Ça fait du bien, mon cher Fredouille, de s’envoyer un peu de Death bien gras sur les bords, histoire d’empester nos écoutes trop sérieuses. Les Français ne vont pas nous faire de quartier tout du long de cet album bien old-school sur les bords et auront sans doute un funeste dessein : celui de nous déchiqueter quelques lambeaux de bidoche au passage de leur petite demi-heure de boucherie.

Avec cet artwork qui nous ramène trente ans en arrière et cette thématique un poil gore fleurant ce bon vieux temps où les CANNIBAL CORPSE, OBITUARY, MALEVOLENT CREATION, SUFFOCATION ou autres MONSTROSITY occupaient l’espace d’écoute des bourrins de la planète, TALES OF BLOOD nous ramène, avec une petite pointe de nostalgie, à ces fosses crasseuses fleurant bon le musc et les hématomes à venir.

Le riffing est sacrément bon et puissant. Je suis très fan du son des grattes particulièrement mis en évidence sur cet album, moins de celui de la batterie – notamment des toms, qui me paraissent sonner de manière artificielle. Avec des leads bien morbides à souhait ("Storm Of Maggots", "Bloody Week") et punchy à mort, les parties vocales de Samuel Ou-Rabah s’insèrent bien comme il faut, sans en faire trop ni dénaturer les aspects un poil groovy, pas bégueule pour un sou, de l’album. Cela m’a aussi rappelé la primitivité d’un groupe comme MASSACRE ou les atmosphères pesantes d’un GRAVE.

Un très bon album donc, et qui permet à ce groupe sans doute à l’histoire longue de prolonger leur aventure avec une belle satisfaction à la clef.