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ANGIZIA - Das Tagebuch Der Hanna Anikin (1997)
Par STORM le 1er Juin 2025          Consultée 327 fois

Les Autrichiens de ANGIZIA livrent en cette année 1997, deux albums dont ce "Das Tagebuch Der Hanna Anikin" qui développe davantage encore le côté opératique proposé depuis leurs débuts. Véritable album conceptuel, lyrique, narratif et émotionnel, à mi-chemin entre l’opéra expressionniste et le théâtre musical tragique, le groupe emmené par Michael Haas alias "Engelke" sur cet album, le fondateur du projet et principal compositeur, nous propose de rentrer dans son univers bigarré, maniant ce que l’on appellera par la suite l’Avant-Garde Metal, formé sur cet album par une myriade d’influences (le cabaret viennois, la musique classique romantique (Schubert, Wagner, Mahler), le klezmer, la musique théâtrale et décadente, et des motifs d’ambiances sombres (avec notamment la présence d’un chant vociféré par endroits)). Plus encore que l’émanation d’une seule tête pensante, les Autrichiens d’ANGIZIA forment avant tout un collectif de musiciens provenant d’univers différents et unis pour l’occasion.

L’album s’érige autour de la narration fictive et dramatique du journal intime de Hanna Anikin, jeune femme juive russe vivant une histoire dramatique au milieu du XIXᵉ siècle et évoquant avec poésie et douleur des épisodes tragiques de sa vie jusqu’à sa propre disparition dans des circonstances mystérieuses. "Das Tagebuch Der Hanna Anikin" est donc cette mise en musique de ce journal évoquant les souvenirs, les rêves, les terreurs, l’amour, la douleur qui vont lentement faire basculer Hanna dans la folie. Œuvre mature de ANGIZIA mais aussi la plus sérieuse – les albums suivants seront davantage teintés d’éléments ironiques et grotesques (je pense notamment à "39 Jahre Für Den Leierkastenmann Oder Ein Stück Für Die Judenstadt" sorti en 2001) – "Das Tagebuch Der Hanna Anikin" repose sur un ensemble de chambre : violon, piano, violoncelle, clarinette, flûte, qu’accompagnent une batterie espiègle, des percussions légères, des effets électroniques discrets, différents chants (chant Black, chants récitatifs et lyriques masculins et féminins), ainsi que de discrets riffs de guitare saturés.

Pour vous faire une idée plus précise des territoires explorés par ANGIZIA, rappelez-vous des œuvres expérimentales de DEVIL DOLL, des éléments de Dark cabaret et baroque de SOPOR AETERNUS, des compositions opératiques de Kurt Weill ou de Dmitri Shostakovich, d’un soupçon d’ARCTURUS ou de LUGUBRUM et de l’œuvre théâtrale de Bertolt Brecht. Cela fait pas mal d’influences à se mettre sous la dent à nouveau si l’occasion se présente pour vous, mais les Autrichiens d’ANGIZIA réussissent à nous embarquer dans leur ambition dramaturgique avec une esthétique unique, point trop démonstrative ni caricaturale, éloignée des standards du Metal extrême, mais toujours animée par une noirceur et un lyrisme profonds. Chaque titre s’écoute à la manière d’une lecture d’un roman ou du spectacle d’une pièce de théâtre tragique. L’ensemble de l’album fonctionne d’ailleurs très bien. Si le piano et les performances vocales tiennent la dragée haute au sein de "Das Tagebuch Der Hanna Anikin", je suis toujours sous le charme des ambiances créées par la variété des instrumentations qui nous font aller de surprises en surprises.

Le trio riche et superbe que sont les "Kapitel II", "Kapitel III" et "Kapitel IV" (je vous fais grâce de ne pas écrire le nom des titres en entier. Un coup d’œil à la tracklist et vous comprendrez…) constitue le corps éclatant de l’album, même si les autres titres ne sont pas en reste. Leur grande richesse mélodique nous suggère tellement de labyrinthes et de méandres… sans jamais nous perdre. ANGIZIA aura réussi un album conceptuel très chargé en émotions et en raffinement. Intégré au catalogue des artistes brillants signés par Napalm Records, aussi originaux (OTYG, SUMMONING, SIEBENBÜRGEN) qu’extrêmes (SETHERIAL, ABIGOR, MACTÄTUS, OBTAINED ENSLAVEMENT), les Autrichiens ANGIZIA ont connu leur âge d’or à la fin du millénaire avant de sombrer quelque peu dans leur propre ombre, et "Das Tagebuch Der Hanna Anikin" est définitivement leur album le plus abouti. Amateurs d’expériences en tous genres, de trompe-l’œil et de cabinets de curiosités, ANGIZIA est fait pour vous.

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- Engelke (chant)
- Christof Niederwieser (chant)
- Irene Denner (chant soprano)
- Maroio Kraus (chant t?nor)
- Emmercih Haimer (guitare)
- Markus Fr?hlich (guitare classique)
- Juergen Prokesch (basse)
- Cedric Mueller (piano)
- Bernard Dietrich (trombone)
- Sabine Kastner (flute)
- Henning (percussions)
- Gerhard Dungl (batterie)


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