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BLACK METAL  |  STUDIO

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DJEVEL - Natt Til Ende (2024)
Par STORM le 6 Janvier 2025          Consultée 1420 fois

DJEVEL c’est du Black Metal dans toute sa splendeur, au sens propre comme au sens figuré. Si vous avez daigné écouter l’ensemble de leur discographie, sans aucune fausse note je vous le dis et je vous l’affirme, il est fort probable que vous restiez attentif aux sorties de ce trio de choc, stable depuis déjà quelques années. Et je dois bien avouer qu’ayant eu un sacré faible pour les deux derniers, "Tanker Som Rir Natten" (2021) et "Naa Skrider Natten Sort" (2022), mes exigences pour amorcer l’écoute de ce nouvel album était assez démesurées. En même temps avec de pareils diables aux commandes, il n’est pas grossier d’imaginer qu’à nouveau encore les sortilèges opèreront.

Et c’est un peu cela aussi DJEVEL, de la stabilité et de la constance au service d’une hauteur de vue qui réduit à néant la concurrence veule et impatiente. DJEVEL les maîtrise tous dans son style racé, DJEVEL les aveugle tous en soufflant une nuée glaciale inarrêtable et qui ravirait toutes les dernières lueurs de leur monde. DJEVEL sait manier la beauté glaçante et ordonner les actes du Chaos d’un regard, d’un simple geste, d’un unique souffle. DJEVEL est la Norvège dont il porte tous les attributs qui ont su faire de cette patrie la plus maudite du plus pur Black Metal qu’il soit (que certains qualifient à tort ou à raison de True Norwegian Black Metal). Riffs coriaces et puissants, atmosphères ténébreuses et emplies de grésil, rythmes implacables et hypnotiques, chants désenchantés et incantatoires. Et à nouveau, comme à l’accoutumée, "Natt Til Ende" en respire par tous les pores…

Avec des titres prodigues qui introduisent l’album tels que le belliqueux "Ravnehymne", l’épique "En Vinter Efter Kommer" avec son passage dingue à la KAMPFAR/WINDIR vers 4:15), ou bien l’enivrant "Bespottelsen". Mais diantre quels satanés frissons encore et encore me parcourent les tripes et la peau quand ces deux minutes sonnent ? Quelle beauté que ce titre… Et s’il me faut avancer encore dans "Natt Til Ende", il me faut vous parler du spectrale "Jesu Lidelse" avec ses claviers envoûtants au possible, ses chœurs et son refrain sublime où la voix de Ciekals nous dévoile une belle tessiture avant que Kvitrim ne reprenne le flambeau de ses vociférations habités et développant des émotions superbes de par son jeu puissant et inspiré suivant le contexte des titres.

Et si parfois chez bien d’autres la linéarité et la manque de variété ont tendance à faire perdre l’attention et à ne pas réserver à leurs albums la plus belle des longévités, chez DJEVEL ce critère ne trouble jamais cette efficacité redoutable, effroyable même que Ciekals, Faust et Kvitrim arrivent à trouver et à déployer à nos âmes sur des titres d’une durée à géométrie variable. Si vous vous amusez à disséquer la dernière composition de l’album, qui au bas mot dépasse les quatorze minutes, vous vous apercevrez qu’il vous contaminera les neurones et le sang de son pouvoir hypnotique, de ses claviers vampiriques, de son odeur de ténèbres ou de Nature isolée là où l’homme n’est jamais convié à rester en vie trop longtemps. Quel titre encore une nouvelle fois ! Est-il déraisonnable de penser qu’il concoure avec les six autres à tutoyer les étoiles rougeoyantes du Black Metal ? Je le crois.

DJEVEL a une nouvelle fois su nous livrer le son et l’esprit des montagnes et des forêts norvégiennes en ne dictant qu’un seul principe : celui d’embaumer l’humain et l’écoute de ses fluides inodores mais contagieux. En se dévouant corps et âme à faire de "Natt Til Ende" une expérience irrationnelle et intime à la fois, le trio de l’enfer norvégien à déceler le sentiment originel et primitif qui sommeille en nous pour en développer les arcanes, les turgescences et nous le révéler. Foncièrement abondant en mélodies, ce neuvième album n’est point une consécration mais bien la confirmation suprême qu’il y existe en Norvège DJEVEL et les autres. Si peu de groupes et encore moins d’albums savant autant manier la langue de la Nature, des anciens et des mondes invisibles sans les moindres frasques, grandiloquences ou exagérations.

DJEVEL est une force noire tranquille, imperturbable qui ne vous regarde déjà plus et qui d’ailleurs ne vous a jamais regardé. Vous auriez pourtant - tout comme moi – aimé croiser son approbation mais ce vœu pieu est si vain et dérisoire. Laissez-vous donc un dernier moment ou instant à doucereusement rêver au doux flot de l’instrumentale "I Skovaandsfavn" et percevez subrepticement que ce sentiment inconnu pourrait enfin vous raccrocher à quelque chose avant que vous ne tombiez dans le vide, avant que vous ne tombiez en vous.

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- Kvitrim (chant, basse)
- Trånn Ciekals (chant clair, guitare)
- Faust (batterie)


1. Bespottelsen
2. En Vinter Efter Kommer
3. Ravnehymne
4. Jesu Lidelse
5. Under Nattens Fane I Fandens Prakt
6. I Skovaandsfavn
7. Natt Til Ende



             



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