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NIGHTRAGE - Remains Of A Dead World (2024)
Par FENRYL le 22 Décembre 2024          Consultée 535 fois

NIGHTRAGE est de retour, inévitablement comme l’automne après l’été serait on obligé d’écrire désormais… Le groupe gréco-suédois (installé depuis plusieurs années à Göteborg) vient nous servir sa cuvée 2024 avec son lot de nouveautés. Sérieusement ?

Nan, évidemment je déconne ! Marios et sa troupe sont bien de retour mais sans retourner la table, rassurez-vous ou non.
Je grossis un peu le trait évidemment et je me dois d’être transparent : la petite révolution c’est l’annonce sur les réseaux sociaux du groupe le 30 juin 2023 du départ de Ronnie Nyman, le chanteur en poste depuis maintenant dix années et présent sur tout de même quatre albums studio du combo. Si la linéarité de sa prestation derrière le micro a souvent été l’objet de débats et de critiques (certains parlant même de difficulté à subir son chant), il faut noter qu’il contribuait à la stabilité artistique de l’offre musicale proposée : le pauvre était arrivé sur l’immonde "The Puritan", il ne pouvait pas faire pire et il avait su apporter sa pierre à l’édifice de la remontée des Enfers vers un Death Mélodique certes ultra formaté mais intéressant.
Officiellement, Ronnie s’en serait allé pour s’investir davantage dans son projet OFFERBLOD (?). NIGHTRAGE indique le même jour que c’est le chanteur suédois Jimmie Strimell (DEAD BY APRIL) qui (re)prendra sa place au sein du groupe (il était au chant sur "A New Desase Is Born" en 2007) avant que ce dernier annonce très rapidement derrière quitter lui aussi le groupe pour des "raisons personnelles". Il est finalement lui-même remplacé par Konstantinos Togas, un parfait inconnu.

Voilà sans doute la première grosse nouveauté chez NIGHTRAGE. Pour le reste, c’est un nouveau cas clinique : Death Mélo pur jus made in Göteborg. La Suède est toujours la nouvelle patrie du groupe. C’est donc reparti pour les mêmes (sempiternelles) influences : ARCH ENEMY et IN FLAMES en tête de gondole. Toutefois, impossible de ne pas se faire surprendre par "Persevere Through Adversity" où fusent quelques harmoniques artificielles, des choeurs voix claires bien vus et bienvenus mais surtout, une toute nouvelle influence, une nouvelle fois suédoise mais assez surprenante : AMON AMARTH ! Très intéressant de faire le parallèle de voix entre Kostantinos et Johan notamment, autant que de savourer une forme de riffing très proche des dernières productions des Vikings. Togas se différencie donc d’une manière agréable de son prédécesseur : le growl est bien grave, plus travaillé, moins éructé. Il complète immédiatement tous ces constats avec "Nocturnal Thorns", un titre entrainant, un refrain voix claire et un chant habité par le nouveau frontman. La batterie n’est d’ailleurs pas en reste sur ce morceau qui constitue une sorte d’hymne né pour la scène (notamment doté d’un solo très mélodieux et réussi). Mais ne partez pas trop vite ! Voilà que déboule "A Throne Of Melancholy" dont le refrain encore une fois choeur voix claire me fait penser à du Power Mélodique, notamment celui que les Japonais savent si bien manier (LOVEBITES en tête par exemple). Décidément, trop de nouveautés !

Plus classiquement, le reste de l’album reste dans la veine des trois derniers opus. Ceux qui apprécient ce Death Mélodique bien produit, sans fioriture et sincère ne seront pas dépaysés. Marios et sa bande sont désormais passés maîtres en la matière, c’est indéniable.
Toutefois, bien évidemment, vous vous doutez que la foule ne pourra s’empêcher de réclamer toujours plus, toujours mieux et toujours moins redondant. "Echoes Of Broken Words" regroupe tout ce que NIGHTRAGE a (trop) fait ces dernières années : bien rentre-dedans et bourrin avec ces guitares autant mélodiques qu’acérées.
Le petit côté valsant ("Pierce The Soul") reste, vous vous en doutez, bien présent. Togas se permet toutefois sur le titre éponyme de growler à pleins poumons, ce qui donne véritablement davantage de rage contrôlée à l’ensemble que par le passé.

En dix morceaux et un peu plus de 41 minutes, NIGHTRAGE ajoute une sympathique pierre à son édifice. Rien de révolutionnaire une fois encore, rien de mauvais et encore moins de raté : juste ici le travail d’un groupe qui propose toujours la même chose mais en élève appliqué, ce qui contentera les mordus du genre et comme toujours les plus néophytes du genre.
NIGHTRAGE conserve son statut de substitut générique d’un médicament haut de gamme. Déjà pas si mal par les temps qui courent.

Note réelle : 3/5 faute de mieux.

Top : "Persevere Through Adversity", "Nocturnal Thorns".

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   FENRYL

 
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- Kostantinos Togas (chant)
- Marios Iliopoulos (guitare)
- Magnus Söderman (guitare)
- Francisco Escalona (basse)
- George 'dino' Stamoglou (batterie)


1. Euphoria Within Chaos
2. Persevere Through Adversity
3. Nocturnal Thorns
4. A Throne Of Melancholy
5. Dark Light
6. Echoes Of Broken Words
7. Deadliest Sin
8. Pierce The Soul
9. Obey The Hand
10. Remains Of A Dead World



             



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