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DEATHCORE SYMPHONIQUE  |  SINGLE

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2022 1 The Divine Stigmata

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2024 The Tower: Part One
 

- Style : Synestia, Lorna Shore, The Voynich Code
 

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DISEMBODIED TYRANT - The Tower: Part One (2024)
Par REMISSA le 10 Novembre 2024          Consultée 368 fois

Quatre mois. C’est seulement ce qu’il aura fallu au tyran désincarné pour nous proposer un nouvel assaut après l’excellentissime EP "Poetic Edda" en collaboration avec SYNESTIA. Ce dernier projet, tout en subtilité et en brutalité, avait brillamment réussi à marier le Blackened Sympho et le Deathcore dans une alchimie aussi périlleuse que sublime.
Ainsi, DISEMBODIED TYRANT (DT) ne détonne pas avec la mode actuelle des formations à la mouvance Deathcore, visant à livrer des fournées régulières et donc mécaniquement courtes pour occuper un maximum d’espace sur les Internets, en la présence de ce premier volet de "The Tower".

Nous le savions, DT n’était pas l’élément apportant la nuance et l’allégresse dans l’EP précédemment cité. Leur "Divine Stigmata" de 2022 peut l’attester, et il semblerait que le chemin parcouru jusqu’à ce jour ne fut rien d’autre que celui de croix (pun intended), la noirceur et la haine transpirant de cette indigente galette en temps mais riche en contenu, le témoignant.

Avec moins d’un quart d’heure montre en main, il faut effectivement donner les bouchées doubles pour arriver à convaincre et tout balayer sur son passage, en vue de faire paraître la concurrence comme des saints doux comme des agneaux. Les premières secondes donnent ainsi le ton : l’orchestre dissonant sonne telle une marche funèbre, prévenant de la fin de tout espoir, avant les blasts et autres breakdowns irrespirables, sur fond de mythologie biblique aux accents belliqueux et nihilistes.

Hélas, là où "The Divine Stigmata" savait allier noirceur ambiante et brutalité, "The Tower" privilégie clairement le second aspect, en mettant l’accent sur des breakdowns sournois, comme en proie à une course couronnant celui qui aura le plus abyssal ; la dimension plus profonde et émotionnelle, qui marquait leur précédente sortie, semble sacrifiée sur l’autel de la violence pure.

Les morceaux en eux-mêmes ne se distinguent pas forcément par leurs individualités mais se regroupent en un tout bien orchestré : "Icarian" et "Malphasian" encadrent ainsi "Aberrant Waltz", le premier permettant de faire monter la sauce, et le second d’assurer une redescente des cieux vers les Enfers en deux temps, en vue de sublimer le pilier de ce single. Ainsi, la pièce maîtresse entre l’entrée et le dessert est absolument dense sans être étouffe-Chrétien ( pun also intended), avec des riffs en phaser ultra véloces aux sonorités rappelant INFANT ANNIHILATOR que Mullens, tête pensante de ce projet diabolique, agrément de growls éraillés, proches des vocaux possédés d’un ANAAL NATHRAKH post-"In The Constellation Of The Black Widow". La superposition de nappes de cordes frottées donnent un aspect absolument dramatique dans la même veine que les Britanniques suscités, dans un chaos très ordonné, ouvrant sur un final acoustique, rare moment de délicatesse de la galette.
Moins subtil, "Malphasian" (référence au démon-homme-corbaque) nous délivre un énième breakdown d’écervelé, ou je jurerais entendre comme rampe de lancement "WHY DO THEY ALWAYS SEND THE POOR ?" de "B.Y.O.B.". Je vous laisse avec cette information, faites-en ce que vous voulez.

Aujourd’hui, l’effet de surprise "Deathcore" n’est plus vraiment au rendez-vous, même s’il se grime de sous-genres pour tenter de le nuancer, et bien que "The Tower : Part One" soit un effort tout à fait honorable du duo devenu quatuor pour l’occasion, il cède néanmoins à la tentation de la violence pure au détriment d'une réelle épaisseur. L’effort m’a plu, mais ne m’a pas fait vibrer comme toutes les releases précédemment citées dans cette chronique, loin de là. Le SOAD y compris.

Note réelle : 3,5/5 à la baisse.

Morceau préféré : Sans surprise, "Aberrant Waltz".

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   REMISSA

 
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- Blake Mullens (chant, guitare)
- Dom Petrocelli (guitare, chœurs)
- Lucas Koughan (basse)
- Kevin Alexander (batterie)


1. Icarian
2. Aberrant Waltz
3. Malphasian



             



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