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2024 Pleroma

ORGONE - Pleroma (2024)
Par STORM le 19 Août 2024          Consultée 2006 fois

ORGONE est comme un champ de senteurs fleuri où convolent aux narines des parfums discrets et où le lyrisme est partout. ORGONE est sensible et s’il le reste encore, c’est que nos Américains sont touchés par la beauté en permanence, et ce malgré les épreuves lassantes du temps. Dix ans de silence sont enfin rompus grâce à la sortie de ce troisième album. Depuis les épreuves de "The Joyless Parson" qui avait réussi à faire aboutir le Death Tech sur des rives Post, voilà que "Pleroma" entre en scène et prouve à nos oreilles que ce combo américain emmené par Steven Jarett, concrétionne avec maturité et maestria une myriade de styles plus ou moins extrêmes, aux valeurs fortes et parfois contraires mais toujours portées vers le beau.

Véritable orfèvrerie musicale au service de notes complexes et de compositions charnelles et techniques à la fois, ORGONE investit un nouvel espace musical où le Metal extrême d’Avant-Garde s’allie pour le meilleur avec du Post-Rock survolté, du Jazz dentelé et de la musique éthérée et exploratoire. Variant des plages instrumentales riches assez courtes avec de longues autres bien davantage achalandées en structures complexes, en bridges beaux à tomber (en remerciant très chaleureusement le violoncelle de Kent Wilson), "Pleroma" est labyrinthique comme un terrier aux mille tunnels amenant vers d’autres inconnus où se cachent des trésors engloutis par le temps. Je suis véritablement tombé en pamoison sur des passages énormissimes que comprend l’album. Écoutez en mise en bouche les deux premiers titres avec ce titre larmoyant de joie ou de tristesse qu’est "Approaching Babel" qui pourrait éventuellement vous rappeler les fameux GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR, et si vous voulez prolonger cet extatisme, prenez-vous le shoot de l’"Hymne À La Beauté" où se love le chant féminin et français de cet inconnue (ndlr : je n’ai pas réussi à retrouver son identité) et terminer la descente avec la jazzy "Flâneurs", ou la très délicate "Lily By Lily" qui nous laisse entrevoir le dialogue d’un piano avec un violoncelle, une guitare, et un accordéon, tandis que "Ubiquitous Divinity" nous laisse toucher le firmament émotionnel de… oh je ne peux plus écrire, je laisse le silence m’envahir … Écoutez je vous prie, c’est tellement beau… !

Le piano de Steven, comme le violoncelle de Kent sont au centre des compositions et s’allient à merveille avec d’autres instruments acoustiques et/ ou électriques. Nous pourrions évoquer toute la matière progressive et avant-gardiste que ORGONE injecte dans son Death Metal Technique transcendé et sublimé. L’acmé résidera dans ces titres gargantuesques et suprêmement puissants que sont notamment les dix-huit minutes de "Trawling The Dephts". Incroyable pièce sonore aux promesses infinies de voyage et de rêverie charnelle. Tout y est. Les bulles sonores éclatent en myriade d’étoiles musicales formant des constellations mélodiques qui répondent en écho avec l’électricité de nos neurones. La multiplicité des palettes vocales – souvent chantées en français c’est à noter ! – l’envoutement montant crescendo avec ses tourments et ses espoirs, ses mains tendues vers les ciels ou vers autrui font de "Pleroma" une œuvre complexe et habitée tantôt sensible tantôt agressive et désenchantée. Mention spéciale à la superbe "Valley Of The Locust" avec ses montées brutales, ses redescentes lyriques et ses virages soniques superbement maîtrisés. Avec "Trawling The Dephts", il constitue ces titres longs qui vous écarquillent les yeux tout en vous les fermant à la seconde suivante. Je ne m’étendrai pas sur le piano, le violoncelle, les différents porteurs de voix… C’est superbe !

Bande-son de la vie ou bande originale du film de votre vie, ORGONE se joue des destins et des tempêtes en véhiculant son hostilité et sa promptitude aux confins des mondes et dans toutes les directions possibles. Kaléidoscope hypnotique ou rêve halluciné, "Pleroma" est une œuvre du feu, marchant sur les vagues et poussé par le vent des tempêtes sonores du large. Vous vous y prendrez à plusieurs fois pour laisser cet album fondre en vous lorsque la porosité de votre peau le permettra et quand à l’horizon vous sentirez de vos yeux éperdus, l’amour et la fièvre vous envahir le cœur à chaque instant et en tous lieux. Merci ORGONE !

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- Steven Jarett (chants, guitare, claviers)
- Kent Wilson (violoncelle)
- Andrew Ransom (basse)
- Justin Wharton (batterie, percussions)


1. Silentium
2. Approaching Babel
3. Valley Of The Locust
4. Hymne À La Beauté
5. Flâneurs
6. Lily By Lily
7. Ubiquitous Divinity
8. Trawling The Dephts
9. Mourning Dove
10. Schemes Of Fulfillment
11. Pleroma



             



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