ses preuves en sortant un EP en 2008, un premier disque en 2015 avec "Toxic Waste Blues" ainsi qu’un album live "Burn Them Alive" en 2016. Pour information, le groupe a déjà honoré les scènes de festivals renommés tels que l’Altar au Hellfest, mais a aussi partagé l’affiche avec des groupes non moins réputés (pour ne pas dire quelques légendes) tels que DEATH ANGEL, LOUDBLAST, SINISTER ou bien encore DARKANE.

Voici donc le second disque de CORROSIVE ELEMENTS, "Cut The Serpent’s Head", dont le message est plutôt politique et sociétal. Une sorte de mise en garde contre l’hégémonie des religions organisées, la politique véreuse, les sociétés en décomposition et la montée des injustices sociales. On remarquera que le logo du groupe a changé par rapport à celui figurant sur la pochette verte de "Toxic Waste Blues", disque masterisé à l’époque par un certain Dan Swanö. "Toxic Waste Blues" possédait d’inévitables qualités mais force est de constater que ce nouvel album tout en gardant la « patte » du groupe, lui est sans conteste supérieur. A commencer par la production, plus cossue, plus en rondeur (parfois même en lourdeur comme sur ce dévastateur "Fascitalism") et faisant honneur aux différentes compositions Death/Thrash Old-School pour le moins accrocheuses pour ne pas dire fédératrices ("Ignorance Is No Longer Bliss", "The Unseen"), plus épurées aussi et probablement moins chaotiques que celles du premier disque (cf. remember "Wrong Turn").

Cette production massive transcende inévitablement la puissance dégagée par des compositions relativement bien fichues dans leur ensemble et qui ne tombent à aucun moment dans le piège du « bourrinage ». Les tempos sont relativement variés, entre passages assez rapides comme sur "The Right To Remain Poor" proche pour le coup d'un CALLENISH CIRCLE, et passages un poil plus lents et lourds. En effet, derrière son apparat Death/Thrash, CORROSIVE ELEMENTS sait judicieusement varier le propos que ce soit donc au niveau des rythmiques particulièrement judicieuses et efficientes ("Enter The Final State") qu’au niveau des solos plutôt brefs et pas forcément des plus techniques, mais ils ont au moins le mérite d’être élaborés comme il faut, en corrélation avec la tessiture/l'atmosphère des morceaux, et suffisamment bien amenés tant et si bien qu’ils apportent leur pierre à l’édifice ; Soit finalement un zeste incontestable de variété dans les compositions, mais aussi de finesse mine de rien ("Among The Casualties" et son break pour le moins fulgurant).

Sur cet album, on retiendra également que les guitares marquent de leur empreinte les compositions car elles sont non seulement lourdes et incisives, mais également rugueuses/épaisses ("Ignorance Is No Longer Bliss", "The Unseen"), et relancent très régulièrement la machine CORROSIVE ELEMENTS par le biais de gros riffs Thrash des plus efficients, plus lents aussi ("The Unseen"). Ces riffs, bien souvent, donnent très sérieusement envie de balancer votre nuque d’arrière en avant tant ils peuvent être jouissifs. L’ensemble est bien évidemment ponctué par une batterie assez agile, plutôt dynamique, parfois assez lourde elle aussi et il faut bien le reconnaitre, ça tabasse très fort par endroits à coup de double pédale ("So Long Sucker" et ses réminiscences Punk - limite cradingues, "Among The Casualties"). On soulignera également la mise en avant de la basse que l’on entend par moments claquer (cf. "Conquering The Divine", "Among The Casualties" titre qui débute par un sample d’un discours de Nelson Mandela) comme sur le premier disque et le chant de Brice Moreau (SWAMP TERROR) lui aussi bien mis en exergue et bien mieux maitrisé que par le passé. On soulignera notamment la variété de son chant, très appréciée ici, entre chant guttural, growls puissants ("Among The Casualties", "Fascitalism"), chant hargneux voire limite Black par endroits ("Ignorance Is No Longer Bliss", "The Unseen" titres qui possèdent aussi leur dose de brutalité avec quelques coups de butoirs particulièrement bien sentis).

Gros son donc, compositions épurées et aérées, frontales pour la plupart, entre passages brutaux purement Death Metal ("Fascitalism", "Conquering The Divine", "An American Hero") et moments moins rapides, plus lourds (limite Doom pour démarrer "Fascitalism"). On n'oubliera pas non plus les quelques habiles mélodies qui enrichissent le disque ("The Unseen"), démontrant du même coup la volonté du groupe à diversifier le propos, les différentes tonalités comme sur ce "An American Hero" largement teinté de groove (idem pour "Cut The Serpent’s Head"), les quelques arrangements judicieux (percussions sur "An American Hero"), et ces grosses teintes Thrash que j’aime évidemment beaucoup, renforcées justement par non seulement ces guitares rugueuses et puissantes mais aussi de ces chœurs hardcore présents sur le disque, un peu à la EXODUS ("The Unseen", "Ignorance Is No Longer Bliss"), ce qui accroit sans conteste l’attrait des morceaux. De ce fait, "Cut The Serpent’s Head" s’affirme comme un disque très solide, détonnant comme il faut et bien exécuté, fusionnant en premier lieu le Death et le Thrash avec brio et qui en un peu plus de 42 minutes vous colle quelques mandales en pleine face. Massif et efficace !

Note réelle : 3,5/5 arrondie à 4/5.

Morceaux préférés : "Ignorance Is No Longer Bliss", "The Unseen", "An American Hero", "Cut The Serpent's Head".

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   FREDOUILLE

 
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- Rachid Trabelsi (batterie)
- Yves Pene (guitare)
- Tarik Usciati (guitare)
- Brice Moreau (chant)
- Thomas Humbert (basse)


1. Conquering The Divine (04:28f
2. Ignorance Is No Longer Bliss (03:43)
3. So Long Sucker (03:49)
4. The Unseen (05:40)
5. An American Hero (03:39)
6. Cut The Serpent’s Head (04:02)
7. Enter The Final State (04:04)
8. The Right To Remain Poor (04:02)
9. Among The Casualties (04:38)
10. Fascistalism (04:35)



             



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