Recherche avancée       Liste groupes



      
THRASH SLUDGE INDUS  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2016 Existence Is Horror
2021 Skin Show
2023 Bath House
 

 Bandcamp (340)

The LION'S DAUGHTER - Bath House (2023)
Par ANIMA le 28 Décembre 2024          Consultée 752 fois

Je pense que quand on écoute beaucoup de Metal (surtout extrême), on a une certaine affinité avec le monde de l’horreur, que ce soit un attrait pour les films d’horreur, pour les esthétiques sombres ou juste pour la recherche d’adrénaline. Terrifiant n’est pas forcément l’adjectif qui me serait venu en premier pour qualifier "Skin Show", le précédent effort de The LION’S DAUGHTER. C’était froid, hypnotique, oppressant, inquiétant, mais pas terrifiant. Par contre, la première fois que j’ai posé mes oreilles sur "Bath House"…

La première fois que j’ai écouté "Bath House", j’étais d’abord plutôt circonspecte. Le titre éponyme qui ouvre le bal m’a accueilli non pas avec froideur ni lourdeur toute Sludge Indus à la "Skin Show", mais avec une furie Thrash sentant fortement le MACHINE HEAD. Soit, le morceau est vraiment pas mal, le refrain tape juste et les petites notes de synthé disséminées sur la piste sont fort sympathiques, mais je m’attendais absolument pas à ça. The LION’S DAUGHTER sonnait humain, et c’était franchement perturbant. Et franchement, le titre d’après qui est dans la même veine m’a fait le même effet. Il était où mon Sludge Indus oppressant ? J’exagère un peu, je me doutais bien qu’un groupe ayant évolué comme The LION’S DAUGHTER n’allait pas faire un "Skin Show" bis mais, woaw le grand écart quoi.

En fait il faut attendre "Your Pets Died On TV" pour se manger un parpaing de lourdeur dans le coin de la gueule, riff bien plombant, batterie qui martèle, bidouillage Électro bizarre et inquiétant et chant qui s’éloigne enfin d’un Rob Flynn énervé pour se montrer plus monstrueux. Et oh boy! Cette piste fait tellement l’effet d’une torgnole après les deux premiers morceaux, j’ai l’impression qu’ils étaient là juste pour appâter le chaland qui ne connait pas le groupe et endormir les connaisseurs pour mieux les surprendre. Parce qu’une fois ce troisième morceau, l’album révèle sa vraie nature et commence son massacre.

Si je devais décrire "Skin Show" en deux mots comme ça, ce serait en le comparant à un asile psychiatrique cauchemardesque. "Bath House", c’est un détenu de cet asile qui se serait échappé, d’apparence normale de loin, mais monstrueux, inhumain et dangereux pour peu qu’on soit à moins de dix mètres. Chaque écoute de "Bath House" me plonge dans une ambiance étrange, malsaine au possible et terrifiante. Le groupe s’amuse ainsi avec les morceaux qui cherchent toujours à surprendre et à déstabiliser l’auditeur. "Rerouted" est une speederie Thrash ? On va subitement le faire basculer dans la lourdeur après une étrange accalmie aux synthés bien inspirés par John Carpenter. "12-31-89" est déjà terriblement flippante en plus de rajouter une couche d’horreur avec des hurlements juste atroces ? Et bien elle est traversée par une mélodie de synthé bien fun et bondissante. "End Credits" se montre comme une accalmie de fin d’album ? Il est pourtant traversé de sursauts de violence qui frappent quand on s’y attend le moins. Voilà quoi, vous avez compris le truc, à aucun moment écouter cet album n’est une expérience tranquille.

Et aussi terrifiant soit cet album, il est traversé par un sens de la mélodie absolument dantesque, je continue de comparer le groupe avec MACHINE HEAD mais quand ça Thrash, on est sur un truc furieux et mélo comme la bande à Flynn avec des envolées vraiment dingues ("Bath House", "Maximise Terror", "Crawler’s Night") et putain le chant de Rick Giordano est vraiment phénoménal. Et du côté des synthés, bah c’est tout aussi réussi, les boucles obsédantes à la Carpenter sont bel et bien présentes et ça reste vraiment en tête ("Liminal Blue", "12-31-89", "She Does Not Exist"). Donc, j’ai beau être malmené par "Bath House" et sa bizarrerie malsaine, l’album a un sale goût de reviens-y bien perfide. Il est pas aussi obsédant et hypnotique que "Skin Show", mais il a autre chose, une aura dérangeante qui fascine autant qu’elle horrifie.

L’expérience "Bath House" est une expérience qui ne me laisse pas indifférente, jamais je n’avais entendu un truc comme ça avant (et si vous lecteurs avez déjà eu d’autres expériences similaires, je suis preneuse) et c’est juste fou. Il ne manquait pas grand-chose à "Skin Show" pour atteindre la note maximale, et là, en évoluant sans aller vers l’évidence, en se montrant surprenant du début à la fin et en réussissant des morceaux foutrement accrocheur malgré tout, The LION’S DAUGHTER a réussi à sortir un album qui mérite amplement tout mon enthousiasme et mon admiration ainsi que la vôtre.

A lire aussi en SLUDGE :


OLD MAN GLOOM
The Ape Of God (2014)
Simia dei




NEUROSIS
A Sun That Never Sets (2001)
Mise à nu de nos âmes sombres au-delà de...


Marquez et partagez




 
   ANIMA

 
  N/A



- Erik Rammsier (batterie)
- Rick Giordano (guitare, chant)
- Scott Fogelbach (basse)
- Aaron Akin (guitare)


1. Bath House
2. Maximize Terror
3. Your Pets Died On Tv
4. Liminal Blue
5. Rerouted
6. 12-31-89
7. Crawler Night
8. She Does Not Exist
9. End Credits



             



1999 - 2025 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod