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2021 Jylhä
 

- Style : Finntroll
- Membre : Shape Of Despair

KORPIKLAANI - Kulkija (2018)
Par REMISSA le 29 Novembre 2024          Consultée 458 fois

J’ai presque honte de poster ce billet sur Nightfall In METAL Earth. Non pas que ç’aurait été infamant de le poster sur Forces Parallèles, mais tout simplement parce que "Kulkija" n’a rien de Metal. Ou presque.

Pour son dixième album, la joyeuse troupe de KORPIKLAANI a tout foutu dans les petits plats en prenant soin de laisser les grands à l’abri de la poussière, et se prend royalement les pieds dans le tapis pendant qu’ils dégobillent leur pinte de trop. Le seuil des chiottes paraissait aussi loin que l’inspiration l’est de cette galette (et je ne parle pas de celle de gerbe). Tu parles d’un anniversaire pour un nombre rond, toi.

Quatorze titres. Une heure et onze minutes. J’ai eu envie de me défenestrer à la quinzième, ou était-ce à la vingt-troisième ? Et pourtant, que j’en ai de la sympathie, à outrance je le reconnais, pour les Finlandais. D’habitude, je laisse passer volontiers leurs frasques et maladresses dues à l’excès de boisson et au manque d’inspiration, leur joie communicative me faisant baisser la garde. Mais là, je ne peux pas lutter ou feindre de trouver des qualités à cette bouse, qui concentre à elle seule tous les défauts imputables au sextet dipsomane.

Je disais qu’il n’avait presque rien d’un album de Metal, car seules "Kallon Malja" et "Sillanrakentaja" (littéralement "bol de crâne et "constructeur de ponts", et non je n’ai pas envie de faire l’effort de comprendre la métaphore vu l’embrouillamini général) sont dotées d’une gratte dont le jack a fini par trouver l’ampli. La seconde a même l’outrecuidance de ressembler à un mauvais titre de SLAYER ayant pris un Xanax (*), dans l’espoir de nous réveiller de notre torpeur, au bout de sept-huit titres. Car oui, je ne l’avais pas dit jusque-là tant cela semblait tomber sous le sens, mais on se fait redoutablement chier tout du long.

En effet, hormis "Korpikuusen Kyynel" et vaguement "Juomamaa" qui possèdent un semblant d’âme de bonhommie et de rythme dans la peau, l’entièreté de "Kulkija" n’est que low tempo insipide sur fond de piano à bretelles en roue libre, incapable de suivi le rythme anarchique bien que lambineux des membres qui semblent faire ce qu’ils veulent, ou plutôt ce qu’ils peuvent. Là où "Karkelo", "Ukon Wacka", ou même "Noita" son prédécesseur jouissaient d’hymnes entraînants, voire entêtants pour les tolérants d’entre-nous, cette galette ressemble à la redescente ou au bad trip d’un lendemain de cuite. Inutile de préciser que le corollaire direct est la ressemblance de toute l’insipidité qui compose les titres.

Et si cela ne suffisait pas, "Kulkija" se paye le luxe de nous "offrir" un instrumental, comme si cette torture n’était pas assez interminable, en la personne de "Pellervoinen". Et n’oublions pas l’outro de plus de sept minutes, au cours de laquelle Jonne achève sa bien trop longue agonie, son chant ayant rarement été aussi mauvais et stéréotypé de lui-même.

J’ignore totalement comment, à six contributeurs au bas mot plus la tripotée de gusses chez Nuclear Blast, une telle fraude a pu passer toutes les étapes pour arriver jusqu’au pressage, et je vous assure que je ne crache pas mon fiel avec comme unique objectif d’amuser la galerie ou de la jouer provoc’. "Kulkija" est l’incarnation d’un loupé, d'un à-côté, et, j’ose me tromper, d’une vaste fumisterie.
Finalement, le seul à avoir fait un bon job dans toute cette tripotée de biberonneurs est le graphique à l’origine de l’artwork. Paisible, pépère, à l’instar de cette galette. Dommage, ce n’est pas ce qu’on lui demandait, à elle.
Pour conclure, et histoire de boucler la boucle, "Kulkija" se traduit du finnois par "Vagabond", ou "Errant"... Vous voyez où je veux en venir, et la douce ironie qui s’en dégage ?

Morceaux préférés : "Korpikuusen Kyynel", "Kotikonnut", "Juomamaa".

- - -

(*) Qu’on ne se méprenne pas, je ne décris pas l’album éponyme de SLOWER, pas plus que je sous-entends que le Doom est ennuyeux. Pas taper.

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   REMISSA

 
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- Matson Johansson (batterie)
- Cane (guitare, backing vocals)
- Jonne Järvelä (chant, guitare, mandoline, percussions, alto)
- Jarkko Aaltonen (basse)
- Tuomas Rounakari (violon)
- Sami Perttula (accordéon)


1. Neito
2. Korpikuusen Kyynel
3. Aallon Alla
4. Harmaja
5. Kotikonnut
6. Korppikalliota
7. Kallon Malja
8. Sillanrakentaja
9. Henkselipoika
10. Pellervoinen
11. Riemu
12. Kuin Korpi Nukkuva
13. Juomamaa
14. Tuttu On Tie



             



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