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STONER / DOOM  |  STUDIO

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2024 Rage And Ruin

REPRISES

2024 4 Slower
 

- Style : Acid King, Messa, Black Road, Kylesa,
- Membre : Fu Manchu
- Style + Membre : Lowrider, Kyuss

SLOWER - Rage And Ruin (2024)
Par KOL le 5 Janvier 2025          Consultée 430 fois

“Les blagues les plus courtes sont toujours les moins longues” (1988).
Jean Roucas,
Poète.

Quand Wën m’a digitalement tiré sur la manche en m’annonçant la sortie du second album de SLOWER, j’avoue m’être montré quelque peu stupéfait. Sortir un second album moins d'un an après un premier essai qui avait tout d’une "one-shot", je ne l’avais pas vu venir. Alors, autant les gars font du Stoner-Doom avec des chansons se prélassant à l’infini, autant ils ne lambinent pas en chemin quand il s’agit d’entrer en studio. Est-ce bien raisonnable ?

Pour ceux qui seraient à la bourre, le concept de SLOWER est assez simple : reprendre des morceaux mythiques de SLAYER, ralentir à outrance le tempo. Encore. Plus. Si, si, encore. Voilà, nous y sommes bien. Et mêler cela avec un Doom Psyché bien fuzzé, pour sortir une galette qui a largement divisé au sein de notre joviale rédaction, entre chroniqueurs criant au sacrilège de lèse-King, et d’autres, parmi lesquels votre humble serviteur, qui ont applaudi l’audace iconoclaste de Bob Balch (FU MANCHU) et son gang de sicarios embauchés pour l’occasion. Il faut dire que l’idée, toute casse-gueule soit elle, possédait un certain panache en conviant des voix féminines pour prendre la suite de Tom Araya derrière le micro, renforçant ce côté vaporeux des morceaux retravaillés à outrance. Du coup, what’s up pour "Rage And Ruin" ? On prend (presque) les mêmes, et on recommence (quasiment), mes amis !

Deux nouveautés se frayent cependant un chemin sur cet opus sophomore : le line-up évolue et le disque contient des compositions originales. Exit donc Peder Bergstrand (LOWRIDER) et Scott Reeder à la basse, mission désormais assumée par Amy Barrysmith en surcroît du chant qu’elle endosse désormais seule, Laura Pleasants n’ayant pas été reconduite non plus. Esben Willems (MONOLORD) et Balch conservent en revanche leur poste, le premier cité officiant de plus à la console. Le project-band s’est mué en power trio pérenne, signe que les gars n’ont finalement pas tant goût à la bamboche que cela. Si le but initial était également de reprendre le célèbre EP “Haunting The Chapel”, le groupe n’a finalement conservé que deux pistes, “Chemical Warfare” et l’éponyme, après avoir galéré pour ralentir “Captor Of Sin”, et a fait évoluer son idée originelle vers l’écriture de chansons compatibles avec leur ligne éditoriale. Ont-ils imaginé les pistes en Thrash avant de leur faire subir le ravalement SLOWER ou les ont-ils directement composées dans le style qui est le leur ? L’histoire ne le dit pas.

Pour le reste, la formule reste identique : riff lourdauds et lancinants, voix claire gorgée de réverbe désabusée, éclairs psychédéliques fortement 70s, perdus dans les cieux ombrageux des atmosphères concoctées par les trois comparses, du fuzz en veux-tu en voilà (“Sins Of The Dead”) et quelques demi-accélérations (je vous assure) pour réveiller l’auditeur qui viendrait à s’assoupir et confondre transe et sommeil réconfortant ("Gates Of Hell").

À vrai dire, chers lecteurs, je n’ai pas grand chose à écrire sur cette deuxième fournée, ce qui n’est pas un très bon signe vous en conviendrez, surtout que pour raconter de la merde, je n’ai généralement pas besoin de grand-chose. Si "Hellfire" fait plutôt bien le boulot dans la lignée de leur essai séminal, sa montée "Kashmiresque" en premier lieu, les autres pistes créées de toutes pièces n’en possèdent pas la saveur. La qualité principale de SLAYER, outre de tabasser méchamment, est de savoir officier dans un registre malsain au possible. Il me manque cette dimension malaisante sur "Rage And Ruin", celle qui faisait le sel de "War Ensemble" sur le volume un, à titre d’illustration. Privé de l’effet de surprise cette fois, et de cette ambiance délétère et viciée, SLOWER se retrouve quelque peu à poil, rejoignant la masse anonyme des combos officiant sur le créneau du Doom à chanteuse dont MESSA ou ACID KING seraient des têtes de pont. Rien de déshonorant donc, mais pas la panacée non plus, vous en conviendrez aisément, d’autant que la reprise de "Chemical Warfare" s’avère assez chiante pour le coup, s’étirant inutilement sur près de onze minutes sans avoir su trouver de quoi nous hypnotiser.

Balch rate son coup, c’est flagrant. Trop pressé ? Peut-être, mais ce serait quand même un comble pour un doomeux. "Rage And Ruin" n’est pas à la hauteur de son prédécesseur, faute d’inspiration sur les compositions comme sur les reprises. Reste un disque qui plaira sans doute aux purs amateurs de Stoner/Doom, mais je n’en suis même pas certain. L’effort semble vain et dénué de jus, quand bien même il serait conçu et exécuté proprement, dans les règles du l’art et du cochon ("Hellfire", encore).
C’est vraiment le minimum syndical au vu des participants. Un peu comme cette vilaine pochette, d'ailleurs. Pouark.

Note réelle : 2/5, arrondi à 2,5 pour la cover de "Haunting The Chapel", convaincante, elle.

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- Esben Willems (batterie)
- Amy Barrysmith (chant, basse)
- Bob Balch (guitare)


1. Hellfire
2. Chemical Warfare
3. Gates Of Hell
4. Sins Of The Dead
5. Haunting The Chapel
6. Rage And Ruin



             



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