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METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

Lexique metal gothique
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1990 Angst
1992 Einsamkeit
1993 Satura
1995 1 Inferno
1997 Stille
1999 Elodia
2001 Fassade
2003 Echos
2005 1 Lichtgestalt
2009 1 Sehnsucht
2012 Revolution
2015 Hoffnung
2017 Testimonium
2021 Leidenschaft
2025 Lament

E.P

2005 Lichtgestalten
2025 Dark Is The Night

SINGLES

1993 Alles Lüge
1994 Schakal
1996 Stolzes Herz
1999 Alleine Zu Zweit
2001 Der Morgen Danach
2002 Durch Nacht Und Flut
2009 I Lost My Star

ALBUMS LIVE

1998 Live
2007 Lichtjahre
2014 Live In Mexico City

COMPILATIONS

2019 Zeitreise

VHS/DVD/BLURAYS

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2007 Lichtjahre
 

- Style : Lovelorn Dolls, Joy Division
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- Style + Membre : Snakeskin
 

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LACRIMOSA - Lament (2025)
Par DARK BEAGLE le 8 Avril 2025          Consultée 665 fois

"Lament" vient fermer un triptyque entamé avec "Testimonium" en 2017, soit huit ans plus tôt. Le temps a certes filé, entrant dans un flou incertain durant le confinement, mais la formule n’a pas beaucoup bougé. LACRIMOSA fait du LACRIMOSA. On reconnait tout de suite la patte du groupe au travers des mélodies assez typiques, la voix de Tilo Wolff, les plaintes d’Anne Nurmi. Mais ce n’est plus le LACRIMOSA des débuts, ni même celui de "Elodia". La formation a suivi sa voie, elle a muté, évolué, les guitares ne sonnent plus forcément aussi mordantes que par le passé, mais elles sont toujours là, l’ambiance, elle, reste toujours. Clairement les musiciens ne nous invitent pas à une bourrée, plutôt à une procession funèbre. "Lament" – au nom très évocateur – clôt donc un chapitre important de la vie de LACRIMOSA, mais se montre t'il à la hauteur ?

Les singles et EP à avoir précédé l’album battaient en effet le chaud et le froid. "Avalon" laissait entrevoir une pièce épique, dans un genre auquel le groupe ne nous avait pas forcément habitué jusque là, mais l’EP "Dark Is This Night" ne mettait pas en confiance. Constitué principalement de ballades et de la version single de "Avalon" (idée assez saugrenue fleurant mauvais le recyclage), il ne donnait pas une image très engageante de "Lament". Sortis de leurs contextes, les titres proposés ne fonctionnaient pas très bien et je devais bien avouer une certaine réticence, voir une espèce de peur au moment d’appréhender ce nouvel opus. Canard WC (si un jour on m’avait dit que je le citerais dans une chronique de LACRIMOSA !) avait eu une métaphore pas très élégante sur un album de MAIDEN, comme quoi l’écouter était comme coucher avec une ex ; ma relation avec cette formation est assez proche de cette idée, mais je vais essayer de le formuler de façon moins vulgaire : je vis très bien sans, mais dès qu’elle revient, cela devient fusionnel. Cela peut être décevant, mais parfois, c’est vraiment grandiose.

Et sans atteindre des sommets, "Lament" possède énormément d’atouts pour séduire. La pochette est vraiment très sombre, la lumière du crépuscule n’offre là que peu de clarté. Quand on ouvre la jaquette et qu’on la pose à plat, nous découvrons dans le décor des éléments qui ont servi pour les covers des deux opus précédents : le mausolée de "Testimonium" sur la gauche (avec notre Pierrot/Arlequin faisant un sitting sur les marches) tandis que vers le centre nous retrouvons la statue de "Leidenschaft", l'essai précédent. Ce dernier, sans être mauvais, était quelque peu décevant après un "Testimonium" qui voyait le groupe atteindre un très haut niveau après quasiment trente ans de carrière. "Lament", lui, renoue avec une inspiration plus maitrisée et se veut très homogène dans son idée et dans son interprétation, à quelques exceptions près.

En effet, avec son emphase épique, "Avalon" sort clairement du lot. Ici, les guitares sont plus présentes, les mélodies sont grandiloquentes, certains passages se fondent dans le calme quand d’autres rugissent, au point de devenir thrashysantes. Et que dire de ses chœurs, imposants, qui viennent littéralement doper l'ensemble ?Il s’agit d’une des pièces les plus longues de l’album avec ses huit minutes bien tassées, mais elle capte très bien l’attention de l’auditeur. Un autre ovni résiderait dans ce "Punk & Pomerol", aux guitares acérées, coupable également de quelques accalmies déstabilisantes, qui sous ses allures de farce est une espèce de pamphlet nihiliste et totalement keupon dans l’idée. Deux titres qui sortent du lot pour des raisons finalement évidentes : il s’agit des deux morceaux les plus Heavy des dix composant cet album.

La musique Gothique de LACRIMOSA – on ne va même pas rajouter le préfixe « Metal », on va un peu généraliser – se veut comme à son habitude assez romantique. Écouter les complaintes de Tilo Wolff nous rapproche plus des "Souffrances du Jeune Werther" que de certains délires vampiriques ou autres que l’on peut retrouver dans le genre. L’allemand est, comme très souvent, la langue la plus utilisée et là encore, pas de surprises, ce n’est absolument pas martial (l’archétype Rammsteinien est ici bafoué). "Lament", le titre, est un très bon exemple de ce que peut être le LACRIMOSA le plus inspiré. Cela commence par la voix de Tilo, a cappella, avant que la musique, calme, ne vienne que progressivement, avant de prendre les devants durant quelques minutes où elle sera mise en lumière avant que le chant ne s’invite pour le final. On pense automatiquement à "Am Ende Der Stille", l’ouverture grandiose de "Elodia" car l’orchestre attitré de LACRIMOSA prend énormément de place et dirige la mélodie même s’il se fait rejoindre par les instruments plus « conventionnels » du genre par la suite. Mais cette entame d’album est superbe et donne envie de s’engager dans le reste.

"Du Bist Alles Was Ich Will" et "Dark Is This Night", les deux morceaux que l’on pouvait retrouver sur l’EP sorti plus tôt dans l’année, se fondent bien mieux dans le décor ici, idéalement placés. Ils font donc bien partie d’un tout, ils se nourrissent de l’ambiance et l’alimentent à leur tour. Anne Nurmi ne chante donc en lead que sur "Dark Is This Night" sur ce disque, encore une fois cantonnée au même rôle, à travers un morceau très correct mais sans grande surprise. Je peux très bien comprendre l’envie de Wolff de la mettre en valeur, mais ces dernières années, elle brillait plus sur des compositions plus lourdes, moins ambiancées, car elle était à une place que l’on n’attendait pas forcément d’elle et parce qu’elle en imposait – peut-être malgré elle. Là, c’est un brin trop prévisible et si la mélodie n’est pas vilaine, ce n’est pas forcément ce morceau que l’on retiendra d’elle.

On peut reprocher à ce disque de ne pas lorgner assez vers le Metal Gothique pur et dur, de ne laisser s’exprimer les guitares que par instants, ou sur des morceaux en particulier, que les orchestrations sont trop lourdes, trop envahissantes. Certes. Après, la plupart des titres ont été écrits en prévision de l’orchestre comme chef de file, comme étant son corps principal. Ce n’est pas un ajout pour faire joli, c’est une part entière de nombreuses compositions. Certaines vont être plus dépouillées, d’autres vont se contenter d’un quatuor pour rehausser la dramatique. L’orchestre, lui, vient apporter sa solennité. Il en impose tout en se fondant dans la masse. Ici, il se veut pertinent, il vient apporter une plus-value, nourrir la musique de LACRIMOSA. Aussi il ne va pas faire dans la grandiloquence explosive façon BO de "Superhéros" (remplacez le terme par le personnage que vous préférez), mais il va participer à l’ambiance mélancolique, il va cimenter le fond des idées de Tilo Wolff et les rendre crédibles.

"Lament" achève en beauté le triptyque initié par "Testimonium" donc. Après cette œuvre ambitieuse – un terme que l’on peut très aisément associer à Tilo Wolff – on peut se demander dans quelle direction ira LACRIMOSA. Mais à moins d’être augure et savoir lire l’avenir dans les tripes à la mode de Caen, personne ne peut le dire pour le moment. Alors autant se concentrer sur cette œuvre, qui, une fois n’est pas coutume, tournera longtemps sur ma platine. Il ne manque pas grand-chose à ce disque pour se placer aux côtés des meilleurs offerts par le groupe – ou plutôt, par le projet musical de sieur Wolff – peut-être un ou deux titres plus féroces, plus marqués au niveau des mélodies, ou d’un véritable morceau fleuve qui nous aurait fait voyager. Mais il fonctionne comme un tout, un ensemble et, à ce niveau, il ne déçoit pas.

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   DARK BEAGLE

 
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- Tilo Wolf (chant, guitare, basse, claviers, trompette, bugle)
- Anne Nurmi (claviers, chant)
- Jp Genkel (guitare)
- Roman Scholz (basse)
- Yenz Leonhardt (basse, violoncelle)
- Michael Mohr (batterie)
- Julien Schmidt (batterie)
- Fiona Feuerbach (choeurs)
- Sandrina Vorunzova (choeurs)
- The Lacrimosa Session Orchestra :
- 1ers Violons :
- Claudia Blum
- Franziska Gerling
- Martin Jung
- Frank Kurka
- Mareike Leiss-hoffman
- Markus Meridian
- Lena Roth
- 2èmes Violons :
- Petra Bohde
- Nadja Gröning
- Petra Müller-zuheide
- Norbert Ohm
- Annette Weck
- Violons Alto :
- Verena M. Bernhardt
- Mareike Dauber
- Franziska Seemetter
- André Wacker
- Violoncelles :
- Katharina Blumthal
- Martina Frank
- Marianne Völler
- Contrebasses :
- Miriam Dörfler
- Volker Mangold
- Hautbois :
- Andreas Feldmann
- Clarinettes :
- Kurt Oswald
- Flûtes :
- Stephanie Anton
- Ruth Maria Further
- Trompette :
- Andreas Meyer
- Trombones :
- Anatole Gerike
- Karl-heinz Berger
- Percussions :
- Milo Nowak
- Merci D'avoir Tout Lu !
- Andrea Gronau (choeurs)
- Volker Häberlin (choeurs)
- Stefan Bergmann (choeurs)
- Sedan Berendt (choeurs)
- Stephanie Klosterhalften (violon)
- Claudia Glanz (violon)
- Jutta Bachmann (violon)
- Jessica Schär (viola)
- Katharina Blumthal (violoncelle)
- Alexandra Gies (violoncelle)


1. Lament
2. Ein Sturm Zieht Auf
3. Ein Langer Weg
4. Du Bist Alles Was Ich Will
5. Avalon
6. Geliebtes Monster
7. Dark Is This Night
8. Punk & Pomerol
9. In Einem Anderen Leben
10. Memoria



             



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