Recherche avancée       Liste groupes



      
DEATH METAL OLD SCHOOL  |  STUDIO

Lexique death metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2024 Breath Of Repugnance
 

- Style : Bolt Thrower
- Membre : Corrosive Elements

TALES OF BLOOD - Breath Of Repugnance (2024)
Par FREDOUILLE le 7 Juin 2025          Consultée 659 fois

Bon celui-là je le l'avais pas vu venir et je n’avais pas vraiment prévu de le chroniquer, puisque si vous me suivez depuis quelques années, TALES OF BLOOD n’officie bien évidemment pas dans mon style de prédilection. Cela dit, au fil des années, je me suis ouvert petit à petit à des styles autres que le Heavy, le Power, le Thrash, le Metal Symphonique ou encore le Metal Progressif. Tant et si bien que depuis quelques temps, je suis sorti il faut bien le dire de ma tanière, de ma zone de confort en fait afin d'explorer un peu ce qu'il y a d'intéressant au niveau Metal Extrême. Et je participe même depuis deux années et de manière très attentive au festival du Muscadeath à Vallet (coucou l’organisation, un petit coup de pub au passage !) avec sa belle affiche de Metal Extrême où j’ai découvert de très bons groupes (NECROWRETCH, HATE, ACOD pour ne citer que ces trois là). Alors que ce soit le Black Metal ou bien encore le Death, je m’en suis plutôt bien accommodé et suis quotidiennement à l’affût d’albums qui pourraient me plaire dans ce registre.

Et le second disque "Breath Of Repugnance" (ça tombe bien en plus, ce disque est une sortie récente - de décembre 2024 précisément - signé chez Great Dane Records) des Parisiens de TALES OF BLOOD, actifs depuis 1998 (et Ex-BLOODBATH, ils ont changé de nom à partir de 2000), en fait bien évidemment partie. Le groupe vous en conviendrez n’est pas très prolifique puisqu'il n’enregistre là avec "Break Of Repugnance" seulement son second disque studio (après un "Stuffing The Graveyard" - sorti en 2019 - qui m’avait déjà franchement tapé dans l’œil avec son Death Metal Old School néandertalien des années 90 qui se situait à quelques encablures près d’un BOLT THROWER (mais pas que…) si on s’en réfère non seulement au chant guttural des plus imposants mais aussi au son lourd et massif de l’ensemble, légèrement cradingue (cf. l’excellent "Sadistic Force Feeding"), y compris des rythmiques et des guitares épaisses aussi, lesquelles constituaient une sorte de mur sonore. Un son quelque peu primitif (pas péjoratif pour un sou cela dit), pour un résultat totalement jouissif et en mode 'concassage' en règle. Mais comme le dit ce vieil adage, mieux vaut privilégier la qualité à la quantité !

Car si "Stuffing The Graveyard" respirait la qualité à plein nez (quelle baffe quand même !), "Breath Of Repugnance" (tu le vois venir le second effet kiss cool ? Voici ta deuxième baffe !) doté de surcroit d’une production légèrement moins brute (plus claire aussi), poursuit clairement dans la lignée de son prédécesseur en y ajoutant je trouve encore un peu plus d’agressivité, de brutalité (cf. "Bullet To Mutilate") et sans conteste de vitesse aussi si l’on s’en réfère à des morceaux sans concession telle que l’ouverture du disque "Boiled To Death", morceau sans réelle nuance mais qui, bien comme il faut, dynamite tout sur son passage, à l’instar d’ailleurs de "Bled And Still Alive" plutôt basique mais sur lequel la batterie ultra solide et implacable fait réellement des siennes. La puissance dégagée y est monstrueuse. On soulignera d’ailleurs et toujours la présence de ce mur sonore en arrière-plan, un poil brouillon et cradingue qui renforce sans conteste cette impression de rouleau compresseur que l’on peut bien évidemment retrouver chez les Anglais de BOLT THROWER. Si les vocaux ont également cette petite ressemblance avec ceux de Karl Willetts (les growls sont particulièrement profonds et un brin crasseux), je les trouve un chouia en deçà de ceux présents sur "Stuffing The Graveyard", car moins lourds malgré tout, moins graves dans les tonalités et avec une tessiture un peu 'asthmatique' par endroits (ce n’est pas ASPHYX non plus où le chant est davantage écorché, pas ici) et notamment sur "Storm Of Maggots".

Si TALES OF BLOOD a décidé sur "Breath Of Repugnance" de mettre les bouchées doubles en matière de force inexorable qui écrase tout sur son passage avec notamment des titres plus rapides, je reste cependant nostalgique du contenu général de "Stuffing The Graveyard" lequel proposait davantage de compositions un poil plus lentes (tout est relatif cela dit) ce qui faisait davantage ressortir la lourdeur de l’entreprise de démolition massive qu’était l’album ainsi que davantage de variations rythmiques que proposait alors le combo Parisien. Soyez néanmoins rassurés, "Breath Of Repugnance" préserve le principal et offre quelques très bonnes variations que ce soit sur "Low Cost Holocaust" (j’aime beaucoup l’atmosphère malsaine de fin) ou l’excellent "Storm Of Maggots" (quel uppercut celui-ci !) lesquels proposent des très (très) gros riffs (et pas du riff d’asticot hein !) qui renforcent là aussi la force de frappe implacable et incontestable du groupe, alors que le tabassage en règle qu’est "The Bloody Week" privilégie en premier lieu une ambiance plus noire et malsaine (un peu à la SLAYER) avec une trame mélodique particulièrement judicieuse et cette basse qui claque démesurément entre les coups de boutoir fulgurants du groupe quand ce dernier décide d’accélérer subitement le tempo. Car TALES OF BLOOD déploie ci et là et à bon escient quelques ambiances, sombres donc, voire même putrides (sur le tonitruant "Boss Killer Zombie" aux riffs groovy/ thrashy et sur lequel on a même droit à deux solos guitare lancinants - sinon sympathique le bruitage de fin ! -) histoire de rester aussi en corrélation avec l'artwork du disque, empreint de morbidité et de mort. On soulignera enfin ce sombre et lourd instrumental de fin "Funeral March" qui clôture avec brio le disque de façon plus lente.

TALES OF BLOOD ne fait donc pas dans la demi-mesure avec ce "Breath Of Repugnance" de presque 35 minutes et opte donc pour une palanquée de titres un peu plus rentre-dedans que sur le disque de 2019. Si "Breath Of Repugnance" propose des titres tout aussi courts (entre 3 et 4 minutes globalement) que ceux figurant sur son prédécesseur, on a le sentiment néanmoins qu’il y avait moins d’immédiateté ou d’urgence sur "Stuffing The Graveyard". Probablement parce qu’il y avait un peu plus de nuances dans les morceaux. Pour conclure, petite préférence donc de mon côté pour "Stuffing The Graveyard" (malgré cette production un peu plus brute mais qui collait parfaitement aux compositions), mais "Breath Of Repugnance" reste sans conteste un album de Death à l’ancienne de qualité que j’aime beaucoup de par la lourdeur du propos (guitares et chant), par son côté dévastateur en mode concassage (moins bourrin qu’un GRAVE il me semble) et par les quelques variations proposées qui font aussi que le disque s’écoute assez facilement. Allez disons le pour conclure ce papier, ce "Breath Of Repugnance" est juste une grosse mandale dans la figure ! Ramassez vos dents à la sortie !

Note : 3,5/5 arrondi à 4/5.

Morceaux préférés : "Low Cost Holocaust", "Storm Of Maggots", "Boss Killer Zombie", "The Bloody Creek".

A lire aussi en DEATH METAL par FREDOUILLE :


DARKENED
The Black Winter (2022)
Une chape de plomb sur la tête !




ORPHANED LAND
El Norra Alila (1996)
Orphaned land forge son style!!! somptueux!


Marquez et partagez




 
   FREDOUILLE

 
  N/A



- Sam (chant)
- Sylvain (guitares)
- Jean-michel (guitare)
- Célia (guitare)
- Mathilde (basse)
- Jérôme (batterie)


1. Boiled To Death 03:18
2. Bled And Still Alive 03:18
3. Low Cost Holocaust 04:10
4. Storm Of Maggots 04:13
5. The Bloody Week 04:16
6. Time To Rot 03:44
7. Boss Killer Zombie 03:36
8. Bullet To Mutilate 04:01
9. Funeral March 03:41



             



1999 - 2025 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod