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(HARD) ROCK SUDISTE  |  STUDIO

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2010 The Jompson Brothers
 

- Style : The Cadillac Three, Whiskey Myers, Blackberry Smoke

The JOMPSON BROTHERS - The Jompson Brothers (2010)
Par KOL le 29 Août 2024          Consultée 340 fois

Un jour… Un jour, je vous collerai du Chris Stapleton sur NIME, je l’annonce fièrement, l’air bravache. Pas loin du milliard d’écoutes quand même pour "Tennessee Whiskey", ça intrigue, non ? Je tromperai la vigilance légendaire de Jeff Kanji et Fenryl via un cadrage-débordement d’école, eux, les teneurs de la ligne éditoriale immaculée de nos sombres pages de l’internet. Je leur ferai miroiter du Métôl qui a des burnes (ou des ovaires, inclusivité oblige), avec des Allemands dedans, et je glisserai subtilement ma peau de banane sous leurs yeux ébahis. Et ça passera crème, je vous le dis, bien aimés lecteurs. En attendant ce moment, je vous propose un petit bijou de Hard Rock Sudiste pas piqué des hannetons avec les (pas) fameux : The JOMPSON BOTHERS ! Kissa, kissa ? The JOMPSON BOTHERS, éphémère formation d’un unique LP, le self-titled bien ici chroniqué. Et croyez-moi, la digression vaut le détour !

Au moment où j’écris ces piètres mots, c’est enfin l’été. Il fait chaud, GOJIRA fait le show aux Jeux Olympiques de Paris, rendant par là-même fière une horde de métalleux frustrés (j’avoue avoir fait une petite goutte dans mon slip, quand même), et je n’ai nulle envie d’écouter du DSBM ou même du JUDAS PRIEST. Bon, en vrai, même l’hiver, je n’ai pas envie d’écouter JUDAS, au grand dam de mes estimés collègues, mais peu importe, vous voyez le mood. J’ai envie de soleil, de JAMIROQUAI, de Bob MARLEY ou de son alter ego badass, Peter TOSH, des GLADIATORS, ou… d’un bon vieux skeud de Southern Rock, qui sent la chique et le mollard, Eli Wallach en guise de tête de gondole. Je viens de me taper la crème de la crème avec WHISKEY MYERS, quoi de mieux pour enchaîner avec un (autre) album du même acabit, un poil plus Hard qui plus est. Je vous l’affirme tout de go, c’est une bien belle bestiole qui nous est ici présentée.

Passons outre les textes douteux de l’opener "Ride My Rocket", à peine dignes de figurer sur la tracklist d’un énième méfait de STEEL PANTHER tellement la faute de goût semble surréaliste sur un skeud de Southern. Le chant parfois exagérément libidineux, just too much, rajoute un peu d’eau à mon moulin consistant à estimer cette chanson ratée. Et c’est bien dommage car musicalement, ça envoie du gros bois. Lourds, puissants, méchamment Hard Rock / Blues, les riffs viennent s’écraser sur une rythmique décalée absolument impeccable, donnant par la même le ton de l’album, dont aucune piste ne dépareillera réellement.

On passe donc par tous nos états sur cette petite pépite, du riff très LED ZEP de "Hey Girl" à la balade wah-wahtée "Inside Your Head", bijou de sensibilité portée par le chant du frontman, qui mêle ta tessiture bien ricaine à une intention proche d’un Klaus Meine (SCORPIONS) à ses plus grandes heures. L’association des deux univers s’avère pour le moins étonnante, fait fort est de constater que ça fonctionne du tonnerre, d’autant que Greg McKey n’est pas non plus un manche à la guitoune, et sait balancer quelques saillies bien saignantes. On lorgne également à certains moments du côté du révérend Gibbons et de sa troupe de barbus (ZZ TOP), dans une version boostée aux amphétamines. "Secret Weapon" est un régal pour les cages à miel, et devrait être enseignée dans toutes les écoles d’apprentis outlaws de France et de Navarre.

N'en jetez plus, la coupe est pleine ! Cet album oublié mérite d’être excavé et élevé au rang des références pour les amateurs du genre. Myles, celui-là est pour toi, si tu es passé à côté comme moi au moment de sa sortie. Les regrets pourraient être éternels, puisque le combo a connu une existence éphémère, ses membres privilégiant les carrières solo suite au succès rencontré.

D’une remarquable versatilité tant dans ses influences que dans leur restitution, on est porté d’un coin à l’autre du Sud des États-Unis à l’arrière d’un pick-up poussiéreux, avec le clébard et le fusil, bringuebalé sur des routes terreuses grouillant de rattlesnakes aux aguets, de Nashville Tennessee, leur quartier général, à Amarillo, le long de cadillacs multicolores, la tronche plantée dans le sol, et de cornes de buffle à l’avant des pare-chocs. L’ombre de la Country, style que le leader creusera avec grand succès par la suite à l’AC/DCien "Motor Runnin’", tout est ici exécuté avec minutie et classe. La nonchalance des gars qui sont bons et qui ne le savent que trop bien.

On ne peut donc pleurer que toutes les larmes de notre corps quand on sait qu’il s’agit là de l’unique testament studio de la formation. Court (neuf pistes, un peu moins de quarante minutes) et percutant, l’opus se déguste sans modération une Bud à la main, une autre dans le caleçon, par temps de cagnard de préférence.

Ah, et au fait, le chanteur-guitariste et cerveau du bousin d’appelle Chris Stapleton.

Note réelle : 4,5/5.

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   KOL

 
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- Chris Stapleton (chant, guitare rythmique)
- Greg Mckee (guitare lead)
- Bard Mcnamee (batterie)
- J.t. Cure (basse)


1. Ride My Rocket
2. Hey Girl
3. Inside Your Head
4. Secret Weapon
5. On The Run
6. Motor Runnin'
7. Blood In The Water
8. Skeleton Key
9. Barely Alive



             



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