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2023 Procreation Of God
 

- Style : Decapitated
- Membre : Batushka

GODSLUT - Procreation Of God (2023)
Par REMISSA le 7 Septembre 2023          Consultée 1877 fois

Des variantes du Metal, il en existe des tétrachiées. Même les genres dominants (Core, Thrash, Prog) possèdent des sous-branches nombreuses, et le Death n’y fait pas exception. De ce constat, dès lors qu’un groupe s’oriente vers une des branches principales de cette phylogénie sans s’engouffrer dans du Post-Math-Core-Divisé-Par-Zéro-Égal-Branlette-Sur-Vingt, la crainte qu’une production insipide ou maintes et maintes fois entendue s’immisce naturellement dans notre esprit. C’est le chemin qu’ont pourtant choisi de prendre les Polonais de GODSLUT, en sortant ce "Procreation Of God", qui, pour le coup, n’a rien de fadasse, bien au contraire.

Le résultat est d’autant plus louable que le trio n’a pas pris le temps de se mouiller la nuque ou de faire des étirements à grands renforts d’EP ou de LP : plongeon direct dans le grand bain avec un album studio, certes succinct (une demi-heure pile poil), mais foutrement solide pour la juvénilité du groupe. Alors certes, ils s’étaient bien fait les dents en publiant des démos par-ci par-là sur Youtube depuis 2020 (on vit une belle époque), et le batteur, Pavulon, a déjà dû en voir d’autres, à en juger par son pédigrée de groupes dans lesquels il officie ou a officié (son CV ne rentrerait pas sur une copie double, blague de rentrée scolaire oblige).

Pour en revenir à l’écoute, et cesser mes élucubrations, GODSLUT nous délivre donc un Death pur, sans fioriture, et qui tape infailliblement dans le mille. La dualité des chants gutturaux -parfois un peu poussifs et dont il n’est pas forcément évident de déceler qui braille quoi- entre le bassiste Daniel Kozyra et le guitariste Krzysiek Śniadecki, rare dans ce style, permet d’habiller sur toute la longueur cette galette qui ne laisse que peu de temps pour souffler. Les rares moments de silences vocaux étant comblés par une rythmique intense et transporteuse, ou des blasts redoutables.

Concrètement, que ce soit dans le timbre de la voix, ou dans les soli shreddés à tout berzingue où Śniadecki tire sur la whammy bar avant de dive-bomber tel un possédé, on retrouve des influences franches d’un VADER des grands jours (sur "War, Pestilence, Death, Hunger", le ressenti est flagrant). En parlant de soli, ces derniers sont plutôt chiadés pour le genre, sans basculer non plus vers du Tech (faut pas déconner), mais avec un réel feeling de Thrash énervé issu des années 80, avec des sonorités incisives (abrasives comme dirait l’autre) avec le gain poussé à fond pour rendre le rendu final ouvertement agressif.

Le seul reproche que l’on pourrait faire à ce skeud est l’impression d’avoir écouté tout l’album après avoir poncé un ou deux titres. Dans l’éventualité où un son Death brut de fonderie sans artifice dispensable est ce que vous recherchez, l’écoute intégrale est recommandée pour vous. Si vous trouvez les racines roots du Death un peu rébarbatives… Je vous invite à descendre quelques lignes plus bas, histoire de rationaliser votre temps (bien que ces trente petites minutes soient, à mon sens, un bon investissement dans votre carrière de Metalleux). En plus, pas de bol pour vous si vous êtes dans le second cas, car pour le coup, la première moitié est clairement la plus captivante et la plus inventive rapportée à la seconde… En effet, "Chaos" le seul single pré-release vient conclure l’affaire, mais sans grand panache et démesure qui auraient fait basculer l’album vers une harmonie salvatrice.

En somme, une chouette découverte, totalement dénichée par hasard, qui mérite bien plus que sa modeste popularité actuelle.

Note réelle : Un 3,5 arrondi à 4 sans sourciller, cet achèvement est un véritable tour de force en tant que premier jet.

Morceaux préférés : "Procreation Of God", "War, Pestilence, Death, Hunger", "Logic To Extinct".

Point pochette : Elle entre facilement dans mon top 20 des plus beaux artworks que j’ai pu voir jusqu’à présent, tout simplement. Toujours sympa l’effet église qui brûle, sûrement mon côté blackeux du dimanche qui parle.

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   REMISSA

 
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- Daniel Kozyra (basse, chant)
- Paweł 'pavulon' Jaroszewicz (batterie)
- Krzysiek Śniadeck (guitare, chant)


1. Procreation Of God
2. Paid Absolution
3. War, Pestilence, Death, Hunger
4. Over-dying
5. Dragged Into Heaven
6. Logic To Extinct
7. Against
8. Crucified
9. Chaos



             



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