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2025 Dark Tales Of Zarathustra

BELNEJOUM - Dark Tales Of Zarathustra (2025)
Par STORM le 2 Juin 2025          Consultée 597 fois

Sous l’impulsion de Mohamed Baligh alias "Qaswad", un multi-instrumentiste égyptien vivant aux États-Unis, BELNEJOUM prend forme avec des invités de renom provenant de différents continents. "Dark Tales Of Zarathustra" est ce premier album assez opératique qui nous narre l’histoire de Zarathoustra, un prophète mythique et réformateur religieux perse de l’Antiquité, et un des premiers grands penseurs religieux de l’humanité. Fondateur du zoroastrisme, une des premières religions monothéistes, sa pensée est marquée par l’idée du dualisme (le monde serait le théâtre de l’affrontement entre l’esprit du Bien, figuré par Ahura Mazda, lui-même représenté par les génies bénéfiques, les Amesha Spenta, et l’esprit du Mal et de la destruction, en la personne d’Ahriman). Chaque individu aurait son propre libre arbitre et, du fait de ses choix et de ses actions lors de son existence, sera jugé après sa mort, après avoir traversé le Pont du Séparateur… Forcément, à l’évocation du zoroastrisme, nous comprenons comment cette première religion a largement influencé celles plus modernes que nous connaissons.

BELNEJOUM produit un concept album en prélevant de la vie de Zarathoustra et de son esprit visionnaire un scénario diabolique où celui-ci serait emporté par le Mal et les desseins d’Ahriman, propageant alors son aura maléfique sur le règne des vivants. Pour en revenir à la musique, le Black Metal richement symphonique de ce premier effort est sacrément orchestré par des musiciens de renom. Nous retrouvons la paire Francesco Ferrini/Fabio Bartoletti, qui officie au sein du respecté et labyrinthique groupe de Brutal Death Symphonique FLESHGOD APOCALYPSE, respectivement aux orchestrations et à la guitare, à nouveau ici au sein de BELNEJOUM, mais aussi le batteur George Kollias de NILE et Rich Gray, le bassiste de ANNIHILATOR, ainsi que plusieurs invités s’occupant du chant clair, du chant féminin, du violon, du violoncelle et du ney (la flûte perse).

L’album est donc ambitieux (trop, peut-être). Véritable THERION à la sauce orientale et Black Metallisé sans paraître jamais trop saugrenu, "Dark Tales Of Zarathustra" produit plus d’une cinquantaine de minutes d’envolées musicales tout à la fois révoltées, lyriques, agressives, atmosphériques, complexes et aux arrangements multiples. Néanmoins, le fil rouge de ce concept album tient bon. Le riffing assez savoureux permet de garder les pieds sur terre face aux orchestrations manifestes des titres long format de l’album. Je pense au tout premier d’entre eux, "Prophet Of Desolation", qui, du haut de ses dix minutes, ne s’éparpille pas trop dans des couches superposées tel un mille-feuille d’ambiances. Du reste, "Dark Tales Of Zarathustra" se compose de titres de durées différentes, contant tour à tour un épisode de ce concept-album. Et certains d’entre eux ont cette magnificence éclatante qui donne le ton et nous plonge avec congruence dans les abîmes d’Ahriman. Écoutez le superbe titre très oriental – grâce au ney – "Tower Of Silence", et ressentez cette torpeur appuyée par les éclats de voix mélismatiques de la chanteuse Tamara Jokić, qui s’illustrera magnifiquement par la suite avec le concert du violoncelle de "Elegie".

Le titre instrumental au piano "As She Drowns" est de toute beauté, et que dire de celui à la guitare classique "The Flames, The Prophet, The Tears", qui nous berce délicatement et dont les effets sonores amalgamés d’un feu de bois crépitant et d’un vent giflant nous font fermer les yeux comme pour mieux supporter cette mélancolie qui monte des profondeurs de l’âme. "Zarathustra’s Last Requiem" est ce titre aussi beau à pleurer qui fait travailler de concert le violon, le violoncelle, et les nappes de claviers avec le bruit des vagues. Et je crois que je m’arrêterai là, car des longueurs aussi existent au sein du titre, ma foi bien long, qu’est "Upon The Mortal Blight". Sans doute le plus Black Sympho dans l’âme et le titre le plus agité de l’album, avec sa grandiloquence un poil pompeuse, ses montées et sa grande variété proposée en termes de cassures de rythmes. Malgré sa complexité et des passages brillants, j’ai parfois un peu de mal à maintenir mon attention d’écoute. Je ferai également cette même remarque pour "On Aeshma’s Wings", qui n’obtient complètement mon suffrage.

Néanmoins, malgré de nombreuses écoutes, "Dark Tales Of Zarathustra" se rappelle à vous. Le travail admirable de Qaswad porte ses fruits, puisqu’une part non négligeable de mélodies s’accrochent ténébreusement dans votre mémoire et vous appellent au lointain sans pérorer. Cet album demande beaucoup d’attention de prime abord pour distiller enfin son nectar et son poison. J’avoue avoir un faible pour les titres plutôt classiques et instrumentaux qui, dans leur éther, me contaminent de leur mélancolie.

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- Qaswad (chant, piano)
- Tamara Jokić (chant)
- Fabio Bartoletti (guitare)
- Ehab Sami (guitare)
- Rich Gray (basse)
- Francesco Ferrini (orchestrations)
- George Kolias (batterie)


1. Prophet Of Desolation
2. The Day Zarathustra Turned Dark
3. Tower Of Silence
4. On Aeshma's Wings
5. Elegie
6. In Their Darkest Aquarium
7. As She Drowns
8. Upon The Mortal Blight
9. The Flames, The Prophet, The Tears
10. Zarathustra's Last Requiem



             



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