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PEARL JAM - Lightning Bolt (2013)
Par CANARD WC le 10 Novembre 2013          Consultée 9501 fois

Chaque fois, je me fais piéger. Presque toujours de la même façon, en plus. J’écoute le nouveau PEARL JAM en me disant « mouais bah il est pas mal ce nouvel album », puis d’entre les lignes émerge un titre qui fait mouche, me bouleverse et transperce d’un coup mon foie de Canard tout déconfit. Un titre pour relever le plat, pour donner une nouvelle saveur à l’ensemble.

En 2006, c’était "Severed Hands" qui m’avait tué. Ça commençait nerveusement, mais gonflé d’espoir. On dodeline de la tête pendant que VEDDER s’installe gentiment dans le paysage, il accompagne ce Hard grungy sans trop se la ramener jusqu’au deuxième couplet, puis PEARL JAM lui refile les rênes quelques secondes pour faire joujou (2’30) et... uppercut en plein cœur. La mélancolie doucereuse de ce tube en puissance vous laisse sans voix, une boule de la gorge en prime. Sur "Backspacer", "Force of Nature" : même symptômes mais à l’envers. On commence durement avec VEDDER qui suit avec un rien de colère. Puis le couplet déboule et PEARL JAM atténue tout, lâche tout et s’envole très haut dans un coin de ciel bleu. On passe en un rien de temps de l’indignation au désabusement, d’une certaine agressivité au positivisme en une nuance de clair-obscur. C’est précisément dans cette faculté à faire passer du chaud au froid en une ligne de chant, à vous faire traverser par tous les états en moins d’une minute que PEARL JAM tire sa force. Car s’il est facile d’être triste à se tailler les veines, juste émouvant ou en colère ; être tout cela à la fois en moins de cinq minutes (et en restant cohérent) est une faculté qui n’est pas donnée à tout le monde.

Et là, sur "Lightning Bolt", PEARL JAM nous en ressert une avec son "Sirens" à se tuer. Tout en velouté de délicatesse cotonneuse, le titre avance vénéneusement et Vedder finit par vous piéger dans sa toile, dès le premier couplet. Impossible de résister, l’émotion palpable vous colle au sol, vous met la tête dans le sac et des larmes plein les joues. Rien que pour ce "Sirens", il est juste impossible de saquer ce "Lightning Bolt". Quand bien même il y a de la facilité, du pilotage automatique et des titres moins inspirés. "Sirens" à lui tout seul transforme la déception possible en espoir et saupoudre de génie tout le reste de l’album. Quand ce chant des "Sirens" a fini de retentir, vos yeux s’ouvrent. Envoûtés, vous redécouvrez le groupe, vous en appréciez la beauté subtile, vous souriez tristement sur le rythme chaloupé de "Pendulum" et ses lignes de chant sinueuses. Puis on trouve quelque chose d’inestimable à ce "Swallowed" qui commence doucement puis évolue au fil du morceau vers cette mélancolie douceâtre que seul VEDDER a le pouvoir de distiller en moins de quatre minutes (notez le break déchirant à 2’15 qui fait toute la différence et duquel émerge le solo salutaire).

Bref, une fois qu’on a mis le doigt dedans et que PEARL JAM a refermé son piège, "Lightning Bolt" passe rapidement de « pas mal » à bon… pour finalement devenir votre petit coin de ciel bleu du quotidien. L’album va vous forcer à fermer les yeux sur ses carences, sur ses redites (comme cette reprise électrique sans intérêt de "Sleeping By Myself" : recyclage de l’album solo de VEDDER), PEARL JAM va naturellement vous amener sur le terrain d’une bienveillance qui va vous-même vous étonner, qui ira même à rendre acceptable à vos oreilles les morceaux les moins bons ("Infaillible" à mon sens qui pour le coup aurait dû s’intituler "Faillible").

Trois petites loupiottes au bout de deux ou trois écoutes, sans problème. Au-dessus, je me suis tâté car il faut raison garder : aussi « bon » ce nouveau PEARL JAM soit-il, il n’en reste pas moins perfectible et pétri d’un talent si sûr qu’il peut sembler trop honnête pour être vrai. N’empêche qu’ils nous ont tellement habitués à cela que je verrais pas pourquoi je m’exciterais pas un peu, pour une fois, pour Vedder, pour ce Grunge si bénéfique qui fait tant de bien à l'âme.

Note : 3,5/5.

Morceau lumineux : "Sirens"
Morceau faillible : "Infaillible"
À écouter d’une oreille attentive : "Pendulum", "Swallowed".

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   CANARD WC

 
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- Jeff Ament (basse)
- Matt Cameron (batterie, percussions)
- Stone Gossard (guitare)
- Mike Mccready (guitare)
- Eddie Vedder (guitare, chant)
- Boom Gaspar (claviers)


1. Getaway
2. Mind Your Manners
3. My Father's Son
4. Sirens
5. Lightning Bolt
6. Infallible
7. Pendulum
8. Swallowed Whole
9. Let The Records Play
10. Sleeping By Myself
11. Yellow Moon
12. Future Days



             



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