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BRUTAL SLAM GOREGRIND  |  E.P

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- Style : Amputated, Mortician, Devourment, Disgorge

TORSOFUCK - Feasting On Carved Remains (2025)
Par REMISSA le 5 Mai 2025          Consultée 704 fois

Ça y est, la machine à steaks hachés est lancée à pleine bourre, et TORSOFUCK remet le couvert avec un EP deux ans après son "formidable" "Postpartum Extasy", en vue de gratifier nos usines à cérumen de délicieux et subtil Goregrind des familles… Et le plus beau, c’est que ça devient une affaire de famille ! Jarkko Haapala est sur la touche, et le Mikko Friberg n’a rien trouvé de plus judicieux et éducativement raisonnable que de recruter Miro, son propre rejeton, pour s’asseoir derrière le kit ! Posez ce téléphone, j’ai déjà appelé l’aide sociale à l’enfance avant d’avoir frappé le premier caractère de cette chronique.

Et croyez-le ou non, mais la seule chose à sauver de cette galette est bien le jeu de Friberg Junior, qui s’évertue du haut de ses seize printemps à massacrer ses fûts et à couvrir le travail de sagouin de son géniteur. Alors contextualisons, une fois de plus. TORSOFUCK n’a jamais été le menhir le plus aligné de Carnac, mais son approche malsaine et décomplexée lui donnait une certaine singularité qu’on pouvait lui décréter distrayante. Minus toute la sémantique à base de découpage de prostituée et de fourrage de caca par entonnoir dans leur clapet, véhiculant une image ultra-misogyne totalement dispensable pour asseoir leur humour, mais peut-être ne suis-je qu’un gros SJW doublé d’un wokiste de seconde heure, mais là n’est pas le sujet. Sur ce "Feast On Carved Remains", tout ce qui incarnait l’identité crétine de TORSOFUCK a été gommé, le faisant basculer de two-man band de Goregrind rigolo au troisième degré qui nous blaste la tronche à coups de quadruple pédale robotisée, à un nouveau two-man band pseudo-technique tout juste crado avec un son de cave mal insonorisée.

Car oui, la production de cet EP n’est pas roots, non, ce serait trop la complimenter. La production est tout simplement à chier messieurs dames, circulez, il n’y a rien à sauver. Qu’il s’agisse d’un espace d’entraînement pour la famille Friberg afin de jauger les performances du fiston, ou par un manque de moyens techniques, le constat est implacable, et rien ne saura excuser, ou tout du moins tolérer l’acoustique désastreuse des treize minutes que constituent cet EP. Alors je les vois venir les quelques grindeux vénères qui se cachent dans l’ombre, à dégainer leur meilleur commentaire selon quoi cet EP est tout ce qu’il y a de plus classique dans le milieu, qu’on s’offusque d’un rien, et qu’il est d’ailleurs tellement bien qu’ils le mettraient comme B.O. de leur Bar Mitzvah. Mais désolé, non, c’est juste une bouse, au mieux supportable après la phase d’accoutumance de la première écoute.

Le chant - et je n’évoque évidemment pas le phrasé - de Friberg père est toujours inexistant, si l’on considère que des grognements de bouledogue ne relèvent pas du cantique, et le reste des instruments à cordes est tout simplement noyé dans un brouillis (*) innommable dont rien de buvable ne ressort. Quand je vous dis que les Finlandais ont tendance à pencher plus vers le Death Tech que le Goregrind stricto sensu, c’est tout simplement car tous les ingrédients de la recette sont sur la table, mais que le plat final est indigeste : de la Tefal en veux-tu en voilà, de la structure syncopée involontaire à tire-larigot, et une brutalité régalienne quoi que fainéante sont autant de témoins de cette production quasi désastreuse. Même les samples, essence même du malaise TORSOFUCKi-ien, émargent aux abonnés absents.

Et pour vous donner des arguments concrets quant au bâclage de cet EP : le premier titre "Sickening Stench" ne prend même pas la peine de se finir, enchaînant nonchalamment sur "Lust For Butchery" et ses breakdowns qui quant à eux ne convainquent pas. Merde, ils réussissent même à louper les breakdowns, on en est là de la médiocrité ? Et j’ignore si mon cerveau fait grève à mesure que les cinq titres avancent péniblement, mais j’ai la nette impression que le grésillement s’intensifie pour atteindre son acmé sur l’éponyme en dernière position, à peine plus agréable que Canal + sans le décodeur.

Restons donc sur la performance plutôt louable du fils "prodige", et jetons le reste aux ordures, cela vaut mieux pour tout le monde. Oui, oui, même vous les trues qui hochez la tête face à ma circonspection que vous jugez de fragilité. Allez vous masturber sur du VULVECTOMY, ou retournez vous tartiner d’excréments en écoutant "Erotic Diarrhea Fantasy", entre congénères.

Finalement, le truc le plus réussi de cet EP poubelle, c’est l’artwork. C’est dire.

Morceaux préférés : Aucun.

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(*) De piquette évidemment, dialecte charentais.

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   REMISSA

 
  N/A



- Mikko Friberg (chant, guitare, basse)
- Miro Friberg (batterie)


1. Sickening Stench
2. Lust For Butchery
3. Mummified Abortion
4. Scalping Spree
5. Feasting On Carved Remains



             



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