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1997 Pandemonic Requiem

NOCTES - Pandemonic Requiem (1997)
Par STORM le 4 Février 2025          Consultée 400 fois

Né des cendres du projet Death Metal CONCEALED - où des membres du groupe à cette époque (nous sommes en 1994/1995) prêtaient main forte en live au sein de DESULTORY, AT THE GATES – et de l’apport de nouveaux musiciens ayant l’envie forte de composer et de participer à leur manière à une scène extrême en expansion totale, NOCTES fit ses premiers pas en cette année charnière : 1997. En envoyant leur promo tape à différents labels, les Suédois se font courtiser et c’est No Fashion, un label bien en feu à l’époque, qui décroche les signatures du quintette pour deux albums.

Bénéficiant des Sunlight Studios – autre studio célèbre de l’époque – géré par le prolifique Tomas Skogsberg qui enregistrera pléthore de groupes (citons par exemple AMORPHIS, DISMEMBER, AT THE GATES, ENTOMBED, KATATONIA, NECROPHOBIC, THERION, TIAMAT pour les poids-lourds…), NOCTES avait pas mal de cartes en main pour produire décemment leur premier album "Pandemonic Requiem". Et disons-le tout de go, sur les quarante-cinq minutes que compte cet opus, pas mal de bonnes idées et de bons riffs vont émerger. D’abord pour situer le groupe, disons que NOCTES s’inscrit dans la grande lignée très en vogue à l’époque du Black/ Death mélodique à la Suédoise. Comprenez les SACRAMENTUN, DAWN, ABYSSOS, VINTERLAND, SORHIN ou autre MÖRK GRYNING…

À l’instar de LORD BELIAL, NOCTES va souffrir aussi des errements de No Fashion. "Pandemonic Requiem" va mettre plus d’un an à sortir après l’enregistrement, sans compter les problèmes de pagination du booklet et le manque d’investissement financier pour organiser les tournées promotionnelles de l’album. Ce retard à l’allumage va causer pas mal de torts au groupe. En effet à l’époque les sorties de qualité se comptent par dizaines, les moindres à la pelle, et l’essor du Black et du Death consacre rapidement de très beaux groupes. NOCTES aurait pu faire partie de ceux-là s’il n’avait pas eu des wagons de retard pour rien… Pour ma part, je me souviens pourtant très bien de cette pochette énigmatique (de moindre beauté si nous la regardons de près !), du titre "Reverie" sur un sampler du Metallian de l’époque, et de l’espoir secret d'écouter un jour ce que j’estimais comme un joyau probable.

Car, si l’album est assez méconnu, il est l’expression sincère et authentique des années suédoises 96/97 (n’oublions pas que l’album a été enregistré dans les derniers jours de 1995). Les ambiances, les émotions portées par les riffs de "Pandemonic Requiem" sont parfaitement dans la lignée des groupes que je vous ai cités en fin de second paragraphe avec cette constance ou cette emphase mélodique (je vous laisse à vos impressions) où s’entremêle le riffing avec quelques nappes de claviers au lointain. Et forcément si les guitares deviennent accrocheuses et les leads sonnent avec clinquant et beauté, des titres fonctionnent à merveille. "Twillight Elysium", "Reverie", "In Silence" sont au tout début de l’album et déjà restent dans l’oreille avec leur superbe émotionnelle, leurs rythmes bien troussés et leur aura un poil ténébreuse.

Si nous prenons le temps de savourer ce premier album des Suédois, la multitude de détails harmoniques, la richesse mélodique (je me répète mais j’insiste), le clair-obscur discret des vocaux vont nous en donner pour notre argent. Même si l’homogénéité des titres reste de mise, et que certains d’entre-eux sont moins inspirés (surtout vers la fin de l’album) comme "Butterfly", "Orphean Horizons", et les longueurs de "Lamia", il faut ne pas nous tromper de cible car NOCTES produit avec "Pandemonic Requiem" un album assez incroyable, n’en déplaise aux piètres chroniques que j’ai pu lire de-ci de-là. Si NOCTES disparaîtra rapidement du paysage, après un second album intéressant mais moins puissant, "Vexilla Regis Prodeunt Inferni" sorti en 1999, il se doit d’être réhabilité ou découvert à sa juste valeur. À l’écoute de "Pandemonic Requiem" et à son contact, difficile de ne pas percevoir la magie incroyable de ces années-là. Une pépite du temps jadis quoi ! C’est tout pour moi.

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- Johan Lönn (chant)
- Holger Thorsin (guitare, basse)
- Pasi Lundegård (guitare, basse)
- Carl Leijon (claviers)
- Hugo Thorsin (batterie)


1. Twilight Elysium
2. Reverie
3. Hokmah Nistara
4. In Silence
5. Attila
6. Butterfly
7. Winterdawn
8. Purgatory Temptations
9. Orphean Horizons
10. Lamia
11. Outro



             



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