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HARD ROCK  |  COMPILATION

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1975 On Parole
1977 Motörhead
1979 Overkill
  Bomber
1980 Ace Of Spades
1981 No Sleep 'til Hammersmit...
1982 Iron Fist
1983 Another Perfect Day
1986 Orgasmatron
1987 Rock'n'roll
1991 1916
1992 March Ör Die
1993 Bastards
1995 Sacrifice
1996 Overnight Sensation
1998 Snake Bite Love
2000 We Are Motörhead
2002 Hammered
2004 Inferno
2006 Kiss Of Death
2008 Motörizer
2010 The Wörld Is Yours
  Lemmy : The Movie
2013 Aftershock
2015 Bad Magic
2017 Under Cover
 

- Style : Vulcain, Gun Barrel, American Dog, Sweet, The Rods
- Membre : Wild Horses [uk], The Damned, Hawkwind, Scorpions, Phil Campbell And The Bastard Sons, Thin Lizzy, King Diamond, Fastway
- Style + Membre : Saxon, Lemmy
 

 Site Officiel Du Groupe (2733)
 Myspace (1928)
 Site MotÖrhead France (2482)
 Myspace (1709)
 Myspace De Lemmy (1516)

MOTÖRHEAD - No Remorse (1984)
Par DARK BEAGLE le 4 Juin 2025          Consultée 892 fois

MOTÖRHEAD avait perdu du crédit auprès de Bronze, sa maison de disque de l’époque après que Fast Eddie Clark ait claqué la porte du groupe en 1982. Son remplacement par Brian Robertson, ex THIN LIZZY et WILD HORSES n’avait pas arrangé les choses, avec son jeu considéré comme trop mélodique qui altérait soi-disant les qualités premières de la formation. Quand ce dernier quitte le groupe à son tour, Lemmy engage deux guitaristes : Phil Campbell, ex PERSIAN RISK, ainsi qu’un certain Mick Burston, surnommé Würzel. Lemmy ne fait que mettre en place une idée qu’il avait eu aux origines de MOTÖRHEAD, quand il a voulu associer un autre six-cordiste à Larry Wallis, ce dernier refusant net cette idée. C’est à ce moment-là que Philthy Animal Taylor annonce à Kilmister son départ et que Campbell suggère le nom de Pete Gill, un ancien SAXON pour le remplacer. Alors que le groupe souhaite entrer en studio rapidement, il apprend que le label ne croyant pas en ce line-up, compte publier une compilation de vieux titres. Lemmy va alors se livrer à une bras de fer avec la maison de disque et faire en sorte que de nouvelles chansons soient incluses dans la tracklist.

Le double vinyle d’origine était disponible soit dans un étui de carton classique, soit pour les plus chanceux dans une pochette en cuir assez luxueuse avec un Snaggletooth revu et corrigé par Joe Petagno, visuel que j’ai toujours associé, dans mon esprit, à la créature Rawhead Rex imaginée par Clive Barker dans la nouvelle du même nom. Et surtout, ce n’est pas une bête compilation contenant quatre morceaux inédits, non. On ne peut même pas apparenter cela à un best-of, cela n’en a pas les codes de toute manière. Non, "No Remorse" est un disque à ne pas négliger dans la longue discographie de MOTÖRHEAD et s’avère même la compilation idéale si vous ne connaissez pas le groupe (ce qui serait quasiment considéré comme de l’hérésie. Mais Lemmy n’aimant pas tout ce qui est clérical, on passe l’éponge pour cette fois), car elle est très complète concernant ce que beaucoup considèrent comme l’âge d’or du groupe.

C’est facile, chaque opener tue. Imaginez : "Ace Of Spades" pour le premier disque, "Overkill" pour le second. Difficile de faire mieux. Et le reste est tout aussi indispensable. On remarquera rapidement que les titres extraits de l’album "Motörhead" et de "On Parole" sont des pistes live, ces deux LP n’étant pas sortis chez Bronze et que Lemmy avait de toute manière "On Parole" dans le nez, United Artists (le label, ou plutôt la maison de production créée par Charlie Chaplin et Douglas Fairbanks) l’ayant sorti sans son aval quand MOTÖRHEAD commençait à cartonner alors qu’ils avaient refusé de publier les bandes à l’origine car ils ne comprenaient pas ce qu’exprimait le combo. Et toutes les prises live ne viennent pas forcément du cultissime No Sleep ‘Til Hammersmith de 1981, certaines comme "Too Late Too Late" ou "Leaving Here" proviennent de l’EP "Golden Years", publié originellement en 1980 durant la tournée de soutien de "Bomber".

Au rang des curiosités et des raretés, nous trouvons "Louie Louie", reprise de Chuck Berry à l’origine trouvable qu’en single (et depuis quelques années en bonus track sur le remaster de "Overkill"), "Like A Nightmare" (b-side du 45 tours de "No Class") ainsi que "Please Don’t Touch" et "Emergency" publiées sur le très rare EP "St. Valentine’s Day Massacre" en compagnie des copines de GIRLSCHOOL et qui permet d’apprécier Fast Eddie Clarke en chanteur principal sur "Emergency". Le reste, à l’exception des quatre morceaux inédits avec le nouveau line-up (dont je vous parlerai bientôt), c’est du classique en barre, des titres que chacun devrait connaître par cœur et qui définissent très bien ce qu’est MOTÖRHEAD : du putain de Rock’N’Roll. Lemmy n’a eu de cesse de le scander à chaque concert : « We are MOTÖRHEAD and we play Rock’N’Roll ». Punk avant l’heure, radical dans sa démarche, terriblement fédérateur (une bonne partie de la scène keupon londonienne des ’70 lui doit beaucoup) et droit dans ses bottes.

Si "Iron Fist" n’est représenté que par son title track, "Another Perfect Day" se voit mieux loti. Lemmy nous propose de nous rafraîchir la mémoire avec "Shine" et "Dancing On Your Grave", deux morceaux un peu atypiques, au niveau mélodique (un reproche qui a été fait au Mark III : Robbo apportait avec lui des idées moins percutantes physiquement, plus nuancées. Et on ne parle pas de son look qui a défrisé les moustaches de Lemmy) et avec une production un peu plus brouillonne malgré tout (le gros défaut de "Another Perfect Day", qui reste toutefois un album fort recommandable). Autrement, c’est du classique, du nerveux, du boosté par le live également. On s’en fout que l’unité soit cassée, les morceaux captés en concert permettent de couvrir un peu plus la carrière du groupe ou de proposer des versions encore plus meurtrières que leur pendants studio. On appréciera autant la puissance d’un "Bomber" tiré du "No Sleep ‘Til Hammersmith" que le Blues sous speed (et là je parle de la drogue) qu’est "Metropolis", pris tel quel de l’album "Overkill".

Ensuite, il y a donc ces quatre inédits. Leur point commun (à part qu’ils sont tous joués par le Mark IV, oui…) est qu’ils achèvent tous une face des vinyles. Cela leur permettait de ne pas disparaître au milieu des autres titres, où leur impact aurait été moindre. "Snaggletooth" (qui fait donc référence à la mascotte du groupe) et "Locomotive" se veulent assez véloces, pour ne pas dire bourrins. Pete Gill possède un jeu moins souple que Philthy Animal Taylor et ce que l’on perd en groove, on le gagne en puissance brute. Là, avec les deux guitares et cette rythmique omniprésente, MOTÖRHEAD se rapproche un peu du Heavy Metal. Un peu. L’aspect Rock’N’Roll est toujours présent et il s’agit surtout d’une démonstration de force histoire de montrer de quoi est capable ce nouveau line-up. Là où il est le plus intéressant, c’est sur les plus mesurés "Steal Your Face" et surtout sur "Killed By Death", qui deviendra un véritable classique avec les années, joué quasiment jusqu’à la fin. "Killed By Death", c’est un texte intelligemment amené de Lemmy enrobé de guitares plutôt mélodiques et ponctué d’un solo qui attire l’oreille.

Juste un petit mot sur les bonus que l’on peut trouver sur la version proposée par Castle Communications en 1996. Nous trouvons les deux versions de "Under The Knife", composées par le nouveau line-up et qui étaient à l’origine des face B pour le single "Killed By Death", ainsi que les trois titres composants l’EP "Stand By Your Man" en compagnie de Wendy O’Williams et ses PLASMATICS, très dispensables vu le mix affreux fait sur la voix de la jeune femme. "Masterplan" vient quelque peu sauver les meubles (parce que Wendy ne crie pas dessus, certainement), mais cela demeure assez anecdotique et il est compréhensible qu’aucun de ces trois morceaux n’ait été retenu à l’époque pour "No Remorse". Je me souviens d’une vieille interview de Lemmy datant de l’époque de cet EP où il expliquait qu’il avait choisi de travailler avec Wendy O’Williams parce qu’elle avait de gros… en joignant le geste à la parole. Autres temps, autres mœurs comme on dit. En gros, les bonus disponibles sur cette réédition ne sont pas très intéressants, mais permettront aux fans et aux complétistes de mettre la main sur des titres difficilement trouvables autrement (enfin, ça c’était avant la magie de l’internet).

"No Remorse" est la première compilation autour de MOTÖRHEAD, elle est également la plus essentielle, celle qui ratisse le plus large et qui propose des morceaux qu’on ne retrouve pas ailleurs. Vous aurez là bon nombre des essentiels qui devraient vous donner l’envie de découvrir le reste des albums d’où ils sont tirés, des morceaux plus rares, du live… Difficile de faire la fine bouche. Il y aura toujours des connaisseurs/chieurs pour dire qu’ils auraient pu mettre "Tear Ya Down" à la place de "Like A Nightmare" par exemple, mais "No Remorse" est très bien avec sa gueule de vainqueur. Cette compilation marquera également la fin de la collaboration entre Bronze et MOTÖRHEAD, Lemmy n’hésitant pas à tirer à boulets rouges sur le label par la suite. S’ensuivra l’album "Orgasmatron", qui allait présenter un sérieux coup de mou après trois années d’absence studio, le groupe consacrant l’année 1985 à des tournées et surtout à l’organisation de la "Birthday Party" pour célébrer les dix ans de la formation, qui seront immortalisés sur une VHS. Mais ça, c’est une autre histoire…

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   DARK BEAGLE

 
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- Lemmy Kilmister (chant, basse)
- Phil Campbell (guitare)
- Michael 'würzel' Burston (guitare)
- Pete Gill (batterie)
- Fast Eddie Clarke (guitare)
- Brian 'robbo' Robertson (guitare)
- Philthy Animal Taylor (batterie)


1. Ace Of Spades
2. Motorhead
3. Jailbait
4. Stay Clean
5. Too Late, Too Late
6. Killed By Death
7. Bomber
8. Iron Fist
9. Shine
10. Dancing On Your Grave
11. Metropolis
12. Snaggletooth

1. Overkill
2. Please Don't Touch
3. Stone Dead Forever
4. Like A Nightmare
5. Emergency
6. Steal Your Face
7. Louie Louie
8. No Class
9. Iron Horse
10. (we Are) The Road Crew
11. Leaving Here
12. Locomotive



             



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