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HEAVY METAL  |  STUDIO

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1979 Accept
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1981 Breaker
1982 Restless And Wild
1983 Balls To The Walls
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ACCEPT - The Rise Of Chaos (2017)
Par DARK SCHNEIDER le 28 Novembre 2017          Consultée 9510 fois

Du Heavy d'usine. On commence à connaître la chanson il est vrai, mais c'est toujours un peu rageant quand cela est le fait d'un groupe d'une certaine envergure. Soyons compréhensifs : on est pas toujours très motivé quand on part bosser le matin non ? Toujours le même rituel. Se lever à la même heure, prendre son café dégueulasse, s'occuper du clebs qui pue ou ramasser la merde du chat, déposer les chiards à l'école, se taper les bouchons sur la route et les gogols qui ne savent pas se servir d'un clignotant, puis se forcer à dire bonjour à des collègues dont on se branle totalement. On a tous eu des moments comme ça. Bah je ne suis pas forcément certains que cela soit foncièrement différent pour des musiciens pros. Les albums qui puent la routine ne sont pas rares et en voici un exemple flagrant. D'autant que le groupe avait semé au préalable quelques indices nous laissant penser que le nouvel album serait bof :

- Le discours promo de Wolf Hoffman, qui, grosso modo, disait qu'il voulait faire un album avec un son similaire à "Restless And Wild", comme pratiquement tous les autres albums quoi. N'espérez donc pas de surprise.
- Le récent Live "Restless And Live". Un Live médiocre à cause en partie du sous-mixage du public mais pas que, il montrait l'essoufflement incontestable de Mark Tornillo, qui se faisait déjà ressentir sur la tournée "Stalingrad".
- Un changement de musicien qui ne laissait rien présager de foncièrement positif. Le parcours de Uwe Lullis n'ayant rien de particulièrement intéressant depuis son lointain départ de GRAVE DIGGER. En somme, un simple "Yes Man" embauché pour faire le job sans faire chier les patrons. Contrairement à un Frank Herman qui a bien fait comprendre que ça l'ennuyait de ne pouvoir rien composer pour le groupe.

Et bien tout cela se traduit sur "The Rise Of Chaos". Musicalement, le groupe n'a jamais paru aussi calibré. Le combo ne fait qu'appliquer son savoir-faire habituel, sans la petite étincelle qui fait la différence. À aucun moment on se dit qu'on a affaire à un refrain de tueur ou à une ligne de gratte vraiment mémorable. Même les fameux choeurs ACCEPTiens n'ont plus tout à fait la force d'antan, et le pauvre Tornillo, bien que sa prestation demeure honorable, ne parvient plus à cacher ses limites qui étaient depuis longtemps perceptibles en live.

Il y a bien sûr quelques branches auxquelles se raccrocher. "Koolaid" en premier lieu : bon gros mid-tempo qui met en avant les racines Hard Rock du groupe agrémenté d'un lick de guitare à la "Hail To The King"/"Wasted Years". Cela cause du fameux massacre du Temple du Peuple de Jim Jones en novembre 1978, le Kool-Aid étant la boisson que devaient ingurgiter les "candidats au suicide". "Don't Drink The Koolaid" qu'ils disent, en gros, ne fais pas tout ce que l'on te dit si cela paraît stupide ou dangereux, même sous la pression. On retrouve en fait là un thème ultra classique dans le Metal : l'individualisme et la confiance en soi. "No Regrets" et "What's Done Is Done" causent également de cela, leurs titres étant particulièrement explicites. En tout cas, "Koolaid" tire son épingle du jeu. On accordera aussi du crédit à "Die By The Sword", titre d'ouverture plutôt efficace et assez violent, dans la droite lignée d'un "Stampede", le puissant "No Regrets" fait le job malgré son trop grand classicisme pour le groupe, et l'intro très Power Metal de "What's Done Is Done" nous permet enfin de nous focaliser un peu plus sur le jeu des guitares. On ne dira par contre pas autant de bien des deux titres finaux sans intérêts ou même du title-track assommant et totalement convenu. Ce titre aurait été un filler sur "Blood Of The Nations".

Petit aparté pour "Analog Man". Mark Tornillo (qui est responsable de l'écriture de tous les textes), joue un peu la carte de l'humour ici en évoquant sa difficulté à vivre à l'ère du tout numérique, un problème bien connu de nombre de zicos qui s'écharpent entre défenseurs du tout analogique qui vanteront systématiquement la « chaleur » de leurs amplis à lampes et ceux qui ont opté pour la polyvalence et la praticité du numérique. Le tout, sous fond d'une zic dont certains passages évoquent clairement "Balls To The Walls", sympa.

Bon, voilà. Le problème avec "The Rise Of Chaos", c'est que même durant les moments plaisants il n'y a vraiment rien pour nous donner le sentiment que l'on est en face du grand ACCEPT. L'album s'écoute facilement et n'est pas d'une durée excessive (46 minutes, ce qui s'explique d'ailleurs par l'absence de titre un chouïa épique ou d'une power ballade), mais il ne sert tout simplement à rien (comme cette chro me direz-vous ? certes, mais à album faiblard, chronique faiblarde). La comparaison avec "Blind Rage" est complètement à son désavantage. Même la prod est moins bonne, plus moderne et compacte, mais du coup moins incisive : les guitares perdent de leur tranchant. "Blind Rage" passait admirablement le cap de la scène - "Restless And Live" servait au moins à nous le prouver - alors qu'ici, à part "Koolaid" à la rigueur, je ne vois aucun titre perdurer dans les tracklists à venir du groupe.

Et non, ce n'est pas cette année qu'ACCEPT va semer le chaos. Loin de là. Après un "Blind Rage" plus que recommandable, la chute est rude. Leur moins bon album avec "Death Row", tout simplement.

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Par DARK BEAGLE




 
   DARK SCHNEIDER

 
   GEGERS

 
   (2 chroniques)



- Mark Tornillo (chant)
- Wolf Hoffmann (guitare)
- Uwe Lulis (guitare)
- Peter Baltes (basse)
- Christopher Williams (batterie)


1. Die By The Sword
2. Hole In The Head
3. The Rise Of Chaos
4. Koolaid
5. No Regrets
6. Analog Man
7. What's Done Is Done
8. Worlds Colliding
9. Carry The Weight
10. Race To Extinction



             



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