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Lexique hardcore
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1992 Body Count
2017 Bloodlust
2020 Carnivore
 

- Style : Get The Shot, Judiciary
- Membre : Steel Prophet, Agent Steel
 

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BODY COUNT - Merciless (2024)
Par FENRYL le 24 Janvier 2025          Consultée 914 fois

"Le retour du groupe légendaire BODY COUNT"…

C’est amusé que j’ai pu voir fleurir un peu partout ce type de commentaires élogieux. Amusant en effet de lire et de constater que Ice-T et sa troupe avaient désormais enfin un statut auprès des Métalleux.
Le périple ne fut pas simple et sans embuche, mais force est de constater que désormais les Américains ont consolidé leur fanbase. Si la durée de vie du combo n’est sans doute pas étrange à tout cela (quoique), il faut bien reconnaître que c’est indéniablement la capacité à se renouveler au fil des décennies qui a constitué l’essence même de BODY COUNT.
Bilan des courses ? Un Grammy Award pour la meilleure performance Metal avec "Carnivore" !

Depuis 10 ans donc et le retour inattendu avec "Manslaughter", le groupe affiche une forme assez dingue : concerts furieux à travers le globe, line-up sacrément stabilisé et désormais un quatrième L.P avec ce "Merciless" qui reprend le cahier des charges qui fonctionne. Ainsi, vous retrouvez un Goovecore, toujours plus agressif que l’âge du leader augmente et des guests.

Je développe :

- Ice-T, fan de SLAYER, de SUICIDAL TENDENCIES et de BLACK SABBATH, sait sentir le vent et se laisser porter : il a ainsi fait appel à Will Putney (FIT FOR AN AUTOPSY, notamment mais tellement au final) en tant que producteur depuis leur retour de 2014 et donc sur celui-ci à nouveau. Cette collaboration renforce encore davantage le son très "Deathcore" de BODY COUNT, et pour cause ! Plus Ice-T vieillit et plus il est enragé, littéralement. N’allez d’ailleurs pas croire que les lyrics se calment, vous en serez pour vos frais. Avec son pote de toujours, Ernie C qui sublime à chaque fois les brûlots enfantés, Tracy Lauren Marrow fait honneur à son rang : la politique, les partis, les réseaux, le monde artificiel, tout le monde en prend pour son grade, avec la dénonciation des violences policières, de la pauvreté, du mal être, des mensonges…

- Le principe des invités est donc désormais quasi une marque de fabrique : en débutant sur "Manslaughter" modestement avec un invité à l’époque, c’est en moyenne trois désormais sur les derniers opus. Ici, Joe Badolato (FIT FOR AN AUTOPSY), Corpsegrinder (CANNIBAL CORPSE, PATHS OF POSSESSION), Howard Jones (ex-KILLSWITCH ENGAGE) et à nouveau Max Cavalera (déjà en guest sur "Bloodlust" en 2017).
Fort de tous ces noms, il est ainsi un peu plus évident de tenter de définir la musique de BODY COUNT : loin du Rap Metal, biberonnée au Hardcore, violenté encore davantage par le Deathcore moderne de son producteur indubitablement, cette cuvée ajoute des côtés proches d’un SOULFLY ("Drug Lords" évidemment sur cet opus), d’un HATEBREED et consorts.
La grosse cerise sur le gâteau, c’est bien évidemment rien de moins que Davild Gilmour (PINK FLOYD) himself pour une réécriture de son tube "Comfortably Numb" ! Rien de moins que cela !
S'il fallait clairement oser, la présence du boss en personne donne immédiatement toute la légitimité à la refonte globale du morceau (essentiellement vénéré pour son solo mythique)

Avec ces deux éléments, "Merciless" ne trompe pas sur la marchandise : l’artwork - toujours plus trash que jamais (c’est clairement crescendo depuis "Bloodlust") voire d’un goût douteux qui pourrait vous faire penser de prime abord que nous avons affaire à une sortie Grindcore – affiche le menu. Ici, pas de concession, comme de coutume mais une volonté d’en découdre…
Certes, en effet, mais gentiment. Si l’interlude d’ouverture "Interrogation Interlude" se veut flippante, c’est surtout une rampe de lancement pour un "Merciless" typiquement dans la veine -core de BODY COUNT. Simple, direct et efficace. Si vous ajoutez la participation sur "Psychopath" de Joe Bad (Joe Badolato) mon chouchou absolu dans le genre, vous serez servis en terme de Deathcore (et de hurlements de victimes féminines également).
Je reste moins fan de "Fuck What You Heard" et "Do Or Die", plus Rap et répétitives ainsi que de la voix de Howard Jones sur "Live Forever" (le refrain voix claire est pénible), globalement bas du front et redondante également. "Lying Motherfucka" évite ce constat uniquement grâce à un solo typique de Ernie C.
"The Purge" surfe (sans doute ?) sur la série de film du même genre ("American Nightmare" en France) mais constitue surtout un très bon exercice pour profiter des râles de George Fisher.
Evidemment, l’OVNI "Comfortably Numb" est un exercice périlleux mais très intéressant : en sortant des sentiers battus, Ice-T livre une critique acerbe de notre société, le tout sur la guitare de la légende Gilmour (le clip est vraiment agréable pour mesurer le travail de chacun). Quand un mec de 66 ans chante pour un guitariste légendaire de 78 ans qui balance plus de six minutes de solo, comment ne pas savourer ?
Vous aurez enfin le classique titre géopolitique qui cite comme "Born Dead" des "coupables" avec une basse surpuissante : "World War" remplit son rôle avec ce p’tit lead de Ernie C. à la guitare qui viendra vous entêter rapidement.
Ice-T affiche une forme éblouissante sur le nerveux "Mic Contract", en rappant comme jamais : un parallèle avec RAGE AGAINST THE MACHINE pourrait apparaître, tant son flow est ininterrompu, porté par un mur de guitares Ernie C./Juan Of The Dead, pour l’un des morceaux les plus intéressants de la galette.

En enchainant des albums avec un seul mot et en se gavant de films comme "Hostel" (film de tortures, même si ces derniers sont vraiment surcotés et décevants dans le genre), Ice-T reconnaît que cela a décuplé son énergie : toujours attaché à dénoncer les problèmes sociaux et sociétaux, BODY COUNT poursuit son petit bonhomme de chemin, sans autre volonté que de se faire plaisir et d’assumer son statut de source d’inspiration autant que d’acteurs modernes engagés de leur société.
Un bon album sympathique.

Note réelle : 3,5/5.

Top : "Psychopath", "Mic Contract", "Comfortably Numb", "Merciless".

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   FENRYL

 
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- Ice-t (chant)
- Ernie C (guitare)
- Sean E Sean (sample, chœurs)
- Vincent Price (basse)
- Juan Of The Dead (guitare)
- Iii Will (batterie)
- Tracy 'little Ice' Marrow Jr. (choeurs)


1. Interrogation Interlude
2. Merciless
3. The Purge (feat. Corpsegrinder)
4. Psychopath (feat. Joe Bad)
5. Fuck What You Heard
6. Live Forever (feat. Howard Jones)
7. Do Or Die
8. Comfortably Numb (feat. David Gilmour)
9. Lying Motherfucka
10. Drug Lords (feat. Max Cavalera)
11. World War
12. Mic Contract



             



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