Recherche avancée       Liste groupes



      
BLACK ATMO/ SYMPHONIQUE  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2025 Spellbound
 

 Bandcamp (7)

DEAPSCUFA - Spellbound (2025)
Par STORM le 5 Mai 2025          Consultée 1503 fois

Je commençais tout doucement à m’impatienter de ne pas voir arriver, en cette année 2025 déjà bien entamée, un nombre plus conséquent de coups de génie. Mais ma routine continuant à rester insatiable, je continuais bon gré mal gré à m’enquiller toutes les sorties de Black que je pouvais me mettre sous la dent. Avec l’habitude et peut-être l’expérience (mais j’y crois moyen), entendre l’originalité et le vampirisme d’une œuvre sur l’esprit se distingue de plus en plus aisément parmi la flotte toujours plus importante de nouveaux groupes et de sorties en tous genres. Et DEAPSCUFA m’a eu quasi instantanément à l’instinct. Cette habilité et agilité à concocter un riffing efficace et accrocheur, à les agripper aux sens et à la mémoire, n’est jamais donné à tout le monde et au tout-venant, mais les Américains de DEAPSCUFA, eux, y arrivent.

"Spellbound" est le troisième album de ce onemanband qui a su faire muer son Black Metal rustre des débuts vers les sentes étoilées et mélancoliques du symphonique et de l’atmosphérique. En regardant, avec une pointe de rêverie, cette pochette présentant un détail du tableau "The Black Prince at the Battle of Crécy", peint en 1988 par James Russel Story, je me suis épris, l’espace de quelques lectures, de l’histoire de cette bataille où les Anglais ont écrasé les Français en une nuit dans la Somme, en 1348, et qui marque le début de la guerre de Cent Ans. Pour en revenir au Black Metal, sachez que je n’ai pas trouvé mieux que d’essayer de voir en DEAPSCUFA un mélange savant entre les œuvres glaciales et envoûtantes d’EPHELES et les atmosphères des premiers albums de DIMMU BORGIR. Ce n’est, bien évidemment, pas tout à fait exact, mais cela vous donne au moins quelques indications.

DEAPSCUFA est du côté maléfique de la force, et le fait savamment. Je reste impressionné par le haut degré d’inspiration des compositions. Celles-ci nous assomment littéralement de leurs riffs captivants et contenant à ras bord un déluge d’émotions variées. Les notes symphoniques gracieuses des claviers nous empressent à nous claquemurer et à aller investir cet éther au plus profond de notre intimité. Il y a quelque chose de céleste et de glacial dans ce "Spellbound". Glacial, de par les vocaux acérés foncièrement excellents et habités de Nick Hadley, de par aussi la production rêche et abrupte, voire coupante, qui inévitablement me rappelle les velléités rugueuses, mystiques, des œuvres de Nephtys et de son frère Malphas au sein d’EPHELES. Glacial aussi de par son appoint mélancolique bien prononcé et galopant, à tout bout de champ, au sein des titres. Céleste, de par ses vertiges ambiants et ses notes symphoniques discrètes mais constituant la colonne vertébrale atmosphérique de cet album.

Tous les titres sont des joyaux purs, et qui ont, pour chacun d’entre eux, une singularité propre. "A Dying Oath", qui ouvre le bal, nous suspend au vide avec son mid-tempo hypnotique et les contenus métaphoriques de ces accélérations effrénées qui, une nouvelle fois, me rappellent sacrément celles d’EPHELES. DEAPSCUFA maîtrise aussi l’art de soigner ses introductions. Écoutez celle, délicate, de "The Key", tout de leads superbes et d’un piano agile, ou bien encore celle de "Revelations Of The Old Stones" – l’une des pièces maîtresses de l’album – avec son début très Black mélodique et sa suite orchestrée avec sombreur et ténébrosité. "Nostalgia’s Roam", grâce à ses claviers d’une beauté à tomber, nous dévoile une part de lumière plus importante, quoique limitée par la voracité du chant. Que dire aussi du break superbe de "A New Dark Age", peu après 1:30, et de son envoûtement progressif ? Que dire aussi du titre virtuose "The Point Of No Return" ? Il y aurait tant à dire de ses motifs sonores délicats et hallucinés et à exprimer de ce labyrinthe introspectif…

Vous l’aurez compris – au risque de faire bien trop long – "Spellbound" m’a énormément plu et constitue, pour l’heure, ni plus ni moins, le plus bel album qu’il m’ait été donné d’entendre cette année. C’est ce genre d’album, avec ces sonorités entêtantes et immersives et son aura scintillante et épaisse, qui ancre mon amour immodéré pour le Black Metal, un style qui n’a définitivement pas dit son dernier mot, ni produit sa dernière évolution.

A lire aussi en BLACK SYMPHONIQUE par STORM :


ADVERSAM
Animadverte (1999)
Les Oubliés du Black Metal Part.14




GNIPAHÅLAN
I Nordisk Vredeslusta (2022)
L'enfer du Black Metal Symphonique Part. 2


Marquez et partagez






 
   STORM

 
  N/A



- Nick Hadley (tout)


1. A Dying Oath
2. The Point Of No Return
3. Revelations Of The Old Stones
4. Nostalgia’s Roam
5. The Key
6. A New Dark Age
7. For The Realm And Throne



             



1999 - 2025 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod