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- Style : The Faceless, Obscura, Beyond Creation, Rivers Of Nihil, The Zenith Passage
 

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The RITUAL AURA - Velothi (2019)
Par REMISSA le 7 Décembre 2023          Consultée 580 fois

Attention, avis aux prévenus, vous êtes en présence d'un album (d'une discographie ?) concept, qui va traiter exclusivement du troisième opus de la fantastique série (fantastique également) de "The Elder Scrolls", à savoir "Morrowind". S’agissant d’un jeu vidéo un chouille ancien, ennemis du rôlisme et autres millenials, vous pouvez soit disposer (car en cliquant sur cette chronique, vous avez déjà participé à ma popularité internationale, donc merci), soit descendre de quelques lignes, quand on causera METÔLE. À toute.

"Morrowind" donc. Je badine, mais j'ai commencé la série des Elder Scrolls à "Oblivion" (quatrième du nom). J'ai donc des connaissances assez partielles sur son prédécesseur et de surcroît le dixième du talent de mes collègues NIMiens pour orienter une chronique vers un aspect romanesque… Bon, voici tout de même un état de l'art. Ahem. Velothi c’est une chaîne de montagnes. Il faut aller dedans pour aller détruire le cœur de Lorkhan, une antiquité dont se sert Dagoth Ur pour semer la terreur éternellement. Pour ce faire, il faut trouver trois breloques (sinon tout le monde ferait un speedrun) : Sunder, Keening, et Wraithguard, et paf, ça fait des Chocapic ! Oui c’est réducteur, et non, je ne pourrai en effet jamais me recycler en streamer sur Twitch !

Allez, rebonjour à tous. Les lignes précédentes ont eu le mérite de détailler les titres quelque peu cryptiques des morceaux, narrant l’histoire du héros dans l’avancement de sa quête. La démarche et l’effort de recherche réalisé par les Australiens de The RITUAL AURA sont assurément à saluer. En entamant l’écoute, un élément curieux et remarquable nous frappe dès les premiers instants. L’album possède deux titres introductifs : un acoustique, et un qui… entre davantage dans le vif du sujet. Bien que l’album doive être appréhendé en deux actes, (un pour "Sunder" et un pour "Keening", ceinturés d’une introduction et d’une ouverture) devant être écoutés comme deux entités distinctes et d’un seul bloc, à l’écoute, l’effet "double morceau d’une minute d'entrée de jeu" est un peu curieux. Passons.

Les "Sunder" ont une approche axée Prog, tandis que les "Keening" attaquent frontalement dans un registre Death Tech bien plus affirmé. Il y en a pour ainsi dire pour tous les goûts, mais le second acte, plus véloce et plus noueux, fait de l’ombre à la première partie qui démarre comme un Diesel malgré toutes les intentions louables qui lui sont vouées. L'ensemble représente tout de même un mélange savamment dosé d'influences (du CYNIC par-ci sur "Keening I", de l'OBSCURA par-là sur "Keening III"), et la déconstruction des morceaux nous force à une attention particulièrement assidue pour percevoir les subtilités proposées.

Le growl caverneux est contrebalancé par des chants masculins et féminins clairs, ou encore quelques lignes de dialogues in-game (sur "Keening IV"), nuançant habilement le rendu. Technique sans l'être à outrance, arrangé d'instruments annexes (piano, harpe, violon, flûte) qui ne prennent pas le dessus sur le Death qui reste le fond de commerce, ce "Velothi" est ainsi ingénieusement proportionné. Peut-être même un peu trop, des moments de flottement s'immisçant hélas parfois.

Du haut (de trois pommes) de ses trente petites minutes, l’album aurait mérité d’être bien plus dilué, à l’instar de "Thaeter" et de son heure plus qu'aisément dépassée, histoire d’au moins développer l’arc "Wraithguard", d’autant plus que la kyrielle d’idées semble être entrée au chausse-pied dans cette menue durée.

Note réelle : 3,5/5 arrondie au supérieur, l’ensemble est hétérogène mais très plaisant, et l’on y revient sans rechigner !

Morceaux préférés : "Keening I: Psijic | CHIM", "Keening III: Dreamer’s End", "Sunder IV: The Weight Of Falsehood".

Point pochette : absolument sublime, pleine de détails sur le périple et les embûches qui attendent l’élu, ouvrant sur la perspective de la montagne enragée… À l’aventure, compagnons !

N.B. : et pour la petite madeleine de Proust, la bonus track "Silt Sunrise" vous fera monter la petite larme, même pour les plus jeunes d’entre-vous pour lesquels le thème est repris dans "Skyrim", et vous rappellera quoi qu’il arrive vos épopées en Tamriel, que la 3D fût approximative ou non. Merci messieurs.

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   REMISSA

 
  N/A



- Drew James Griffiths (chant)
- Hür İbrahim Sakman (chant)
- Levi Dalek (guitare, basse, piano)
- Brandon J. Iacovella (guitare)
- Kc Brand (batterie)
- Ryan Cho (violon)


1. Destati / The Womb, Astral
2. Sunder I: Lorkhan, Heir Of The Void
3. Sunder Ii: Elysian Flesh-divinity
4. Sunder Iii: A Reasonable Amount Of Selfishness
5. Sunder Iv: The Weight Of Falsehood
6. Keening I: Psijic / Chim
7. Keening Ii: In My Own Parting Words
8. Keening Iii: Dreamer's End
9. Keening Iv: Red Year And The Fall
10. Silt Sunrise



             



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