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NINTENDOCORE  |  E.P

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POWERGLOVE - The Super Smash Bros. Ep (2024)
Par REMISSA le 27 Novembre 2024          Consultée 394 fois

Débarquant à l’improviste, et ayant pioché dans le sac de Mary Poppins pour trouver une énième franchise vidéoludique à se mettre sous la dent, voilà que le trio de POWERGLOVE (*) s’attaque à une usine à souvenirs, connue principalement pour son défouloir intergénérationnel et cross-licences jusqu’au plus haut de la scène internationale compétitive, mais également pour ses OST de haute volée : "Super Smash Bros. (SSB)". Mais alors… y a-t-il vraiment une roue à réinventer grâce au Nintendocore, quand bien même il n’aura jamais aussi bien porté son nom ?

Tout d’abord, SSB, c’est six jeux. Pourquoi seulement un EP de quatre titres me direz-vous ? Disons que si le Super Smash Bros. originel sorti sur Nintendo 64 en 1999 était bien gratifié d’un thème, il fait bien pâle figure face à des successeurs, sa concision n’aidant en rien. Et SSB 4 est en réalité un split sorti à la fois sur Wii U et 3DS, donc le compte est bon, on peut y aller !

Allons-y chronologiquement. "SSB Melee", opus de la Gamecube sorti en 2001 est le plus mélancolique à mes yeux, et celui ayant accessoirement bénéficié du lifting le plus impressionnant d’une plateforme à une autre (la vidéo d’opening en jouant beaucoup d’ailleurs). Hélas, dès les premières secondes, et sans l’image pour appuyer la puissance du titre, POWERGLOVE peine à faire décoller le titre durant les trente secondes introductives, avant que les premières notes reconnaissables ne se fassent entendre. Le ton est donné, l’agrémentation se fera essentiellement par les harmonies de guitare et le surplus de notes pas forcément opportunes. Preuve en est, le paquet est mis pour tenter de jouer la carte de la nostalgie avec l’insertion de gimmicks dont le célèbre "Falcon Punch!", coup signature et totalement cheaté du Captain du même nom. Sans pour autant réellement convaincre.

Vient "Brawl", qui est, objectivement et subjectivement le meilleur sur le papier : l’epicness de l’instrumentation transcendée par le chant en latin est l'un de mes thèmes favoris du jeu vidéo, c'est dire le monument. Disons qu’un certain Nobuo Uematsu est derrière pour clore le débat. Ainsi, les petits plats ont été mis dans les grands spécifiquement pour celui-ci, avec la participation de Brittney Slayes (UNLEASH THE ARCHERS) et de Ty Christian (LORDS OF THE TRIDENT), se renvoyant la balle du chant féminin vers masculin. Entre nous, la BO aurait été laissée que je n'y aurais vu que du feu, donc laissons planer le doute et disons que les deux guests font honneur au titre. Le titre est en revanche heavy à souhait, quasiment Djent, et respecte la puissance de l’originale, une réussite.

S'ensuit le sobrement intitulé "4", le plus faible de la quadrilogie, et donc terrain idéal pour une réinterprétation en bonne et due forme damant le pion à l’original. Le pont final d’électro de base se voit ainsi remodelé et embelli, et le passage acoustique arborant des airs à la "Legend Of Zelda" est plus que bienvenu pour réhabiliter un titre oublié - à juste titre.

Cet EP se conclut par "Ultimate", jeu de baston le plus complet (attention, je n'ai pas dit le meilleur !) et sa myriade de combattants, avec l’opening "Lifelight"... Étonnamment sans chant ? Ils avaient Slayes sous le coude, pourquoi ne pas la réemployer ici tant qu'à faire ? Alors certes la tessiture et la niaiserie des lyrics ne s'y prêtaient pas, mais tout de même ! Bref, la surutilisation des cuivres vient allègrement remplacer ce manque à gagner, et les chevaux sont lâchés dans des soli endiablés du meilleur rendu. Petit bémol qui laissera sur sa faim : le final trop kitsch au regard de tout le sérieux et de l’application démontrés jusque-là, bien qu’il s’agisse en partie de la marque de fabrique du combo.

En résulte un EP en demi-teinte, l'idée sur le papier étant à mon humble avis plutôt bancale à la base : les titres étaient déjà trop aboutis et se suffisant à eux-mêmes pour mériter une conversion Metallique, à cheval entre la cover minimaliste et le tribute un peu feignant. Sympa à écouter une ou deux fois vu le peu à se mettre sous la dent histoire de se replonger en adolescence dix petites minutes, avant de replonger dans nos Death/Black/Doom de dépressifs (rayez la mention inutile).

Classement des heures passées devant la télé : "Melee", "Brawl", "Ultimate", "4".
Classement musical : "Brawl", "Ultimate", "Melee", "4".

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(*) Bien que Ben Cohen ne soit pas crédité ici malgré sa ressemblance avec le personnage de gauche de l’artwork.

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   REMISSA

 
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- Alex Berkson (guitare)
- Bassil Silver (batterie, basse)


1. Super Smash Bros. Melee Theme
2. Super Smash Bros. Brawl Theme
3. Super Smash Bros. 4 Theme
4. Super Smash Bros. Ultimate Theme (lifelight)



             



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