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BLACK METAL  |  STUDIO

Lexique black metal
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TYRANNI - Baron Af Avoghetens Smärta (2019)
Par STORM le 31 Janvier 2025          Consultée 211 fois

Les bêtes grondent dans cette pénombre forestière dont nous n’avons jamais pu voir le bout, et ce depuis le début. Nous les avons entendues parfois derrière nous, tout prêt, sans jamais pouvoir apercevoir le moindre bruissement. Cet enveloppement effrayant de sonorités atroces et difficilement identifiables pendant cette randonnée nous ont fait craindre le pire dès le départ. Nous aurions dû rester sur nos ressentis et ne pas essayer bravement de nous enfoncer plus loin encore. Pourtant nous nous l’étions dits qu’il fallait rentrer avant la nuit et surtout ne pas perdre le chemin du retour. Maintenant qu’il est trop tard, que les cieux s’obscurcissent à vue d’œil et que le froid s’empare de cette forêt, nous n’avons plus qu’à serrer nos âmes et prier les cieux d’une quelconque protection divine ou magique.

Une musique déjà sème le trouble depuis le début du crépuscule, elle est blafarde et mystérieuse à la fois. Mais d’où provient-elle ? Depuis le début de ces notes angoissantes, du sang noirâtre vomit du haut des cimes et coule par paquets tout autour de nous, des rapaces nocturnes dessinent de larges cercles bien au-dessus de nous et de drôles de vers sortent du humus. L’atmosphère devient terrible. En entendant ces claviers lugubres, nous avons comme l’impression que la forêt s’enfouit en elle-même et que la terre bouge par endroits pour former des tertres où de drôles d’ombres apparaissent. Elles ont comme une lumière rouge à l’intérieur d’elle. Serait-ce une flamme ensanglantée ou un gaz qui s’éternise à s’évaporer ? Nul ne le sait. Une brume remontant du sol mais descendant aussi de la cime des arbres nous enveloppe en formant des arabesques déposant tout autour des filets de neige incrustés de cristaux tranchants.

Malgré l’absence de vent, les branches des conifères se balancent déraisonnablement et les écorces grincent d’une manière écorchée des mots bizarres et dont nous ne pouvons comprendre que leur sens foncièrement lugubre. Des flashs lumineux de différentes couleurs lézardent ce qu’il semble rester du ciel et des étoiles qui paraissent ne plus scintiller. Les plus hautes branches des arbres couvrant le peu d’espace encore visible. À mesure que la nuit avance, quelque chose semble nous étreindre de plus en plus. Ces forces invisibles nous étranglent presque, nous constrictent. Bientôt il en sera fini de nous, ce n’est qu’une question d’heures tout au plus, peut-être moins. Nos vues se brouillent, et nous avons des choses irrésistibles qui paraissent grouiller de plus en plus en nous. Serait-ce depuis que nous avons vu ces ombres nous sourire en haut des tertres, que nous subissons une dévoration interne ? Mon Dieu, pourquoi avons-nous perdu la trace ? Pourquoi avons-nous pris part à ce sentier étrange ?

Du haut du plus grand arbre de cette forêt, enfin nous apercevons quelque chose : c’est un être, une créature presque humaine. Elle a ce visage pâle de la mort, et du sang noir au commissures des lèvres, elle nous hurle quelque chose, elle s’époumone mais nous n’entendons rien. Plus elle paraît y mettre du cœur, plus ces bêtes en nous ou ces drôles de sensations regorgent et déploient tels des fléaux leur appétit féroce. Qu’avons-nous fait pour mériter de pareilles souffrances ? Qu’avons-nous vu qu’il ne nous fallait pas voir ? Serait-ce l’âme noire de cette forêt ? Nous tombons. C’est terminé. Au loin pourtant nous entendons un clocher éraillé sonner, un mot s’écrit sur la neige tout près de nous, là où nous avons chu et commençons à râler d’agonie : Vredgande Leda. Triste vie, triste mort, nous ne vous avions pourtant pas tout dit.

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- Likaska (chant, guitare)
- Svartpest (guitare, basse, claviers)
- Förbannelse (batterie)


1. Bespottande Åkommor
2. I Besvärjelsens Namn
3. Avoghetens Baron
4. Förbannelsens Snara
5. Smutsets Vålnad
6. Dödens Hand
7. Döpt I Ondsinthet
8. Kittel Af Tyranni
9. Vredgande Leda



             



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