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METAL INDUS  |  E.P

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1989 Pretty Hate Machine
1992 Broken
  Fixed
1994 The Downward Spiral
1995 Further Down The Spiral
1999 The Fragile
2000 Things Falling Apart
2005 With Teeth
2007 Year Zero
2008 Ghosts I-iv
  The Slip
2013 Hesitation Marks
2016 Not The Actual Events
2017 Add Violence
 

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NINE INCH NAILS - Broken (1992)
Par DARK BEAGLE le 6 Novembre 2018          Consultée 2788 fois

Trent Reznor, en 1992, c’est un esprit malade. N’ayant toujours pas publié de suite au terrible "Pretty Hate Machine" paru en 1989, il se faisait attendre avec son projet NINE INCH NAILS. Mais il est malin et du genre économe : il sait qu’il a tapé fort avec son premier album. Pas tout à fait un coup de maître, mais tous les ingrédients sont déjà présents pour faire un véritable coup d’éclat. Mais il va encore se faire désirer un peu en publiant un EP, "Broken", mais avec une véritable histoire derrière la tête.

Ce qui ressort tout de suite, c’est la façon qu’a NINE INCH NAILS de sonner de façon plus Heavy. L’ensemble se veut plus dense, plus agressif, en demeurant toujours aussi frénétique et malsain. Passé une courte introduction, Reznor nous fauche littéralement avec "Wish" éprouvant malgré une approche mélodique sournoise. La guitare est abrasive, usante, elle s’insinue dans les moindres recoins de nos têtes pour y accomplir les pires sévices, encouragée par la voix décharnée du Reznor. Tout est dans la violence de l’oppression, qui supplante totalement la violence purement physique.

"Broken", c’est un voyage au bout de la peur. Tout monte crescendo, tandis que nous sommes écrasés, le visage entre un sol couvert de tessons de verre et une botte cloutée qui appuie inexorablement. Quand la paix semble se faire, le temps d’un court instrumental, c’est pour mieux nous poignarder tout de suite après. Il ne faut pas croire que Reznor connaît la pitié. Il ne se sent pas à sa place dans le monde et il crache sa haine sans discontinuer, nous prenant à témoin, nous considérant peut-être comme des raclures, nous encourageant certainement à ouvrir les yeux. Mais c’est noir, sombre, sans espoir, sadomasochiste et, pour tout cela, iconoclaste.

"Happiness In Slavery" est le titre qui arrache la tête sans le moindre remord. Faisant suite à un instrumental faisant îlot de tranquillité à travers les quelques trente minutes de cet EP, "Happiness" nous happe et nous broie à travers ces riffs psychotiques, ce martèlement incessant qui fascine autant qu’il provoque des sueurs froides. Puis arrive ce refrain, posé, étrange, évoquant la New Wave avec un à-propos qui, à défaut d’être inné, est intéressant. Reznor y va à l’emporte-pièce, comme un grand requin blanc jaillissant des profondeurs pour choper l’otarie (où le surfeur, les accidents existent, mais ne jetons pas la pierre aux squales) et lui arracher un sacré morceau de barbaque. Là, c’est nous-mêmes qui sommes consumés sur l’autel du Metal Indus lors de cette leçon de violence qui semble ne pas finir.

Et quand on pense que l’EP ne peut pas devenir plus fou, Reznor nous achève avec un "Gave Up", débridé, devenu un incontournable des concerts, ou plutôt des grandes messes délivrées par NINE INCH NAILS. Et cela ne s’arrête pas là. Suivent quatre-vingt onze plages de blanc d’une seconde avant que n’arrive un cover de ADAM AND THE ANTS, "Physical", continuant à offrir une tension sexuelle sale à l’ensemble, suivi par un "Suck" (et oui… no comment!). Alors "Suck", c’est une collaboration avec le groupe PIGFACE, qui est un collectif d’artistes œuvrant dans l’Indus, les membres changeant énormément et venant de bon nombre de groupes aussi différents que SKINNY PUPPY, MINISTRY, STATIC-X ou encore LORDS OF ACID. Ici, la version est bien différente de l’originale, elle est comme un prolongement de "Pretty Hate Machine" dans l’idée.

Mais si cela s’arrêtait là… Reznor a vu les choses en grand pour cet EP et il a imaginé le scénario d’un court-métrage d’horreur reprenant les clips des morceaux présents et avis aux âmes sensibles, ce n’est pas facile à visionner sans ressentir un profond dégoût. D’ailleurs la censure lui est tombé à bras raccourcis. Le pitch est facile, un psychopathe kidnappe des gens au hasard et les torture devant des clips de NINE INCH NAILS. Franchement, c’est assez abominable et complètement épileptique. Reznor est vraiment un esprit malade.

"Broken" s’apprécie en tant qu’EP. Chercher à aller plus loin, c’est pas très safe et je me regarde de travers dans le miroir pour l’avoir fait. Ou alors je ne suis qu’une grosse chochotte. Mais bon, ce n’est pas cela le sujet. Il est ("Broken") le trait d’union idéal entre "Pretty Hate Machine" et "The Downward Spiral", le tremplin qui permet à NINE INCH NAILS de rendre sa musique plus intense qu’elle ne l’était déjà. Forcément recommandable donc, bien plus que le film.

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   DARK BEAGLE

 
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- Trent Reznor (chant, programmation)
- Martin Atkins (batterie)
- Chris Vrenna (batterie)


1. Pinion
2. Wish
3. Last
4. Help Me I Am In Hell
5. Happiness In Slavery
6. Gave Up
7. Physical (bonus Track)
8. Suck (bonus Track)



             



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