"Well Enough Alone" fut le premier morceau de CHEVELLE avec lequel j’ai été mis en contact. À une époque où mes heures de jeux vidéo dépassaient de loin celles de mon sommeil (oui, il est permis de vous questionner sur ma santé sexuelle de l’époque), c’est par l’entremise de "WWE SMACKDOWN! VS. WAR 2008" que m’a été donnée l’opportunité de découvrir ce classique de CHEVELLE.

La piste était disponible lors de la création d’une superstar lorsqu’il faisait son entrée dans l’aréna. Je me rappelle alors m’être dit que le morceau sonnait bien et tranchait radicalement des autres sonorités plus génériques. Des mois ont passé, mes heures s’accumulant à un rythme effréné pour envoyer au tapis John Cena et compagnie à grand coups de "Tombstone" et autres prises de finition. Bien qu’au final ce ne fut pas le meilleur jeu de "catch", ce fut assurément l’un de mes plus mémorables.

Je m’égare.

Laissons derrière mes années d’ado prépubère afin de s’attaquer à "Vena Sera".

Petite chicane de famille au sein de la fratrie des Loeffler. Le trio devient finalement un duo, Joe ayant quitté le groupe pour retourner à la maison. Mais étant très portés par les valeurs familiales, les gars donnent le poste de la basse à leur beau-frère, Dean Bernardini.

"Vena Sera", du latin signifiant "veine liquide", est effectivement dans la "veine" des autres enregistrements de CHEVELLE. Peu de changements dans le style, peu de changement dans la volonté du groupe d’apporter des corrections.

Le trio offre peu d’amélioration, d’où le trois étoiles au compteur. On pourrait presque dire que le résultat amène une teinte de gris non négligeable. Un peu comme si l’auditeur écoutait une musique d’ascenseur. Bizarre, car écoutés individuellement, les morceaux peuvent paraître vraiment réussis. Mais mis tout ensemble, le rendu final est terne. Lorsqu’on utilise toujours la même recette, c’est un peu le résultat escompté. Par chez nous, on appelle ça le syndrome NICKELBACK.

Même mon fameux morceau "Well Enough Alone", mis parmi les autres chansons de "Vena Sera", tire à peine son épingle du jeu, ce qui est plutôt bizarre étant donné toute mon expérience avec ce titre. Malgré tout, c’est ce qui se passe lorsque la prise de risque est minimale. Il y a toujours ce "son" un peu garage, un peu "fait maison" qui n’est pas pour me déplaire, avec la belle voix aérienne de Pete, mais malheureusement, la ligne de chant est trop commune pour réellement arriver à quelque chose.

Dommage, car si la base du style et la recette "CHEVELLE" sont bien présentes, le groupe ne réussit pas à sortir son épingle du jeu en manquant constamment l’élément "X" qui lui permettrait de se faire tirer vers le haut.

Morceau préféré : "Well Enough Alone"