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BLACK METAL  |  E.P

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1987 Sacrilegio
 

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- Style : Reencarnación

PARABELLUM - Sacrilegio (1987)
Par ZODD le 28 Septembre 2013          Consultée 2614 fois

"Sacrilegio" reste à l’heure actuelle une des productions les plus riches du Black Metal première vague, assurément, les anges grimés de PARABELLUM déstabilisent autant qu’ils fascinent.
Contrairement aux groupes brésiliens, qui eux furent nombreux et souvent unis par une esthétique sensiblement similaire, les orchestres de Metal extrême colombiens sont peu et tous fortement différents.
Point important car la personnalité est la première chose qui marque quand on aborde PARABELLUM, certainement un des rares groupes de Black Metal années 80 à pouvoir encore être qualifié aujourd’hui de "jamais entendu". Inimitable et hors du commun, définir la musique de PARABELLUM n'est pas chose aisée et peu d'épithètes lui correspondent vraiment, si ce n'est "brillant" ou "mortel".

Deux morceaux pour une quinzaine de minutes constituent ce formidable "Sacrilegio". Quand sort l’album en 1987, les groupes de Black Metal capables de composer des morceaux aussi longs et aussi construits (tout en restant convaincants) se comptent sur les doigts d’une seule main : BATHORY (et pas depuis longtemps), MEFISTO, TORMENTOR, POISON et PARABELLUM. 5 noms qui font frémir, 5 groupes fondamentalement différents, 5 styles de Black Metal bien personnels démontrant la richesse et l’effervescence d’une époque à laquelle PARABELLUM est indissociable.
Mais si les 4 autres groupes cités prennent la voie de la maîtrise et du brio pour faire durer leur morceau, la méthode de PARABELLUM est bien plus personnelle et insidieuse.

En s'armant d'une lourdeur suffocante (deux guitares phénoménales), de vocales multiples et schizophréniques, de compositions à tiroirs, toujours relancées par quelques soli vomitifs, PARABELLUM décrit musicalement une des visions les plus infernales qui soit. Écouter "Sacrilegio", c’est ouvrir la porte des enfers : une brèche par laquelle deviennent visibles les plus belles horreurs existantes… Bref pendant quinze minutes on se croirait en plein Berserk (clin d’œil pas discret à mon pseudo de geek refoulé) !
Le guitariste "La bruja" (ou "la sorcière" me chuchote google trad) est le principal responsable de ce sinistre carnage, chef d’orchestre malicieux nous taillant les veines toujours là où on l’attend pas, collectionnant des superbes breaks (en particulier celui de "Engendro 666") où ses 6 cordes sensibles dégénèrent en un vacarme aigu qui filerait froid dans le dos à un Inuit.

Contrairement à ses homologues BLASFEMIA et REENCARNACIÓN (dont les magnifiques chroniques sont disponibles sur ce magnifique site), PARABELLUM ne fut pas juste bête et méchant. PARABELLUM, manifestement, fut en avance sur son temps. Malheureusement, l’album, dispensé de promotion et de distribution correctes, aura toujours été un chef d’œuvre secret du Black Metal, une perle rare underground qui aura fasciné bien des passionnés, monsieur Euronymous en premier (qu’on aime citer à la moindre occasion parce qu’on est des pauvres fanboys décervelés). Le paradoxe et le malheur de PARABELLUM fut donc d’être en avance sur son temps sans pour autant pouvoir être qualifié d’avant-gardiste. L’influence de ce mini chef d’œuvre de noirceur cinglée se limitera donc à une poignée de groupes colombiens comme NEKROMANTIE ou NEBIROS, mais jamais plus nous ne retrouverons réellement la désespérante fureur de "Sacrilegio".

PARABELLUM finira par s’éteindre comme la plupart des groupes sud-américains de l’époque, il parviendra pourtant à sortir un deuxième EP, moins convaincant mais toujours porteur des horribles stigmates qui définissent ce messie de l'extrême. Un mini album de Black Metal culte, à écouter très fort et en repeat jusqu’à s'en faire péter les acouphènes.

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- Jhon Jairo Martinez (guitare)
- Ramón Reinaldo Restrepo (chant)
- Cipriano Álvarez (batterie)
- La Bruja (guitare)


1. Madre Muerte
2. Engendro 666



             



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