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- Style : X Japan

BAND-MAID - Maid In Japan (2014)
Par DARK BEAGLE le 27 Juin 2024          Consultée 620 fois

Miku Kobato avait travaillé dans un de ces bars japonais, un Maid Café, où les serveuses ont la particularité de porter des tenues de soubrettes. Elles sont souvent choisies en fonction des canons de beauté japonais, certaines vont être placées sur le trottoir pour attirer les clients, en les invitant à prendre un verre dans l'établissement où elles travaillent. Là, vous êtes accueillis comme un Lord, on vous donne du « maître » ou du « princesse » en fonction et vous êtes choyés. Le regard occidental est forcément biaisé, car il ne s’agit pas vraiment de notre culture, nous pouvons trouver cela dégradant, mais l’est-ce vraiment plus qu’un bar à hôtesses en France ? Bref, cette partie de sa vie a beaucoup marqué la jeune femme qui va se servir de cette imagerie pour donner une physionomie et un look particulier à son groupe.

BAND-MAID voit le jour en 2013, sous l’impulsion de Miku donc, autour de Saiki Atsumi (chant), Kanami Tōno (guitare), Misa (basse) et Akane Hirose (batterie), un line-up qui perdurera puisque c’est toujours le même qui sévit aujourd’hui. Le groupe va enregistrer rapidement un premier disque souvent considéré comme un mini-album (il dure juste une demi-heure pour huit morceaux ; il sera réédité en 2018 avec deux titres supplémentaires et connaîtra à ce moment-là une petite percée dans les charts, honneur que l’original n’aura pas connu). "Maid In Japan" (notez la référence au passage) voit le jour en janvier 2014 et… va s’avérer difficile à appréhender pour qui prend la discographie de la formation à rebours. En effet, si aujourd’hui les références Metal sont très nombreuses, sur ce premier essai, nous sommes confrontés à un style sensiblement différent.

"Maid In Japan" peut être considéré comme un mélange de (Hard) Rock et de J-Pop avec une petite touche Punk qui vient relever le tout. L’ensemble se veut toutefois plutôt posé et subtilement agressif par instants, même si ce disque nous donne facilement l’impression d’être face à une compilation de génériques d’animés romantiques ou qui racontent des tranches de vie. C’est dynamique, ça bouge bien, c’est gentiment trépidant, mais il manque un petit truc, une originalité autre que visuelle peut-être pour devenir réellement intéressant. Attention ! Ce n’est pas forcément mauvais et pour peu que l’on apprécie le côté animé, il y a même moyen de passer un excellent moment avec cette galette introductive. Cependant, et c’est là que la subjectivité parle, je trouve le tout un peu maigrelet.

Car cela manque cruellement de mordant. Certes, les riffs sont plutôt bien troussés, c’est très Rock dans l’esprit, mais les filles ne sont pas encore parvenues à intégrer leur grain de folie dans les compositions, qui viennent parfois à manquer de sel même si certaines commencent déjà à sortir du lot, à l’instar de "KEY", bien plombée, où elles osent des voix trafiquées et surtout "Bye My Tears" qui propose une dramaturgie bien plus intéressante. "Be OK" tire également son épingle du jeu et annonce fort bien la couleur de ce disque avec son riff simple mais efficace. Le reste n’est pas forcément médiocre, mais à mon sens les Maids ne font que répéter leur formule en essayant d’incorporer de nouvelles choses de temps en temps, mais cela tourne gentiment en rond à défaut de monter en puissance.

Certains éléments se mettent donc en place, à commencer par cette faculté d’écriture pour le coup intéressante : les filles savent balancer un bon refrain, elles savent tenir leurs compositions sur une durée idéale, jamais trop longues, à de rares moments un brin courtes. On notera également que Miku prend déjà le micro sur "Big Dad", chose qui se répétera sur les albums à venir. Les soli ne sont pas encore vertigineux, l’aspect Pop est bien le moteur de cet album : il faut que ça flatte tout de suite l’oreille, que ça séduise l’auditeur et à ce titre, nous sommes en total accord avec la pochette et le concept qu’elle délivre. Il manque simplement des touches de cette force de frappe qui deviendra petit à petit leur marque de fabrique et cette façon d’enchaîner de véritables brûlots et nous calmer l’instant suivant avec une ballade.

Cela revient à chercher la petite bête, je vous l’accorde, et surtout, à comparer un premier album avec des livraisons futures, comparaisons qui n’ont pas lieu d’être pour le coup si on replace le disque dans son contexte. Cependant, si nous ne pouvons pas nier que le tout est plutôt bien fait, il lui manque ce petit truc en plus qui aurait fait la différence, une originalité plus marquée qui leur aurait permis de se détacher d’emblée d’une concurrence bien présente, même si de nombreuses formations ne parviennent pas jusqu’à chez nous (ce qui est également vrai avec le manga : seuls 10 à 15% arrivent en France sur les tables des libraires). Les filles se cherchent un peu, mais elles le font avec application et entrain. Mais personnellement, je trouve qu’il s’agit là de l’album le plus faible d’une discographie qui monte rapidement en puissance.

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   DARK BEAGLE

 
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- Saiki Atsumi (chant)
- Miku Kobato (guitare, chant)
- Kanami Tōno (guitare)
- Misa (basse)
- Hakane Hirose (batterie)


1. Be Ok
2. Ever Green
3. Key
4. Bye My Tears
5. Knokin' On Your Heart
6. Big Dad
7. 夜明け前
8. Forward



             



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