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2022 Dream Widow
 

- Membre : Nirvana, Foo Fighters

DREAM WIDOW - Dream Widow (2022)
Par KOL le 6 Janvier 2025          Consultée 368 fois

S’il est bien une chose qui m’a toujours profondément débité les roubignolles en macédoine dans les films d’épouvante dont je suis pourtant grand client à mon corps défendant, ce ne sont pas les scare jumps ni la vacuité générale des personnages, mais bien la récurrente propension qu’ont les héros à systématiquement se séparer pour partir à la recherche d’un obscur tueur maléfique. Non, mais je veux dire : qui ferait ça en vrai ? Bah, l’ami Dave Grohl (NIRVANA, FOO FIGHTERS, est-il bien utile de préciser ?), pardi ! Quittant ses camarades le temps d’un one-shot avec l’envie de « faire du Metal », il décide ainsi d’illustrer "Studio 666", long-métrage d’horreur/comédie réalisé avec ses FOOs par pur plaisir, les mettant en scène en train d’enregistrer un album dans un studio hanté par un esprit maléfique qui prend peu à peu possession de l’âme du frontman.

Pour satisfaire son plaisir, l’ami Dave décide de s’occuper de la bande-son de la pellicule (que je n’ai point vue au demeurant, je m’en excuse), et s’occupe de tout : chant, instruments, production : la totale. Il prend le nom du groupe maudit fictif ayant les premiers succombés à la malédiction du studio d’Encino, qui donne son blaze d’ailleurs à la première piste de la galette très très énervée, en mode "Death Metal circle pit je t’en mets plein la tronche même si t'as pas envie". Ma foi, c’est une façon de poser des bases, et il en existe des pires. Moi qui regrette profondément les premières heures des FOOs, constatant une baisse d’intensité depuis près de quinze ans, je ne peux qu’ouvrir une petite Goudale et m’installer dans le canapé pour déguster DREAM WIDOW.

Alors bon, soit vous avez écouté la chose et vous savez à quoi vous en tenir, soit vous n’avez jamais entendu parler de ce projet, et ça veut dire beaucoup de choses. "Dream Widow" est un bon petit délire, une sucrerie coupable pour entendre Dave Growl(er) (j’avoue, je n’ai fait cette chronique que pour la placer, celle-ci), un michoko qui traînait au fond d’une playlist, quand on ne sait plus quoi se coller entre les esgourdes. N’espérez surtout pas un grand moment de musique, vous n’avez pas frappé à la bonne porte. Excessivement simple, voire simpliste, l’ex-gars le plus sympa du showbiz (oui, c’était avant l’histoire du gamin caché) nous balance des riffs basiques avec une belle énergie.

Car le bougre sait y faire, c’est un fait. Même si on a parfois le sentiment qu’il pique un plan à droite (SLAYER sur "The Sweet Abyss") ou à gauche (BLACK SAB sur "Becoming", l’un des meilleurs morceaux du skeud en passant), il y met suffisamment de conviction et de savoir-faire pour que cela fonctionne au poil. En préparant cette chronique et au détour des internets, j'ai lu pas mal de critiques se plaindre que « en fait c’est de l’Alternatif et pas du Metal ouin-ouin ». Bah mon pote, on n’a pas écouté le même disque… Si la batterie sonne plus Rock en effet, l’ensemble reste tout de même sévèrement burné, comme du Lemmy sous amphét… ouais… enfin, vous voyez ce que je veux dire. Rien que la voix de Dave soit super agressive, parfois Black, et les grattes sont souvent lourdes comme du plomb ("March Of The Insane"), le batteur-chanteur-bassiste-guitariste se faisant même quelques petits plaisirs solonanistes ("Come All Ye Unfaithful").

Ce qui est plus dérangeant, c’est qu’on ne sait pas vraiment à quel degré la musique a été composée. Sans doute quelque part entre le premier et le second, entre l’hommage sincère et la déconne généreuse qui fait le charme du personnage. Mais du coup, le résultat nous laisse un peu le cul entre deux chaises, entre l’envie d’adhérer au délire et le sentiment d’être quand même un peu pris pour un con, car il n’y a pas non plus masse de taf dans l’écriture du bousin, qui manque soit de musicalité (un comble quand on connait l’identité de son géniteur), soit d’animosité.

La note réelle s’établira donc quelque part autour de la moyenne, soit un 2,5/5, que j’arrondirai néanmoins sans vergogne à la hausse, pour l’effort « one-man-band » ainsi que pour le succulent digestif qui nous est ici servi en guise de conclusion. "Lacrimus Dei Ebrius" est une pièce instrumentale assez jouissive sur laquelle Grohl nous balance en vrac toutes ses inspirations et influences, de l’intro Doomesque à la BLACK SABBATH à des tapis de double-pédale blastées toutes blackisantes, en passant par des guitares harmonisées labellisées NWOBHM et tant d’autres encore, tout en formant un tout cohérent. Un véritable travail d’orfèvre sur lequel ce petit malin a dû se faire bien plaisir. Et comme nous sommes chanceux, il nous en donne par la même occasion !

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- Dave Grohl (tout)


1. Encino
2. Cold
3. March Of The Insane
4. The Sweet Abyss
5. Angel With Severed Wings
6. Come All Ye Unfaithful
7. Becoming
8. Lacrimus Dei Ebrius



             



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