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1994 Howling Inguanas
 

- Style + Membre : Michael Lee Firkins

HOWLING IGUANAS - Howling Inguanas (1994)
Par MYLES le 23 Mai 2024          Consultée 458 fois

Michael Lee Firkins vient à peine d’émerger avec son magnifique premier album que déjà il semble lassé. Enfin c’est ce qu’on comprend à la lecture des nombreuses interviews qu’il donne à la presse. Bien qu’il ne se dise plus intéressé par l’instrumental, mais qu’il continue néanmoins (faut pas déconner non plus), c’est surtout qu’il sent le vent qui tourne. Nous sommes en 1994 ! Satriani nous prépare son éponyme, et Vai vient de tenter son projet avec Townsend. L’instrumental à 100% semble tout d’un coup désuet. Immensément doué et avec une patte centrée sur le Blues, et L’Americana notre ami va tenter lui aussi l’étape groupe.

Quitte à jouer aux puristes, même si dynamité, Firkins va prendre un chanteur-harmoniciste de renom. Little John Chrisley ayant accompagné rien de moins que Hooker, Mayall, Fogerty, Buddy Guy ou Buchanan. Après Kottak sur son premier opus on a Ray Luzier (Futur ROTH et KORN) derrière les fûts. Écurie Shrapnel oblige le bassiste est un transfuge de CACOPHONY ! En tout cas ils sont sous-exploités c’est sûr ! (Surtout Luzier qu’on a eu l’occasion d’écouter bien plus virevoltant et plein d’idées ailleurs). Il y a un petit côté Mayall d’ailleurs dans l’ensemble de l’album. Pas celui de Clapton ou Green, non, plutôt la période 80s avec Trout et Coco Montoya.

Quant à la voix on se rapproche de groupes de l’époque style CRY OF LOVE, LITTLE CAESAR, voire BLUES TRAVELER.
Le décor est donc planté : un chant assez viril, un harmonica très présent (bien plus que les solos de Firkins) et des parties de guitare qui essayent de jaillir un peu partout.
Alors pourquoi cet album passa t’il aussi inaperçu ? Un manque d’identité d’abord. Honnêtement le rendu global fait penser à de multiples groupes de Blues/Hard sans qu’on ne puisse les distinguer (typiquement les morceaux "Psycho Train" ou "Free"). La production (associée à Mike Varney et son label Blues Bureau) est bien moins balourde que ce à quoi on pourrait s'attendre, mais est tout de même sans relief. Si on compare par exemple le son à "Highway Jones" de CRY OF LOVE, c’est sans appel. Firkins a un son étouffé et le mixage est anémique ! Quand on parle de son étouffé on pense par exemple au morceau qui se veut le plus Hard et qui sonne renfermé ("Where’d Ya Go?"). Et l’autre gros point noir est le fait que Firkins a du mal à se frayer un passage. La joute constante entre la guitare est l’harmonica qui rivalisent de solos est usante et tourne au désavantage de Firkins qu’on entend assez peu en comparaison. On a un peu, beaucoup, l’idée de quelque chose qui aurait pu (dû) être plus travaillé.

Pourtant tout n’est pas à jeter non plus, loin de là. Firkins reste très bon : "When Life Has It’s Way" a des interventions de guitare très bien senties et la slide sur "Everybody Wants Something" est juteuse à souhait. Son identité est toujours là (encore heureux) avec ce jeu de vibrato si particulier comme sur "Self Control".
Le dernier morceau qu’on croirait sorti de son album éponyme est vraiment guitaristiquement très beau mais le chant fait un peu pièce rapportée dessus. Dommage ! Cet album fut un four et Firkins sur l’album "Cactus Cruz" reprendra à son compte la premier titre (en même temps le nombre de gens qui l’avaient écouté étant peu élevé...).

Une tentative donc sans lendemain pour un guitariste, aujourd’hui injustement oublié mais qui avait (et a encore) une identité propre et des choses à dire !

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- Michael Lee Firkins (guitare)
- Little John Chrisley ( chant, harmonica, claviers)
- Jimmy O'shea ( basse)
- Ray Luzier ( batterie)
- Mike Vanderhule (batterie sur les titres 2 et 3)


1. Saturday Morning
2. Self Control
3. Psycho Train
4. Where'd Ya Go?
5. When Life Has It's Way
6. Everybody Wants Something
7. Soul
8. Free
9. Throw It All Away
10. All Behind Me
11. When All You See Is Blue



             



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