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HEAVY METAL CELTISANT  |  STUDIO

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2021 A Way

E.P

2020 Awakening
 

- Membre : Mortuary

ORKHYS - A Way (2021)
Par JEFF KANJI le 25 Décembre 2024          Consultée 251 fois

Nous avions découvert les Franciliens d’ORKHYS l’année maudite, rédigeant alors, avec l’équipe de chroniqueurs un printemps-été, une moisson de chroniques aussi triomphante que fut misérable notre condition sociale et humaine. Par le biais de l’indéboulonnable soutien aux formations underground de Roger Wessier, j’avais écouté avec attention le projet de notre cher Bifidusmetallus, un peu gêné quelque part de ne pas trouver cette musique, cette création des tripes aussi bonne que ses géniteurs. Brice étant un type adorable, que j’ai eu depuis la chance de côtoyer l’été dernier, doublé d’une opiniâtreté et d’une humilité rares, il me tient particulièrement à cœur de remplir un peu plus les pages de Nightfall avec sa production, à l’heure où son troisième album vient de sortir.

ORKHYS conserve une équipe soudée sur ce premier opus longue durée entièrement composé de nouveau matériel. Six titres et une reprise du "Clansman" des Anglais (pour une fois que c'est un titre de la période Blaze !). Après une mise en condition avec "A Way…" les choses démarrent de la pire des façons pour les Français. "A Brand New World" rappelle les problèmes de "Awakening", franchement dommage, avec notamment des mélodies vocales qui prennent trop le temps de faire traîner les notes avec une Laurène néanmoins nettement plus assurée. Avec son introduction quasi cinématographique (dont il reprend le principe à peu de frais en conclusion en réadaptant le thème de "A Brand New World"), je cherche à comprendre où ORKHYS veut m'emmener.

Et l'album surprend en cela qu'il semble repartir de la même base créative pour se raffiner au fur et à mesure. Même si "Annwynn" a le potentiel d'un titre plus compact avec un arrangement où harpe et cornemuse tissent un canevas des plus plaisants, avec son refrain et son battement ternaire aux réminiscences du "Forsaken" de WITHIN TEMPTATION. Pour "The Devil And The Impudent", basé sur une légende écossaise, et pour lequel ORKHYS a tourné un clip plutôt réussi (deux lyric vidéos et quatre vidéoclips soit tout l'album !) un riff rapide, très fin 90s nous saisit, et le morceau décolle. On regrettera juste sa trop grande ambition non récompensée, son pont ne servant pas tellement la dramaturgie du morceau et faisant retomber immanquablement le soufflé (oui je suis exigeant).

Étonnamment, en se lançant dans la pièce épique de dix minutes, ORKHYS s'en sort plutôt bien. C'est peut-être un poil longuet à un moment donné, mais encore une fois, le travail d'arrangement de Brice et de Laurène porte ses fruits, et on sent une influence de la reprise (et de la couleur celtisante qu'il a renforcée) qui vient terminer l'album. Les parties prennent le temps de se développer, de mûrir, avec guitare acoustique et électrique. Le clip est intéressant d'ailleurs pour le parcours d'ORKHYS, car c'est la première fois qu'apparaît Henri Genty, qui rejoint la formation à ce moment-là. À défaut d'être arrivé à temps pour l'album, il laisse attendre avec un peu de curiosité tout de même la suite des évènements (et il faudra être cette fois un peu plus patient pour laisser aux Français le temps de revenir encore plus forts).

"Home" à travers ses textes, mais aussi sa musique, vient évoquer avec poésie et douceur la nostalgie de Laurène pour sa Bretagne native. Sur ce morceau en particulier, je la sens pleinement investie, et il y a ce petit quelque chose de personnel et de sincère qui donne un souffle au morceau. Et c'est une bonne chose d'avoir réussi à le capter sur "Home" (et "The Devil And the Impudent" dans une certaine mesure), car la force de conviction et d'interprétation du texte manque quand même sur la plus grande partie de l'album. Finissant sur une note positive, "A Way" nous permet d'assister au travail de laboratoire qu'est la recherche et la conquête, à tâtons, de son univers, de son discours artistique et des difficultés que cela représente, et des expérimentations nécessaires pour arriver à passer un cap. S'il ne l'a pas encore passé avec son premier album, la sage décision de remettre l'ouvrage sur le métier et de procéder au travail de maturation loin du marché discographique s'avèrera payant, avec un "Legends" plus personnel et abouti.

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   JEFF KANJI

 
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- Brice Druhet (guitare, claviers)
- Julien Lancelot (basse)
- Jean-yves Châteaux (batterie)
- -
- Gabrielle & Joanne Mciver (cornemuse)
- Laurène Telennaria (chant, harpe)


1. A Way… [instrumental]
2. A Brand New World
3. Annwynn
4. The Devil And The Impudent
5. Blood Ties
6. Home
7. The Clansman (cover Iron Maiden)
- Bonus Track
8. The Devil From Brand New World [instrumental]



             



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