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DEATH METAL  |  STUDIO

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- Membre : Insidious Disease

ANGELCORPSE - Hammer Of Gods (1996)
Par STORM le 6 Juin 2025          Consultée 352 fois

En quittant ORDER FROM CHAOS en 1995, Peter Helmkamp, chanteur/bassiste de son état, rejoint rapidement le guitariste Gene Palubicki aux influences tranchantes et brutales, avec l’ambition de créer un groupe plus extrême et radical encore. En l’espace de quelques mois, le duo enregistre une démo sauvage, "Goats To Azazael", qui fera date, ne passe pas inaperçue et attire l’attention du label Osmose Productions. Leur signature est quasi immédiate tant Osmose est séduit par l’approche brutale et l’attitude intransigeante du duo. "Hammer Of Gods" est enregistré en quelques jours seulement et dans des conditions spartiates afin de capturer une urgence primitive. Peter et Gene se sont inspirés des enregistrements de "Altars Of Madness" de MORBID ANGEL et de "Seven Churches" de POSSESSED (deux influences majeures de ANGELCORPSE) qui ont été saisis dans les mêmes conditions, privilégiant l’énergie brute à la perfection technique, une production abrasive de l’album plutôt qu’une surproduction de studio. Primauté donc au son cru et sans compromis.

"Hammer Of Gods" est un manifeste de violence sonore, une déclaration de guerre en bonne et due forme. D’intensité brutale, avec un riffing acerbe, des vocaux gutturaux arrachés des entrailles de Peter, des blastbeats implacables joués par John Longstreth (qui deviendra une référence du Death Metal technique par la suite avec ORIGIN) et une esthétique guerrière évoquant un chaos apocalyptique, ANGELCORPSE déferle en 1996 avec un Death Metal des plus agressifs et blasphématoires, s’inscrivant dans la lignée de SARCÓFAGO, MORBID ANGEL et POSSESSED (précédemment cités). Cette intensité se ressent donc dans les titres de ce premier album, et l’alchimie formée par le trio est de suite à son comble dès les premières secondes du titre introducteur "Consecration" avec notamment ce rire sardonique de Peter qui en dit long sur le ton et la suite de "Hammer Of Gods".

Pour un premier brûlot, "Hammer Of Gods" nous offre de quoi nous sustenter amplement. Les variations rythmiques et les soli acérés de Gene Palubicki nous rappellent, il est vrai, le jeu de Trey Azagthoth et l’influence des Floridiens est palpable régulièrement sur l’album, mais ANGELCORPSE a cette sauvagerie plus marquée, cette infréquentabilité plus acrimonieuse encore qui transparaissent bruyamment dans les compositions. Helmkamp crache ses vers avec une verve vile et corrosive et son jeu incandescent éructe des paroles d’une violence rare. Le jeune Longstreth derrière ses fûts nous assène d’incroyables breaks brutaux, scandant la suprématie du chaos. Contre le sacré, contre l’ordre établi, les guitares hurlantes, les blasts dévastateurs et les vocaux viscéralement hargneux des Américains d’ANGELCORPSE vont s’ériger comme des remparts belliqueux et dévastateurs de premier rang. À l’instar d’autres albums tels que "Dawn Of Possession" d’IMMOLATION, "Black Force Domain" de KRISIUN, "Unchain The Wolves" de DESTRÖYER 666, "Forever Underground" de VITAL REMAINS, ou les futurs travaux de James Read au sein de REVENGE, ANGELCORPSE maîtrise déjà son art haineux. Tout à la fois suffocant, dépravé et tortueux, "Hammer Of Gods" jette un pavé dans la mare du Death Metal et majore l’infréquentabilité de la scène US.

Peu après cet album, Peter Helmkamp déménage en Floride, épicentre du Death Metal à l’époque, et se concentre plus que jamais sur ANGELCORPSE. Le trio a faim et ne concède plus une seconde de tranquillité au temps qui passe. Ils vont d’ailleurs aller vomir les tripes de "Hammer Of Gods" dans maints concerts dans le monde entier, passant en France et dans la capitale où leurs prestations infernales vont se terminer dans un chaos total. Les fans vont se déchaîner lors de ces concerts, ANGELCORPSE va se bâtir d’ailleurs une solide réputation qui va leur valoir d’être bannis de certaines salles… Ne laissant jamais rien en suspens, le groupe va, entre deux shows, composer leur second album, "Exterminate", qui va devenir l’écho phénoménal d’une intensité à son acmé entre un trio déjà constitué dont l’alchimie musicale est perceptible, et l’arrivée d’un second guitariste, Bill Taylor (XENOMORPH), qui ira souffler la poudre au sein d’IMMOLATION par la suite.

Note réelle : 3,5/5.

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- Peter Helmkamp (chant, basse)
- Gene Palubicki (guitare)
- John Longstreth (batterie)


1. Consecration
2. Envenomed
3. When Abyss Winds Return
4. Lord Of The Funeral Pyre
5. Black Solstice
6. The Scapegoat
7. Soulflayer
8. Perversion Enthroned
9. Sodomy Curse



             



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