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1974 Kiss
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1975 Dressed To Kill
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1976 Destroyer
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1977 Love Gun
  Alive Ii
1978 Kiss Meets The Phantom O...
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1979 Dynasty
1980 Unmasked
1981 Music From The Elder
1982 Creatures Of The Nigh...
1983 Lick It Up
1984 Animalize
1985 Asylum
1987 Crazy Nights
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1989 Hot In The Shade
1992 Revenge
1993 Alive Iii
1996 Kiss Unplugged
1997 Carnival Of Souls: Th...
1998 Psycho Circus
2009 Sonic Boom
2012 Monster
2016 Kiss Rocks Vegas
 

- Style : The Dead Daisies, Slade, Poison, Star Rats, Sweet
- Membre : Mountain, Black Sabbath, Black Country Communion, Vinnie Vincent Invasion , Alice Cooper
- Style + Membre : Ace Frehley
 

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KISS - Kiss Army Of Darkness (2018)
Par DARK BEAGLE le 16 Juin 2019          Consultée 2815 fois

KISS et les comics, c’est une longue histoire. Elle commence en 1977 quand le groupe apparaît dans les pages de "Howard The Duck", pour Marvel, signe de l’importance du Big Bisou dans le paysage américain à cette époque. Avec leurs looks, ils pouvaient fort bien passer pour des Super Héros bariolés et bon nombre de scénaristes se sont amusés à les faire apparaître dans l’industrie du comics, à diverses époques, pour le meilleur et pour le pire. Aussi, on les verra publié par Marvel, Image Comics, IDW ou encore Dynamite (connu pour avoir publié la série qui déglingue les super-héros "The Boys" de Garth Ennis). Et c’est justement chez cet éditeur qu’était paru ce "Kiss Army Of Darkness".

Retrouver Ash Williams dans une BD, ça n’a rien de révolutionnaire tant le personnage et l’univers barré de "Evil Dead" étaient voués à vivre sur ce média qui offrait plein d’opportunités (et au passage, essayez de trouver "Marvel Zombies Vs Army Of Darkness", à la fois gore et hilarant et pour le coup une vraie réussite en termes de crossover). Mais pour celui-ci, il faut s’accrocher, le prétexte est d’inclure KISS à cet univers quitte à pondre une histoire farfelue. Bon, imaginez, nous sommes en 1979, KISS tourne pour la promotion de "Dynasty" et fait salle comble. Ils donnent au public ce que le public veut entendre. Il faut savoir que forcément, une histoire mettant en scène ce groupe se doit d’inclure la formation d’origine, avec Ace Frehley et Peter Criss même si ce sont Gene Simmons et Paul Stanley qui ont les rôles les plus développés.

Donc KISS est sur scène et fait ce qu’il sait faire de mieux : être KISS. Bon, les scénaristes ont fait fi des brouilles au sein du groupe et du fait que Peter était de plus en plus à part des autres. Mais à un concert au Pontiac Silverdome, les membres d’une secte voulant raviver le Necronomicon font irruption pour raviver ce bouquin maudit. Là, il faut savoir que les gars de KISS sont en fait des guerriers puissants ayant reçu le don du Destroyer et qui se nourrissent de la ferveur de la Kiss Army lors des concerts. Et en fait, les musiciens ont un peu détourné le don pour faire du Rock, mais quand les forces du mal rappliquent, ils répondent présents et laissent échapper leurs super-pouvoirs.

Me regardez pas comme ça, ce n’est pas moi qui aie écrit le scénario du truc.

Seulement, le combat se passe mal et les mecs de KISS se font bannir de notre plan d’existence, signifiant ainsi la victoire des forces du mal. Deux ans plus tard, dans un monde où KISS a tout simplement disparu, nous retrouvons Ash Williams dans un hôpital pour se faire soigner une main amputée par mégarde dans un mixeur. Les événements dans la cabane perdue au fond des bois ne se sont jamais déroulés puisque Ash n’a jamais pu conclure avec Linda (1) vu qu’il n’a pas pu la voir lors du concert de KISS qui devait avoir lieu le lendemain de celui du Pontiac Silverdome vu que les musiciens ont été évaporés. Mais les aléas de la vie (et un karma certainement très pourri) font qu’il se retrouve propulsé au Moyen-Âge où il reprend son rôle dans "Evil Dead III"… Sauf qu’il n’en a absolument pas conscience.

À partir de là, l’histoire devient assez clichée (hum oui, elle l’était déjà pas mal déjà pour qui connaît bien l’univers de "Evil Dead"), mêlant gros gags, action, dialogues à l’emporte-pièce et blagues scabreuses. Ceux qui ont regardé la série "Ash And The Evil Dead" trouveront toutefois que l’ensemble ne va pas assez loin dans le gore. Qu’il manque quelques décilitres d’hémoglobine à l’ensemble, des morts aussi connes qu’atroces, des cadavéreux plus glauques et plus malsains que les espèces de pantins qui se baladent tout du long comme si de rien n’était. En fait, le scénario pèche par son côté finalement très lisse. C’est comme si la présence de KISS était un prétexte pour arrondir les angles afin de ne pas choquer un public fan du groupe, mais pas forcément à l’aise avec l’univers développé par Sam Raimi.

Bien sûr, Paul Stanley et Gene Simmons ont le beau rôle, un temps de présence important et plus de dialogues importants que leurs compères. Pour la blague, il convient de savoir que seul le bassiste est fan de ce média, les autres en ont à peu près rien à faire des bandes dessinées. Mais tous les gimmicks sont là. Gene et sa grande langue, Paul en séducteur, Peter en bagarreur (un état de fait qui revient souvent dans les différentes publications) et Ace en mec un peu space, mais précieux. Et finalement, c’est le personnage de Ash Williams, soit le pivot central du récit, qui s’avère très décevant. Bruce Campbell (2) n’a pas vraiment dû se marrer en découvrant cette histoire…

Le résultat est franchement mitigé. D’un côté, le fait que l’histoire est tellement débile que ça en devient accrocheur fait que l’on poursuit sa lecture jusqu’au bout, sans faire la fine bouche, en souriant parfois, voire en riant même de bon cœur lors de certains passages. Le fait que l’on retrouve beaucoup de références aux chansons de KISS aide aussi à faire passer la pilule. Mais de l’autre côté, il y a un dessin rendu faiblard par une mise en couleurs agressive et un scénario qui reprend les éléments de "Evil Dead III" et qui essaye de broder une nouvelle histoire en utilisant du réchauffé et incluant les mecs de KISS en espérant que tout le monde n’y verra que du feu.

"Kiss Army Of Darkness" est le genre d’ouvrage que l’on va lire une fois avant de le laisser prendre la poussière sur une étagère et le ressortir en même temps que l’on fait tourner un album de KISS sur la platine, genre "Creatures Of The Night", pour accompagner. Ne pas s’appesantir dessus n’est pas grave, même pour les fans purs et durs du Big Bisou. À ceux-là je leur conseille plutôt le "Kiss Vampirella" qui malgré de nombreux défauts, est bien plus consistant que cet ouvrage qui aurait pu être bien meilleur si les deux licences (3) présentes avaient été mieux exploitées.


(1) voir "Evil Dead" et "Evil Dead II" si ce n'est pas déjà fait.
(2) acteur à avoir incarné Ash Williams, de façon inoubliable (1)
(3) KISS a produit tellement de produits dérivés que l'on peut parler de licence.

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- Chad Bowers (scénario)
- Chris Sims (scénario)
- Ruairi Coleman (dessin)
- Timothy C. Brown (couleurs)


1. Chapitre 1 : Kiss Army Of Darkness
2. Chapitre 2 : Creatures Of The Night
3. Chapitre 3 : Music From The Elder
4. Chapitre 4 : Hard Luck Woman
5. Chapitre 5 : Tomorrow And Tonight



             



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