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NU-DEATHCORE  |  STUDIO

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2025 Cursed

PALEFACE SWISS - Cursed (2025)
Par REMISSA le 4 Février 2025          Consultée 398 fois

À la première écoute, ça valait un 1/5. Comme quoi, il ne faut JAMAIS, au grand jamais, rester figé sur sa première impression et camper dans ses opinions de vieux réac’. Ne connaissant les jeunes Zurichois en pleine ascension que de réputation, je me suis laissé berner par la réductrice dénomination “Deathcore” du combo. Clairement, je n’étais pas préparé psychologiquement à me prendre une petite demi-heure de Nu-Deathcore en bonne et due forme.

Précision sémantique, par Nu-Deathcore, comprenez Neo au sens de l’influence Nu-Metal (pensez SLIPKNOT) et non au sens "nouvelle vague" à la SLAUGHTER TO PREVAIL ou DISTANT. L’analogie avec SLIPKNOT n’est d’ailleurs pas fortuite, car qu’il s’agisse de l’énergie brute, de l’attaque des morceaux, et même le chant de Marc Zellweger (aka Zelli) s’apparentant à s’y méprendre à celui de Corey Taylor, PALEFACE SWISS (PFS) vient tout souffler sur son passage, avec la fougue de la jeunesse qui commence à faire défaut à notre génération calvitiante.

Je ne dirais pas que le Deathcore est, en soi, un style foncièrement intelligent (malgré des dérivés qui, parfois, décoiffent même les plus dégarnis). Mais PFS a une approche particulièrement primaire du style : aucun artifice n’est nécessaire, pas plus qu’une quelconque envolée lyrique. Les titres sont succincts, la batterie matraque des rythmes lisibles et efficaces, le chant est rapide (régulièrement rappé), et les riffs rudimentaires. L’humain est certes adaptable, mais en fonction des individus et de leur capacité à appréhender l’inconnu, les périodes d’accoutumances peuvent fortement varier... En ce qui me concerne, ce n’est pas tant un rejet que j’ai ressenti à la première écoute qu’un véritable désarroi devant la folie imprévisible des morceaux.

Outre l’introduction “Un Pobre Niño Murió” (littéralement un pauvre enfant est mort) creepy à souhait, je pensais que ce court album allait demeurer dans un registre dans la lignée du promotionnel “Hatred” : que nenni. Là où des titres très bas de plafond comme “My Blood On Your Hands” ne consistent qu’en une répétition de ces cinq mots en boucle pendant presque toute la minute qui le compose, d’autres sont plus subtils dans l’amorce des surprises qu’ils nous réservent. Je me suis laissé totalement duper par “Enough ?” et sa première moitié dans une ambiance Trap (que je vomis), que Zelli enjoint lui-même de faire basculer sur un terrain bien plus familier avec ces quelques mots :

“Bring back that old-school shit
Come on, let’s give them what they want !”
- “Enough ?”

Et paf, break et ça repart sur du SLIPKNOT-like jusqu’au bout : rien d’extraordinaire, mais me faire troller m’a fait sourire. Citons également “Youth Decay”, un proto Thrash-Deathcore avec un solo en fin de morceau (oui, oui) qui ferait jalouser ce bon vieux Kerry King, tu parles d’un compliment. Et en bout de course, afin de ne laisser personne sur le carreau, nous avons un incompréhensible “River Of Sorrows”, sorte d’hybride entre un AVENGED SEVENFOLD un peu mou doté d’un break groovy à la JINJER, lui-même agrémenté d’un solo qui tente de vous prendre par les sentiments. J’ai bien dit tente, car la sauce ne prend pas. Et zou, un pipi et au lit, car c’est fini !

Vous l’aurez compris, PALEFACE SWISS ne va nullement réinventer la poudre avec “CURSED” et son Deathcore simpliste quoique surprenant par moments. Ils vont simplement se contenter d’y ajouter de l’essence, de la nitroglycérine, trois bâtons de dynamite, et allumer tout ça. Et foutre le feu aux cendres. Il n’y a pas besoin de raison particulière pour évacuer toute cette haine d’artifice, vu qu’il s’agit d’un simple tremplin entitaire pour se défouler sans rendre de compte de rien.

“Que Dieu vous garde de sacrifier le présent à l'avenir ! Le présent, c'est la jeunesse, la santé, la fougue. Et l'avenir est un leurre, une fumée. Dès vingt ans, commencez à vivre.” - Anton Tchekhov

Appliqué au pied de la lettre.

Morceaux préférés : “Hatred”, “Youth Decay”, “…And With Hope You’ll Be Damned”.

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   REMISSA

 
  N/A



- Tommy Lee (basse)
- Yannick Lehmann (guitare)
- Cassiano 'cassi' Toma (batterie)
- Marc 'zelli' Zellweger (chant)


1. Un Pobre Niño Murió
2. Hatred
3. …and With Hope You’ll Be Damned
4. Don’t You Ever Stop
5. Enough?
6. Youth Decay
7. My Blood On Your Hands
8. Love Burns
9. River Of Sorrows



             



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