Recherche avancée       Liste groupes



    


[-] 2009
News du schtroumpf noir
Par JULIEN
Le 29 Décembre 2009

Où sont donc passés l'anti-conformisme, la subversion ?
Par THE MARGINAL
Le 4 Décembre 2009

La place de la musique / Qu'avez-vous fait pour elle aujourd'hui ?
Par AAARGH
Le 3 Novembre 2009

Les chroniqueurs de NIME ouvrent leur jardin secret (III) : NIME contre le reste du monde.
Par MEFISTO
Le 16 Octobre 2009

Les chroniqueurs de NIME ouvrent leur jardin secret (II) - « L'ABC de la chronique »
Par MEFISTO
Le 1 Octobre 2009

Les chroniqueurs de NIME ouvrent leur jardin secret (I) : « Le chroniqueur face à son papier »
Par MEFISTO
Le 16 Septembre 2009

SLAM !
Par DEADCOM
Le 26 Août 2009

MOX II - Le retour
Par MOX
Le 31 Juillet 2009

APOC - « Appellation Prog d’Origine Contrôlée »
Par SPHERIAN
Le 30 Juin 2009

Des concours, des sponsors et deux bannières.
Par BAST
Le 29 Mai 2009

Coming Out Metal
Par MEGATHERION
Le 7 Mai 2009

Internet, c'est de la balle !
Par CANARD WC
Le 15 Avril 2009

Présentation BIONIC
Par BIONIC2802
Le 7 Avril 2009

Quel(s) futur(s) méga-groupe(s) dans le Metal ?
Par THE MARGINAL
Le 17 Mars 2009

De ma « cabane au Québec », je vous salue lecteurs !
Par MEFISTO
Le 5 Mars 2009

D'AC/DC à Burzum ...
Par MEGATHERION
Le 25 Février 2009

Tous des cons !
Par ODIN
Le 11 Février 2009

See you in Hell !
Par ONCLEGUUD
Le 2 Février 2009

HAPPY NEW FUCKING YEAR !!!
Par BAST
Le 22 Janvier 2009

Internet, c'est de la balle !
Par CANARD WC le 15 Avril 2009 Consulté 8089 fois

L’autre fois, un pote me montrait son super réseau Bittorrent qu’il avait trouvé, même qu’avec ça on peut télécharger en HD une nouveauté en quelques minutes. Ca me fait marrer ça. Quand t’écoutes les gens, tout le monde télécharge à la vitesse de la lumière avec sa super bande passante de la mort ; alors qu’en réalité tout le monde se traîne sur la Mule à 20ko / seconde pour downloader un épisode de DESPERATE HOUSEWIVES sous titré en tchèque. Bref, je zonais sur son réseau Bittorrent ; lorsque je tombe sur un fichier zippé de plusieurs gigas intitulé « ALL_MAIDEN ». Comme je suis un type curieux de nature, je me suis penché sur cet énigmatique fichier.

Putain… Tous les albums (avec les jaquettes en PDF au bon format), tous les Lives, les compiles, les EPs et les clips en vidéo. C’est génial quand on y pense. Mais je sais pas pourquoi j’ai senti comme une espèce de boule dans la gorge me traverser l’échine. Je me revois encore au collège négocier avec un pote la revente de « Somewhere in Time ». A mon époque, cet album était super dur à trouver : personne ne l’avait. Dans une encyclopédie du Rock que j’avais emprunté à la bibliothèque, le « journaliste » avait attribué à SIT la note maximale en le proclamant « meilleur album du groupe ». Vu que j’avais fait pipi dans ma culotte avec « Fear of the Dark » (jugé moyen dans ladite encyclopédie), autant vous dire que j’étais assez excité à l’idée de l’écouter. Imaginez : j’ai été obligé de payer 90 francs pour le pack « No Prayer » (sans le livret) et Somewhere ! Une négociation serrée avec mon pote qui projetait quant à lui d’acheter avec mes 90 francs un certain « In the Nightside Eclipse » d’EMPEROR (note maximale selon Manuel RABASSE).

A cette époque, fallait négocier avec les potes, jongler avec ses petites économies, acheter des k7 vierges et prêter pour se faire prêter. Chaque collège et lycée abritait une sorte de marché noir au sein duquel les passionnés se refilaient les bons trucs et revendaient aux premiers de la classe les trucs de merde. Je vous raconte pas le nombre d’ « histoires » qui s’en suivaient comme par exemple cette fausse baston avec un pote parce que soi-disant je lui aurais rayé son And Justice For All… N’importe quoi.

C’est fini toussa…. et c’est tant mieux, parce que c’était la galère. Franchement, je suis en train de surfer sur l’espèce de réseau bites-au-rent de mon pote et en deux clicks « boom » vous voilà avec l’intégrale de MAIDEN sur le disque dur (putain y a même les pirates !). En voilà un fichier bien troussé à faire pâlir n’importe quel fan du groupe. Et c’est ce qui est merveilleux avec Internet : tout le monde a accès à tout de nos jours. Cette démocratisation de la connaissance impacte notre musique et change la donne sociologiquement. Dans le temps, si vous aviez une sale gueule – genre premier de la classe avec des lunettes – vous pouviez toujours vous gratter le cul pour que la bande de Hardos local concède à vous faire une copie des vieux albums de METALLICA. Internet a mis tout et tout le monde à égalité : les excellents albums sont autant à disposition que les mauvais et les fans sont obligés de se mêler aux falses.

Cette liberté de la connaissance a entraîne logiquement une liberté absolue d’expression, sphère au sein de laquelle tout le monde peut hurler dans son coin ses propres vérités. Tenez, là tout de suite, si moi j’ai envie de faire un Blog pour expliquer pourquoi RELOAD est le meilleur album de METALLICA : c’est possible. Je monte un petit Blog, un peu de modération, un petit texte sexy et tout devient possible. Tout le monde peut exprimer son immense savoir à la terre entière dans l’indifférence la plus totale et l’anonymat le plus complet. Quelle époque chérie pour notre belle musique… Fini la presse écrite bien pensante, fini les petites chapelles d’opinion et les « valeurs sûres ». Tout le monde peut exprimer son savoir et si vous n’êtes pas d’accord on fera un Topic « DEF LEPPARD contre MERCYFUL FATE ».

Le Metal comme libéré de son carcan peut renaître et se réinventer sous des formes encore inconnues. La moindre micro-formation peut désormais trafiquoter une démo et ouvrir son Myspace, les « fans » du Net peuvent à coups de Topics denses redéfinir les standards et les groupes oubliés peuvent se racheter une disco à peu de frais. C’est très certainement de cette profusion informative et de cette luxuriance artistique que le Metal pourra renaître. Faute de qualité, il y aura cette quantité incroyable, cette homogénéité qui lisse tout et rend meilleur. C’est évident.

Ah oui, j’allais oublier : dans le fichier « ALL_MAIDEN », Somewhere c’est 1986 et pas 1985. Mais bon, on s’en fout. Allez @+ bisous kiss lol kikou ;)



Le 02/06/2010 par MAIDENIAK

Salut à tous. Il est vrai qu'internet est un outil très utile pour bien des choses. Notamment pour la musique (eh oui, c'est à NIME que je dois la découverte de pas mal de groupes dont je suis mordu aujourd'hui. Merci encore les gars). Cependant, je suis contre le téléchargement. Bon, passe encore si on aime juste une ou deux chansons d'un artiste. On ne va pas non plus dépenser de l'argent pour un album que l'on aimera pas. Mais quand il s'agit d'artistes que l'on apprécie, je trouve qu'il est dommage et même indigne de ne pas les récompenser en achetant leurs albums. Ceux qui nous font vibrer avec leur musique méritent de pouvoir en vivre non ? Et puis je fais partie de ces "illuminés" qui considèrent chaque acquisition d'un album original comme une petite victoire personnelle. Eh oui, ça peut paraitre débile pour certains, mais sachez que des gens sont payés pour l'artwork des pochettes d'albums. Ce sont eux aussi des artistes à part entière.

Ma méthode pour décider de l'achat d'un album d'un groupe que je ne connais pas encore est la suivante : tout d'abord, je vais sur Nightfall pour voir dans quel registre la formation en question évolue. Ensuite, si je suis intéressé, je choisis deux ou trois morceaux dans la playlist de l'album convoité (oui, parce que si je me spoile tout l'album, je n'aurai plus aucune surprise au moment de l'écoute après l'achat) et je les écoute sur Youtube. Et si j'aime ça, alors j'achète. Mais bon, force est de constater qu'il ne servirait à rien de partir en croisade contre le téléchargement en masse adopté par des millions de gens à travers le monde. Ca serait comme essayer de changer la face du monde avec une poignée de révolutionnaires.


Le 01/05/2009 par VOLTHORD

Juste pour info sympathique, Internet peut aussi permettre de rendre visible le metal jusqu'à l'assemblée nationale. La plupart d'entre vous sont déjà au courant, mais une piqûre de rappel ne peut pas faire de mal^^:

http://www.incompris.net/2009/04/patrick-roy-presente-rock-hard-pour-contrer-hadopi/


Le 30/04/2009 par AERONTH

Je télécharge beaucoup de musique et je n'ai pas honte de le dire.

Il m'est hors de question d'acheter un album sans savoir s'il me plaît ou pas. Deux cas de figure donc : ça me plait et j'achète ensuite (dans la mesure du possible, 'pas encore de salaire malheureusement), ou alors ça me plait pas et j'oublie.

Je n'écouterais pas de musique comme je le fais aujourd'hui s'il n'y avait pas eu internet. Et si je n'en écoutais pas, je n'en achèterais pas... Comme quoi le téléchargement peut aussi inciter quelques personnes curieuses et consciencieuses à consommer.
Personnes qui seraient peut-être également un peu plus averties que celles qui achètent n'importe quoi "le groupe est culte donc je file 20 euros même si le disque est pas bon".

Voilà, c'était la défense à la parole.

Après, bien évidemment, le vandalisme pur et simple est à proscrire. Mais tout le monde n'est pas forcément dans ce cas.


Le 29/04/2009 par SIDEWINDER

Il me vient une réflexion amusante en lisant les commentaires "télécharger c'est mal mais écouter des titres réputés sur Deezer avant d'acheter pour pas se planter c'est bien".

Sauf que, ces mêmes majors qui sont en train de chialer sur leurs chiffres de vente en baisse (à une époque où les dessous du seuil de pauvreté enflent comme une vessie après une pinte) ont capitalisé à bloc sur le single qui, d'extrait est devenu publicité et tend désormais, bien souvent, (et y compris pour les groupes de metal) à faire passer le disque pour ce qu'il n'est pas.

La réflexion s'applique moins pour le metal puisque le webunivers est fertile en webzines qui vont permettre de se faire une idée du "ton" général d'un disque, mais pour les genres musicaux assez en vogue qui subissent (ou se prostituent, c'est selon) l'effet single, les trois quarts du temps, ce sont aussi les morceaux réputés. Et aussi souvent, l'album derrière n'est pas au niveau.


Le 27/04/2009 par DEADCOM

Un sujet très intéressant qui fait débat ici.
Pour ma part, je ne suis pas un adepte du téléchargement. Hormis ceux autorisés chez les labels. Je suis de ceux qui se bougent pour trouver la perle rare. Pour certain c’est une perte de temps et ils auront raison car il faut s’armer de patience ! Néanmoins, j’aime aller dans la rue où il y a de « vraies » personnes. J’aime cet esprit « dénicheur de pépites » dans le monde réel (…mon petit lapin blanc). En même temps avec le système du streaming, on peut se faire une idée d’un album en un clic. Pratique. Ça peut éviter bien des drames.

Avant j’achetais sans vraiment regarder, en me fiant bêtement au visuel (quel con). Malheureusement, je me suis aperçu que l’habit ne faisait pas le moine ! Quelque part internet offre un minimum de liberté et de satisfaction. Cependant tout a un risque : le manque d’exactitude des informations, les fichiers soi-disant en 192 kbps qui n’en sont pas ainsi que le peu de soin apporté aux fichiers en question. Pour un utilisateur peu regardant, ça passe mais c’est bien là le drame. Il n’y a aucune magie. Rien, juste le risque de se retrouver par mégarde avec un virus sur ordi. C’est aussi ça la magie d’internet.


Le 26/04/2009 par JOVIAL

Personnellement, le téléchargement m'a toujours répugné. C'est un non- respect de l'artiste/groupe que l'on écoute, je n'ai jamais télécharger. Rien ne vaut la sensation de tenir un album ou un Vinyle dans ses mains, de voir la pochette...

... Mais franchement quand on voit le prix des CDs maintenant, je comprends parfaitement ceux qui téléchargent. Les 3/4 de mon budget passe dans l'achat de nouveaux albums, et je suis de plus en plus tenter de voir la Mule...

Je ne pense pas qu'on puisse entièrement mettre tout sur le dos d'Internet. Si les prix des albums étaient plus bas, le téléchargement baisserai à coup sûr. Mais franchement, que fait un mec lorsqu'il voit un album à 30 € de son artiste favori ? Deux choix : il l'achète pas ou il télécharge... Attendez, on marche sur la tête, je vois régulièrement des albums qui montent jusqu'à 50 € pour 8 pauvres chansons !

Bah oui Internet c'est génial : gratuit, rapide et pratique.
Bah oui acheter ses albums c'est nul : coûteux, faut se déplacer, on ne trouve pas forcément ce que l'on cherche.

Malgré cela, je resterai fermement opposé au téléchargement et continuerai à dépenser bêtement mon argent pour les raisons évoquées au début...


Le 25/04/2009 par KID66

Bonjour à tous !

A l'époque où je découvrais le Metal avec un ami (mon "mentor" à cet époque là), j'ai été un petit adepte du téléchargement. Un titre me plait ? hop, je vais sur Nightfall, je lis les chroniques de l'artiste et je télécharge 10 titres réputés de ce même artiste. Et j'écoute, tout en surfant sur internet. Quoi de plus normal ? Je cherchais des groupes, des chansons, de la musique.

Seulement, lorsque je suis devenu un vrai amateur de musique (et de Metal surtout), j'ai commencé à me dire "et si j'achetai les disques ? Après, tout, j'ai une chaine hi-fi !". Cette idée, en plusieurs mois, ne m'avait auparavant jamais traversé l'esprit. (Fin du Prologue).

Aujourd'hui, je vous un véritable culte à la pochette de disque, au livret, au matériel quoi. Je suis fier de ma discographie naissante et je suis surtout fier d'avoir toute cette musique en parfaite léalité, et en parfaite authenticité. J'ai viré de ma playlist toutes les chansons "illégales", qui n'étaient pas issues d'un de mes CDs.

Je dépense beaucoup de fric en disque, chez mon petit disquaire, qui a toujours le même stock, mais dans lequel se glisse parfois ni vue ni connue LA perle que je cherche depuis trois plombes, ou alors je vais à Gibert, où on trouve vraiment tout.

Un CD que je veux depuis trois plombes et qui coute trop cher ? Je prends mon mal en patience. Je le trouverai ailleurs. Il ne faut pas céder à la facilité, faire durer le plaisir, l'attente. Je n'aime pas trop non plus acheter en masse (plus de 8 CDs) ou acheter des discographies entières en une fois. Ca fait automatique. Non, je pends le temps avec chacun de mes CDs, histoire qu'il ait une "âme".

Bref, je ne fais que répéter ce que tout le monde a déjà dit, mais c'est histoire de montrer que je partage leurs avis.

Pour s'attacher pleinement à une oeuvre musicale, pour en profiter réellement, et pour être sûr de ne pas passer à côté, il faut acheter les CDs. La possibilité d'écoute en masse que procure Internet n'est en aucun cas vecteur de transcendance.

Mais ça ne veut pas dire que je renie Deezer et Youtube. Au contraire. C'est le téléchargement que je condamne, même légal. Quand un album me tente, ou un groupe, je prends un titre réputé et je l'écoute plusieurs fois. Ce que abouti souvent à un achat !

J'avais vu une émission avec un qui disait : "avec l'apparition de Deezer, les jeunes n'achètent plus de CDs". Il n'y était pas ; si Deezer n'avait pas existé, à l'heure qu'il est ma discographie serait deux fois plus petite.
Ces sites sont utiles, on y trouve tout, et ça c'est génial. Mais après ça, la démarche de l'achat du CD doit être faite. C'est un processus en deux temps si vous voulez. Et puis, acheter les CDs, c'est aussi une marque de respect envers l'artiste concerné...


Le 23/04/2009 par GGR

J'ai jamais posté sur Nightfall pour les mêmes raisons que Charlie mais là je me sens particulièrement concerné.
Je suis un jeunot (bientôt 19 ans mais y'a eu plus jeune plus bas) et j'ai pas connu l'époque du "je fouille comme un glandu dans les rayons de mon disquaire pour trouver LE CD" contrairement au "Tiens cette chanson me plait et clic je chope la disco du groupe". J'en ai été adepte je l'admet et j'y cède encore honteusement (c'est relatif) quand le porte monnaie a l'estomac qui gargouille MAIS je n'en ai compris les méfaits que récemment en me lançant moi même dans la musique (amateur mais musique quand même...quoique je ne suis QUE batteur après tout...). Il n'empèche que ce n'est qu'à ce moment que j'ai compris l'interet de L'ALBUM en tant que support ou au moins en tant qu' "entité" musicale. Un ensemble quoi.
Sans rentrer dans les détails je me suis replongé dans ma "discothèque" pour faire un vrai tri et je me suis payé ma première discographie (pas d'un coup hein): MAIDEN (bah ouais hein...).
Enfin bon depuis je passe un peu pour un cinglé je luttais encore contre les pulsions de mes potes quand au téléchargement abusif...bon chacun aura son éveil à un moment ou un autre hein...

Et je me suis rendu compte que malgré tout, la chasse au skeud est encore possible!
Ouais je persiste et signe. Bon c'est pas LA chasse à LE skeud qui tue qu'on a lu la chro sur NIME et qu'on le veut à tout prix, mais cette chasse subtile de la galette que personne connait. Aller à la NFAC ou NIRVGIN (pour ne pas les citer) ou chez le disquaire complétement fou du coin (quoiqu'on en fait plus des comme ça...) et acheter un truc en se laissant guider par la pochette. Chez Gilbert Joseph on trouve des perles des fois, des groupes de fou dont personne ne parle (un pote arrête pas de s'en tirer avec des disques d'occas à 5€ qui trouent le cul genre le CD de "Code of Perfection" {ils en ont fait qu'un} ou des skeuds de "Seventh Wonder" voir même Dédé Matos d'occas. Alors les mecs arrêtez de radoter et bougez vous le cul au lieu de rester derrière votre ordi à regarder la mule tourner...

Cordialement, bonsoir...


Le 23/04/2009 par VIKTOR

Pour ou contre le téléchargement ? Pour parce que je sais ce que j'achète au moins à présent, finit le temps ou je mettais les CDs à la poubelle. Pour parce que j'ai pu jeter une oreille par curiosité sur des tas de trucs que je n'aurais jamais acheté et que je mourrais moins con.

Pour parce que les MySpace est un des trucs les plus laids que le web est inventé, une boite de cassoulet explosé au sol et s'étalant sur 3 km à autant de charme, j'en ai rien à foutre des 21334 amis du groupe qui disent bonjour pour ne rien dire d'autre.

Pour parce que ça permet aux jeunes qui s'en donnent la peine de connaitre autre chose que la merde qui est diffusée à longueur de journée sur la bande FM ou sur la TiVi. Pour parce que la vraie musique est un produit censuré par les truies qui nous gouvernent (Welcome to the N.W.O.).

Bien sur il y aura toujours des profiteurs, mais ce dont je suis sur c'est que le téléchargement n'est pas l'ennemi de la musique non-commerciale. Celui qui s'aventure en dehors du "droit chemin" est déjà un passionné en quelque sorte et qui dit passion, dit respect pour le travail de l'artiste.

Maintenant je connais des gars qui ont 2000 albums dans le placard sous forme de CDR, mais ce n'est pas la passion de la musique qui les animent, c'est plutôt une sorte de gloutonnerie, le plaisir de collectionner, un piège vicieux que peut procurer le tout gratuit de l'internet.

Pour ce qui est du plaisir de rechercher "la chose rare" (c'est à dire tout ce qui n'était pas Maiden, Metallica ou AC/DC), habitant la province, je devais passer par des disquaires rapaces qui vendaient le skeud 50% plus cher que le prix normal, donc on ne peut pas dire que ça me manque.

Pour ce qui est de la renaissance du Metal grâce à internet, en ce qui me concerne écouter du Metal ça ne veut plus dire grand chose (trop de genres différents sous la même étiquette), le black, le death, le metalcore, le neo, le metal-sympho-à-nénettes et j'en passe me sont aussi indifférents que le rap ou la tecktonik.


Le 23/04/2009 par CHARLIE

Tout d'abord bonjour,

Je ne poste pas souvent de commentaire sur votre excellent site, justement parce que je n'y trouve rien à ajouter. Cet édito est puissant car sous ces airs de fausse dénonciation gentillette, on touche un vrai problème de fond. Pour moi, le sujet internet tout gratos, est bel et bien un problème. A commencer par l'industrie artistique. Je n'ai que 25 piges, je connaîs sans doute moins de choses que beaucoup d'entre vous mais certains commentaires pro bittorent, emule et tout caca d'oie confondu m'ennuient profondément, dans le vrai sens du terme.

J'omets volontairement la partie "business" major & co de mon commentaire, ça évitera à tous les pseudos anarchistes de s'envoler sur le sujet.

Je me mets dans l'optique du demandeur de musique. Internet donne tout. Magnifique. Enfin comme diraient certains "l'époque où on cherchait le disque c'était bien bandant". Eh oui, pas comme aujourd'hui : on a tout, sans se défoncer, on apprécie donc moins.
Plusieurs commentaires annoncent que la recherche, d'un disque voulu, d'un son que l'on cherche, bref la recherche du style de musique auquel on va se trouver est "chiante". Et c'est là tout le coté passionnant. Avant il y avait le "mon cousin m'a fait écouter", "mon pote", "un vieux culture rock de mon père", même une affiche genre percutante pouvait embrayer sur une recherche.
La magie de la passation du pouvoir. Ze power of the music ! L'émotion du son, de l'imagerie, de toute l'idolâtrie que l'on pouvait connaître autour d'un groupe se faisait. Les mythes se créaient, s'ancraient dans l'histoire.
On regardaient ensuite qui le groupe remerciaient à la fin du bookleg et on se renseignait sur les noms qui nous faisaient vibrer.

Je vais enfin faire mon petit encart business, oui j'ai menti précédemment. Donc, disais je, les membres des groupes devenaient de véritables star à nos yeux. On lisait plusieurs biographie du même groupe, on achetait des posters et surtout on acheter leur disques. Car avec vos denier de l'époque, Lars Ulrich s'est peut être offert une bonne bière pendant une répète, Luca Turilli s'est peut être acheté un jeu de cordes.... Raisonnement d'enfant face au monde réel, mais nous sommes tous enfants devant nos idoles non? Bref, on se sent participer à leur œuvre.

Quand Sammet a sorti ses Avantasia, je me suis senti vraiment impliqué en me disant que d'avoir fait une vente de plus pour EDGUY l'avait peut être aidé à faire d'autres trucs. On s'en fiche si c'est vrai ou non. C'est magique...
Avec "internet tout arrive en un clique", c'est fini ça ! On est loin face à l'artiste.

J'ai quasiment fini mon commentaire "bisounours le monde est génial", mais j'ajouterai rapidement et sans trop de détails qu'internet et en particulier Youtube et consorts rendent la musique accessoire, car souvent couplé à autre chose. A la base, la musique c'est sans écran. On ne cherche pas un autre titre alors qu'on en écoute un autre. Un album s'écoute de A à Z avec ses hits et ses bouses. C'est très important ! Ensuite pour répondre aux idées genre "internet a fait que l'on a pas besoin d'être fortuné pour être mélomanes", je n'ai jamais roulé sur l'or et j'ai beaucoup de CD. Seulement j'ai évité les fringues attirent minettes qui coûtent bonbon, les bouteilles en boites de nuit, les pots custom des scooters etc. J'avoue être sans doute passé à coté de bon films au ciné ou de bons matches de foot pour me payer des disques. C'est un choix. No Regret, No remorse. Enfin internet = perte de la pochette. Horrible. Je n'imagine même pas comment aurait été ma vie si je n'avait pas lus et vu les photos des livret du "Dawn of victory" ou les photos des membres dans le premier SECRET SPHERE.

Internet : cliqué, c'est zappé....

Allez comme dirais SONATA ARCTICA "blank file in their memory" et surtout comme dirais Schwarzy : "vous êtes effacé"......

Stay Metal and keep the fighting spirit.

Charlie.


Le 20/04/2009 par LOVISOL

J’ai un peu les mêmes problèmes que Blacksheep : le stockage, la poussière, les héritiers, la poubelle, etc. (déménager ? un cauchemar !) Mais j’ai aussi certainement le même plaisir à ressortir les petites rondelles et à m’extasier béatement en écoutant notre musique favorite.

Alors pro-Internet ou anti-Internet ? Cette question ne se pose pas. Pro, évidemment. Pour plusieurs raisons :

- Possibilité d’écouter avant d’acheter. Ça a l’air de rien, mais c’est un pas en avant énorme. Oui, il y a eu une époque où on achetait des albums sans en connaître le contenu. Souvent sans en avoir entendu une seule note. On se fiait à une bonne critique dans un magazine spécialisé, on emportait nos piécettes à la Fnac, on achetait l’objet du désir, on rentrait aussi vite que possible, on essayait de se ménager une grosse demi-heure de tranquillité, on insérait la cassette, on priait ou plutôt on espérait très fort, on retenait notre souffle puis on appuyait sur Play. Et on écoutait les premières notes, le cœur battant la chamade. Parce qu’il ne fallait pas se tromper souvent. C’était un sport plutôt onéreux. Et on avait une petite larme d’émotion à l’œil quand la musique était bonne (non, pas fan de JJG). Ou alors une petite larme de déception. C’est dingue, le nombre d’albums que j’ai acheté en aveugle sans rien connaître du groupe en question. Led Zep, Aerosmith, The Angles, Cinderella, Queensryche, Pretty Maids, Tesla, Jane’s Addiction, Alice in Chains, Dream Theater et plein d’autres (je ne mentionne ici que des bonnes surprises). L’autre possibilité était d’écouter d’abord chez un pote, chez celui qui s’était lancé. C’était un peu à chacun son tour de prendre des risques... Donc, oui, c’est chouette de pouvoir écouter (au moins un peu) avant d’acheter !

- Possibilité de découvrir des groupes. Les magazines spécialisés étaient bien, mais Internet est forcément plus complet. Facile : qui ici n’a pas découvert un groupe sur Nime ?

- L’accès à l’information. Ouah ! A une époque, il n’était pas très simple de se procurer la discographie d’un groupe, surtout si on avait un peu raté le début de leur carrière. Je me souviens avoir galérer pour celle d’UFO par exemple. Il y avait encore et toujours les copains, les copains des copains et les magazines spécialisés avec le courrier et les questions des lecteurs. Bonjour monsieur Rock & folk (ou Best, ou Enfer Magazine, ou Métal Attack, ou HRM...), pourriez-vous m’indiquer la discographie d’Untel ? C’est quand même plus simple de pianoter un peu sur son clavier et d’avoir l’info quasi instantanément.

- L’accès à la musique, tout simplement. Ben oui, pour celui qui habitait au fin fonds de la province, il n’était pas évident (mais alors pas évident du tout) d’acheter ce qu’il avait envie d’acheter (sans parler du coût). Certains albums étaient introuvables, ou presque. Alors quand on arrivait à mettre la main dessus. Ppfffff.... L’extase ! (ou pas loin...).

Alors Canard est un vieux con qui ne sait pas s’adapter à son époque ? Que nenni ! Il rappelle aux plus anciens des moments de fébrilité, d’immenses plaisirs, d’émotion à l’état pur, des montées d’adrénaline, des joies simples. Une bonne vieille séance nostalgie, merci ! Et pour les moins anciens, il essaye d’expliquer ce que c’était que d’acquérir un putain de bon album à une époque pas si lointaine que çà. Il essaye d’expliquer la passion du collectionneur mélomane comparée à la société de consommation actuelle où le jetable est roi. Certains comprendront, d’autres pas. Ce n’est pas si important que ça finalement. Ça ne changera pas la face du monde.

L’autre question : pro-téléchargement, anti-téléchargement ? Pro pour ce qui est introuvable. Pro pour découvrir. Anti si ça ne sert qu’à faire monter un compteur de Go. Après, il ne faut évidemment pas oublier les artistes. C’est trop facile de dire qu’ils ne touchent pas grand-chose sur la vente d’un CD. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne touche rien sur un CD non acheté.

Et puis il y a aussi ce problème de prix des CDs. C’est vrai, c’est cher. Mais comme le fait remarquer Nabomouette, il est judicieux de comparer avant d’acheter. Certains sites en ligne proposent énormément de bons albums (neufs) entre 6 et 11 euros...

Pour finir, le métal survivra-t-il à cette nouvelle ère technologique ? Tant qu’il y aura des passionnés, sans aucun doute. Et après ? Après, les passionnés que nous sommes seront tous morts...

Je vous remercie d’avoir lu jusque là et je vous souhaite bien du plaisir musical à venir, hard & heavy & autres évidemment (ce serait dommage de se limiter au métal) !

(vieux con ? quand on a la chance de vivre suffisamment longtemps, on finit tous par devenir le vieux con de quelqu’un...)


Le 19/04/2009 par BLACKSHEEP

Salut Nightfall, salut Canard.

J’ai 40 balais, donc je suis de la génération ou on dépensait un gros budget pour les disques, mais il y a 20 ans je n’avais pas d’ordi donc je ne dépensais rien pour l’informatique. Sauf erreur de ma part, une machine moderne et performante avec un accès Internet, ce n’est pas gratuit. Pour ma part, jusqu'à présent, je ne télécharge pas, je ne connais même pas la procédure. Mais à moins d’utiliser les moyens prêtés par votre employeur, amis ou parent, d’une certaine manière vous payez toujours pour la musique, mais différemment. En ce qui me concerne j’aime le disque en tant qu’objet, mais une vraie collec de vieux métalleux, ça fait vite des centaines de rondelles de plastoc, il faut pouvoir stocker tout ce bazar, parfois quand je dois faire la poussière ou en cas de travaux ou déménagement, je me dis que ceux qui préfèrent le virtuel n’ont pas tout à fait tort.

Mais au jour de mes funérailles mes héritiers qui n’ont que faire de ma funeste passion pour le gros son qui tâche, seront bien embêtés et ne sauront quoi faire de ces encombrants. Ca partira peut-être à la poubelle, mais ça ne sera plus mon problème, mon destin sera accompli. Et ces fameuses rondelles et ces concerts de Metal, ils auront rendu mon séjour sur terre plus agréable.


Le 19/04/2009 par NABOMOUETTE

@ Heptagram

En effet, le CD est cher. Très cher. Surtout en magasin (et encore, pas les boutiques d'occaz type Gibert, OCD et quelques indé, mais je comprends tout à fait qu'on puisse vouloir acheter seulement du neuf, et donc éviter ces endroits).
Cela dit, ça ne veut pas dire que le monde entier se calque sur les prix (exorbitants) de la FNAC ! Tu achètes un peu sur internet ? Parce que sur Amazon par exemple (neuf, rapide, sérieux, bref jamais rien eu à redire sur eux), tu trouves énormément d'albums à des prix très abordables. Pour te donner une idée mon Drudenhaus (puisque tu m'as l'air d'être toi aussi fan d'ANOREXIA) je l'ai pas payé plus de 10 euros, je crois. Et aujourd'hui j'achète quasiment plus en boutique, tellement les différences sont énormes !

Cela dit, ce commentaire n'est pas simplement de la publicité subliminale, alors je vais tenter d'étayer un peu mon propos...

Oui, les prix montent, et oui c'est la crise (quoique, cette histoire de crise c'est plus psychologique qu'autre chose, enfin...). Disons qu'on a réussi à nous faire intérioriser l'idée que c'était la crise.
Simplement, ça irait beaucoup mieux si les consommateurs étaient un peu moins débiles ! On nous fait croire que le prix normal d'un CD est de 20 euros et paf ! Le tour est joué ! Comme ça on peut même faire une fleur au client en lui disant "Cette nouveauté est à PRIX CASSE, une OCCASION EXCEPTIONNELLE à saisir, je vous la fait à 18 EUROS !!!" Quand on voit quelle part touchent les artistes, ça me fait doucement rigoler...

Sérieusement, vous exercez votre esprit critique parfois ? Améliorer son "pouvoir d'achat" (ce mot est à la mode, c'est pas ma faute), ça passe aussi par réaliser qu'on se fait flouer. C'est tellement devenu pavlovien d'aller à la FNAC pour ses achats multimédia qu'on pense que leurs prix sont normaux, et ça leur permet de les augmenter à leur guise (vous vous rappelez, le lancement de la chaîne FNAC, comme les disques étaient bon marché ? C'était quasiment révolutionnaire à l'époque !). De toute façon, les clients (qui sont débiles, rappelons-le) suivront.

Bref, aujourd'hui le pouvoir du consommateur, c'est le pouvoir d'exercer son libre arbitre, le pouvoir de ne pas acheter. Avec une conséquence toute simple (et utopique, oui, je sais...) : si tout le monde s'y met, téléchargement ou pas, ça ira beaucoup mieux.

J'ai un peu dévié, mais ton commentaire Heptagram m'a un peu fait réagir.


Le 19/04/2009 par AES

Notes, Ptitebelette, que j'ai volontairement mis "falses" entre guillemets, j'ai horreur de ce terme comme de son opposé. Le Metal a besoin de vivre, et ce n'est pas en téléchargeant 300 gigas comme un sauvage qu'on prouve son respect : pour moi, c'est cela l'aliénation : l'égoïsme à son paroxysme. Il faut faire la part des choses, la passion et le respect vont de pairs. Question d'éducation.

Je suis d'accord avec toi pour une forme de gratuité nécessaire de la culture, je te suis complètement. Je ne te suis cependant pas dans ta définition de l'aliénation vis-à-vis de la musique, elle serait plus de l'apanage des fétichistes monomaniaques à tendance obsessionnelle que d'amateurs de musique. L'objet certes, le cd certes, mais je ne connais personne qui s'enorgueillisse de la stricte possession d'œuvres musicales : à la rigueur, un collectionneur, mais je doute qu'un collectionneur collectionne des cd's sans les avoirs écoutés ou sans s'intéresser à leur contenu. Je ne pense pas que cela existe. Par ailleurs, entre un type qui achète le cd et l'autre qui télécharge un mp3, il y a toujours "consommation" de musique à la clé, seul le support change - et à la clé, la rémunération (ou pas) de l'artiste.

Dans la musique, il y a les notes. Mais aussi et surtout, il y a les artistes. Quand on télécharge massivement et abusivement, ce ne sont pas les termes "passionné", "intègre" qui me vienne l'esprit, si tu vois ce que je veux dire.


Le 19/04/2009 par LABBé

Voici le lien vers un article trèèès intéressant de Philippe Axel (auteur de "La Révolution musicale"), sur la loi "Hadopi" et la "licence globale".
=http://www.philaxel.com/2009/04/13/blog-musical/pourquoi-la-licence-globale-fait-elle-si-peur/
Ça donne de la matière pour penser...

Qu'on le veuille ou no, le marché de la musique est transformé à jamais. Il n'est plus du tout contrôlé par la production. Fini, donc, la rareté d'une œuvre, l'album jamais réédité. Fini aussi les trous de catalogue et les skeud jamais présents dans les bacs. Fini… Enfin tout est relatif car trouver une musique très peu connue demande de la recherche pointue et de la patience.

Faut-il rappeler que les distributeurs, les revendeurs et les producteurs ne daignent rendre accessible un produit culturel que si celui-ci rapporte assez d'argent.
Ainsi vers 1995-1996, en France, dans une Fnac d'une grande ville de province, il était impossible de trouver un disque de Black Metal, et donc de connaître l'existence de ce style et de ces groupes, et la presse spécialisée n'en parlait pas. Il fallait lire la presse underground amateur et donc déjà faire partie des initiés. Certains des dits initiés ont d'ailleurs fort regretté la sortie de l'underground et l'explosion commerciale.
Combien de skeuds médiocres ais-je acheté, faute d'écoute préalable, n'ayant pour seuls repères que les descriptions approximatives des catalogues Holy Records ? Combien de bons groupes ais-je raté à l'époque (et ça je peux le quantifier tant j'ai découvert des vieilles pépites grâce à NIME, grâce à Myspace, grâce à Soulseek, etc.) ?

Et vive les groupes auto-produits qui vendent directement leurs galettes sans passer par les distributeurs rapaces. Acheter des disques ? OUI ! A conditions que tout l'argent aille dans la poche du groupe et pas dans celle des labels. Et oui, il y a pleins de petits labels qui font du bon boulot, mais ce ne sont pas les tous petits groupes des tous petits labels qui sont les plus téléchargés, ce sont les gros pleins de fric enrichis depuis des décennies sur notre petit dos.

N'oublions pas que ce qui n'ont pas d'argent pour acheter des disques à 20 euros à la Fnac, soit ils téléchargent et ont plus de chance de sélectionner ce qu'ils écoutent, soit ils subissent le matraquage de la télé et de la radio et ils ont d'autant plus de chance d'écouter de la grosse merde (plutôt que du Metal, ou autre chose).


Le 19/04/2009 par DANTèS

hum...; à mon tour de publier un petit mot sur ce sujet.

D'abord, je n'ai pas le nain ternet.
Mon ordinateur familial, un vieux 98 qui n'a jamais été retouché, ne dispose même pas d'une sortie usb et ne dispose que de 3.8 GO de mémoire totale.
Autant vous dire que pour télécharger... Même si j'avais accès au nain ternet, ça irait pas très fort...

D'un autre côté, je roule pas sur l'or, à part ma bourse d'études, je n'ai pas de ressources, ce qui fait pas une somme immense, alors, comment que je fais ? J'écoute pas de musique ? J'attaque la fnac avec un pistolet à eau pour repartir avec des bacs pleins de nouveautés ? J'écoute fun radio (ironie) ?

Nan !
En fait, j'ai beau n'avoir que 19 ans, je suis un peu un vieux con je crois...

Moi je pense que l'amour de la musique passe par l'effort, par la recherche, le combat, ce genre de choses... Un ami à moi me disait : "Moi, s'il y a une chanson d'un groupe qui me plait, je télécharge toute la discographie", un autre m'avouait même qu'il découvrait parfois des choses étranges dans son PC qu'il avait même oublié...

Je ne comprends pas trop cela... J'ai l'impression que c'est une immense tartuferie : "moi vois, moi prends" parfois, en matant le lecteur windows média de mes amis, il me faut des longues et douloureuses minutes pour en faire le tour... Parfois, il n'y a même pas un lecteur cd ou une platine dans un appartement, tout passe par l'ordinateur...

Je n'ai jamais connu cette époque de gloire dont parle Canard, de toutes manières, quand j'étais enfant, jusqu'au lycée, je n'écoutais pas de musique, personne n'écoutait de musique (ce qui est, par ailleurs, fort triste)...

Mais bon, j'ai évolué, et maintenant, j'écoute tout ce que je peux : je passe mes journées à écumer les médiathèques et emprunter le maximum de skeud possibles, je garde un œil sur les magazines et leurs inconditionnels sampleurs, quand le destin m'octroie un accès internet, je mate les chros de Nightfall et essaie péniblement de chercher du son sur last fm, youtube ou deezer... Mais le plus drôle, c'est que je me suis aperçu que la manière la moins onéreuse de trouver de la bonne musique c'était de passer par les vieux formats, cassettes et vinyles.
Au secours populaire, catholique, mormon, je ne sais quoi, aux puces, aux foires aux touailles, à la fête des couleurs, que de trésors ! pour une ou deux piécettes, des bouts de la légende... Pourquoi acheter 9 euros un cd de DEEP PURPLE à la fnac quand, pour le même prix, on peut s'en choper 4 ou 5 en vinyles ? (bon, ok, il faut avoir du cul, mais le cul, ça fait parti du talent).

Et quelle joie immense de suer pour arriver à trouver son bonheur ! Quelle extase d'obtenir quelque chose qui ne vous est pas servi sur un plateau d'argent ! si j'avais pu télécharger, j'aurais certainement pu obtenir toute la disco d'EMPEROR depuis des lustres, mais je crois que je n'aurais certainement pas été aussi heureux que ce samedi pluvieux, où, à ocd, j'ai découvert Anthems dans le bac des occazes...

Et je pourrais répéter cela des millions de fois (légère exagération)... Chiner, encore et toujours, et trouver enfin ce que l'on cherchait... Je ne sais pas trop, mais cette société qui nous fait croire qu'on peut tout avoir tout de suite et sans fournir le moindre effort, je trouve que ça craint un max...
Et puis, il ne faut pas oublier que certains maniaques (comme moi) aiment un peu les objets, et aiment à contempler des artefacts physiques n'étant pas entièrement constitués de 0 et de 1...

P.S : n'empêche, je téléchargerais bien Nehemah vu que c'est plus trouvable.
P.S.S : et puis se balader en ville avec In Rock sous le bras en 33 tours, ça le fait je trouve !


Le 19/04/2009 par PTITEBELETTE

"qu'est ce qu'on en a à faire que les "falses" écoutent notre musique massivement ? Le temps fera le tri"

C'est intéressant , que l'on puisse considérer des gens comme ayant un droit supérieur par rapport aux autres, seulement par l'acte de consommation et d'appropriation finale du produit. Serait-ce le degré suprême de l'aliénation ? C'est drôle en tout cas, que toutes les personnes qui téléchargent illégalement en hardcore ou en touristes soient considérer comme des parias de la société, ou du moins comme des consommateurs sans aucune morale. Comme ci le simple fait de consommer, rendait inévitablement le consommateur plus apte à comprendre, a voir et à ressentir les sentiments attendus face à une musique...
A moins que la chose importante soit bel et bien le fait de se définir par rapport à son achat... J'achète un disque de Maiden, je fais donc partie donc implicitement d'une certaine intelligentsia, je suis un amateur avisé et moralement acceptable puisque ça y est j'ai dépensé mon argent à ce seul fait : Être définis comme un consommateur d'un produit...

Je ne fais pas partie des puristes qui pensent qu'on devrait tous revenir à un mode d'écoute digne des années vinyles sous brejnev.

Toute forme de cultures doit avoir une certaine forme de gratuité, d'accessibilité, pour tenter de continuer à existe et faire venir à eux des gens qui ne serait pas forcement intéressé à ce genre de musique...
Sinon je ne vois pas la peine d'en faire étalage si ce n'est pour une petite élite trop imbus d'eux même, se qualifiant eux même de "véritables " et à se complaire dans la délectation de possession matérielle, tout aussi éphémère et obsolète que la possession en masse de MP3, qui en fin de compte finit par perdre toute signification. Posséder un objet pour le simple plaisir de le posséder, j'appelle ça de l'aliénation..


Le 19/04/2009 par HEPTAGRAM

Effectivement, le téléchargement est devenu le principal moyen d'accès à la musique. Personnellement je suis contre l'idée de télécharger pour écouter alors que des choses très intéressantes ont été faites pour ça (Deezer ou Myspace voire même Youtube). Cependant quand on voit le prix du CD actuellement, il faut se rendre à l'évidence : certains ne peuvent pas acheter la musique et donc téléchargent.

C'est mon cas. Je prends un exemple, le mois dernier je passais dans une boutique de CD, DVD et autres choses bien connue en me disant "tiens, je vais me payer un de ces CD que j'aime tant : Drudenhaus d'ANOREXIA NERVOSA. Et finalement, après l'avoir trouvé, je refuse de l'acheter parce que payer 21 euros pour un CD sorti y'a une paille, d'un groupe séparé, ça me fout un peu les nerfs. Je suis donc reparti bredouille. Tous les CD à 12 voire 14 euros ça serait le top.

Je me souviens encore des larmouillettes que j'ai sorti en recevant L'Hymne A La Joie" du CNK à Noël, emballé dans du papier cadeau multicolore.


Le 18/04/2009 par AKRON

J'ai plutôt l'impression que le CANARD n'est pas si amer que ça (moins en tout cas que certains ont eu l'air de le comprendre), j'en veux pour preuve sa conclusion : "C’est très certainement de cette profusion informative et de cette luxuriance artistique que le Metal pourra renaître. "

Au delà de ça, l'internet a apporté du bon comme du mauvais, j'en suis un utilisateur intensif malgré une collection honnête d'originaux, et je rejoins à 100% l'avis de RAUM posté plus bas (excepté sur le MP3 qui malgré sa qualité discutable offre une plus grande flexibilité d'usage, disons que c'est un compromis...).

Pas tout blanc pas tout noir, c'est comme à peu près tout (CF. les controverses sur les jeux vidéos, les armes etc...), ça ne sert à rien de blâmer bêtement le support, la seule chose qui compte c'est le discernement de l'utilisateur.


Le 18/04/2009 par GROOLIVIER

En ce qui me concerne, je ne pense pas être un "vieux con" (encore que mon avis est subjectif), mais je pense que le téléchargement offre une écoute moins qualitative. En effet, quand on n'a qu'un nouvel album à écouter dans la semaine par exemple, on va se la passer souvent, chose que quand on a dix nouveaux albums par jours, on ne peut pas tout écouter, ou sinon rapidement et distraitement...

De plus, avec la numérisation de la musique on se passe des clefs MP3, des GO de fichiers que l'on va survoler chacun dans son coin alors qu'il serait si bon de faire une soirée entre potes à se faire découvrir des albums en prenant quelques bières...

En revanche, Internet permet un accès à une multitude d'informations sur les groupes, dates de concerts, les albums, il est possible d'écouter ce que l'on veut acheter histoire d'éviter les mauvaises surprises, ce qui est très bénéfique. Au final, selon moi le problème n'est pas véritablement l'outil, mais plutôt l'utilisation qui en est faîte.


Le 18/04/2009 par AES

Complètement d'accord avec nabo : sauf sur un point, pourquoi culpabilises-tu de ne pas avoir connu "cette" période ? Honnêtement, je trouve ça un peu étrange. La prise de recul de nos jours est globalement plus grande, et l'ouverture vers de nouvelles brèches, de nouveaux "absolus" est toujours plus active, plus foisonnante. Ce n'est pas pour dire, mais quand on connaît certains groupes dit cultes, ben y a souvent rien d'extraordinaire musicalement parlant sous le rocher. Bathory ...

Ceci dit, il FAUT comprendre les tenants et aboutissants de ce comportement consommateur de "téléchargement hardcore" qui aliène notre rapport à la musique. Mais, de toute manière ... qu'est ce qu'on en a à faire que les "falses" écoutent notre musique massivement ? Le temps fera le tri ... toujours : les passionnés eux, achèteront le plus souvent qu'ils peuvent, ceux-là continueront pendant 20 ans, et ceux-là peuvent le devenir complètement via Internet. Lorsque je suis tombé la première fois sur le "Toxicity" de System dans une distro de merde par chez moi, ça a été la grande claque, le détonateur : seulement voilà, par là où j'habite, il n'y a RIEN de metal sur tout le territoire, ou si peu ... si peu. Internet m'a permis de continuer à cultiver cette passion, cette flamme dévorante ... via le téléchargement, oui, obligé, mais aussi, par scrupules, par amour et par respect, via l'achat de disques, de tee-shirt. Je veux dire qu'on peut être aussi un passionné, reclus dans une île vide de fans purs et durs de metal (bon ok, on doit bien être 4 clampins sérieux en tout), et télécharger faute de structures proposant le minimum vital.

Tout le problème est dans l'auto-régulation, et surtout, le respect, l'amour que l'on porte à ses chers artistes ... certains ne comprendront jamais cela. Mais de ceux-là, on sait déjà ce qu'ils écouteront 10 ans plus tard. Et ce ne sera certainement pas du metal.


Le 17/04/2009 par NABOMOUETTE

Oui, on ne peut pas refuser la modernité. Il faut vivre avec son temps, blablabla.

Enfin quand même, quand on voit le rapport qu'entretiennent certaines personnes (de plus en plus nombreuses, et aussi de plus en plus jeunes, ça promet pour les générations à venir) à la musique, c'est un peu inquiétant. On télécharge ; on écoute une fois ; on oublie ; on télécharge un autre truc ; etc.
Comment peut-on approfondir la musique qu'on écoute si, en une nuit, on télécharge dix fois plus que ce qu'on pourrait physiquement (c'est-à-dire en ne faisant que ça de sa vie) écouter en une semaine ?! Et je peux en parler, j'ai eu ma période, mais un jour je me suis rendu compte de la débilité de cette démarche.
Internet, on ne peut pas le renier, il faut l'accepter. Mais c'est quand même un peu dommage de voir à quel point ça nivelle par le bas et tue la création musicale vraiment originale.

"Moi, j'kiffe grave la zik. 'Garde ça, j'ai 85 Go sur mon DD ! Toute la disco de Maiden, ça tue grave. Oué."
Oh putain ! Alors c'est devenu ça, l'amour de la musique ?

Oui, internet permet de découvrir, pour ceux qui n'ont pas beaucoup d'argent, des centaines de bons groupes qu'ils iront peut-être même voir en concert. Et s'ils ont une illumination d'ici là, ils achèterons leurs disques. Mais voilà le problème, c'est qu'il faut une démarche de l'utilisateur (parfois, j'aime pas parler d'auditeur pour certains cas...) : je découvre ; j'écoute attentivement ; j'aime ; je me régularise en achetant les disques. Sauf que cette démarche, de moins en moins de personnes la pratiquent. C'est là où le bât blesse. Or, les artistes, eux, méritent d'être payés ! Voilà le seul point où tout le monde sera à peu près d'accord, personne n'aimerait qu'on lui refuse la rémunération de son travail sous prétexte que tout le monde l'a piraté. Sauf que beaucoup ne sont pas sensibilisés à cette problématique : de la bouffe, c'est pas (encore) numérique, ça se pirate pas. Une voiture non plus. Et un fichier informatique n'a jamais soigné personne ni éduqué des enfants. De la musique : ça se pirate !!! Formidable, non ? Le voilà, le fléau de notre époque : l'égoïsme.
C'est vrai, quoi ! Après tout, pourquoi payer pour un truc qu'on a déjà en mp3 ?
Certes, les CD sont chers de nos jours, et personnellement je n'accepte pas de payer le prix fort. Si je trouve pas un truc à prix acceptable ? J'attends de le trouver, je prends mon mal en patience. C'est là que se développe l'envie, et donc le plaisir. Quel jouissance que d'écouter enfin quelque chose qu'on a cherché pendant longtemps ! Ce plaisir-là est inaliénable.
Et pour ceux qui ont pas d'argent, où autre chose à fait de celui qu'ils ont, je vais leur donner une technique : internet. Sincèrement, pour découvrir les groupes et tout, on a suffisamment de moyens. Deezer, YouTube, MusicMe, MySpace et d'autres, des sites de ce genre, y en a plus que d'heures de jeu sur le compte WoW d'un geek de 15 ans. Alors prétexter qu'on est obligé de télécharger pour écouter la musique qu'on aime, quelle hypocrisie...

Alors merci Canard ! Moi, je te dis bravo !
On pourra te taxer de vieux con. Oui, sûrement. Mais forcément quand on a vécu les deux époques, on doit avoir un peu de nostalgie et un goût amer dans la bouche.
A chaque fois que je lis ce genre de texte, j'ai toujours un pincement au cœur : au fond, je regrette un peu de n'avoir pas connu ce temps-là, d'être né trop tard. Pour moi qui n'ai que 17 ans (et paf, décrédibilisation totale de tout ce que je viens de dire !), entendre ce genre de parole, ça me fait toujours un petit quelque chose. Merci beaucoup !


Le 17/04/2009 par ZEJACK

Je pense pas qu'on puisse considérer que se forger la disco complète d'un groupe en CD (ou cassette à l'époque) en achetant patiemment tous les albums et la télécharger ait la même "valeur". On télécharge (à mon sens) souvent pour tester mais si on veux avoir l'intégralité de la disco d'un groupe, c'est qu'on est fan... donc on télécharge pas (trop).


Le 17/04/2009 par AES

L'édito de Canard WC est intéressant. Il mêle des thèmes que j'ai remarqué de plus en plus récurrent maintenant dans notre petite sphère, à savoir le rapport qu'à l'individu à la consommation ou à la production artistique en général, sous un certain fond de nostalgie.

Avec Internet et la démocratisation accélérée des formes musicales, outre le nivellement par le bas obligatoire et évident que cela suppose, c'est un fait : tout le monde peut accéder par un simple clic à une production musicale ou autre, même le premier clampin venu. L'effet pervers que cela entraîne, c'est cette culture de l'immédiateté et d'une certaine frustration exacerbée : satisfaction de consommer toujours plus, de jouir d'une œuvre toujours plus vite, plus souvent, frustration quant à la simple vue d'une vitrine qui s'étale sous nos yeux et surtout, qui ne cesse de s'agrandir de produits formatés ne déclinant un plaisir qu'infimement différent d'un autre.

Prenons le Heavy par exemple, combien peut on compter de clones -plus ou moins talentueux- de Maiden ou de Manowar ? Facile après tout, un morceau bien empaqueté dans les règles de l'art, une structure classique, un chant lyrique, power chord à gogo et roule ma poule. Prenons le Black, combien peut on compter de hordes copiant allègrement Darkthrone ? Facile après tout : une disto poussée à fond, trois riffs minimalistes, atonalité même pas voulue, une technique merdique, un crapaud saluant Satan au micro : et paf ça fait des Chocapics (ou pas). Je caricature évidemment, mais force est de constater qu'on fustige une scène se confinant dans la médiocrité, sauf (rares) exceptions et évolution. Que ce soit dans le black ou ailleurs, on râle contre l'immobilisme et la stagnation stérile, on râle - mais on note bien ! - les copieurs, les tièdes.

N'avons-nous pas nous-même une bibliothèque musicale, une collection de plus de 100,200,300 cd's, par caisses, cartons entiers amassés depuis des années ? Quand on s'interroge, n'est-ce pas là le déroulement logique d'un rapport à la musique populaire ? Car les mecs, redescendons sur Terre un instant : le "true metal", (voir le metal en général par son statut même de musique populaire), engage l'auditeur à un rapport de pure consommation quant à l'œuvre abordée. On y cherche soit une énergie positive, soit un bourrinage intense, soit un pic d'adrénaline, soit une bonne humeur, un esprit optimiste, via un certain esprit de surenchère, voir même une expurgation de sentiments sombre, un malsain, un frisson pour les amateurs d'extrêmes.

Même si le fond du problème vient en partie des auditeurs, il y va aussi bien du genre en lui-même : le metal en général est une musique ingénue, adolescente, sexuelle, qui gueule fort, qui joue vite (ou trop peu), embarrassée mais vivant de ses carcans, extrêmes ou pas : il ne faut pas s'étonner de l'avoir vue passée à un statut de consommation encore plus poussé. C'était, et c'est, dans la logique des choses, dans la logique de l'hédonisme post-moderne.

Seulement voilà, à mon sens, le metal peut être plus que cela. Le metal peut prétendre à une certaine forme de transcendance, certes spontanée, certes codifiée, en jouant sur ses bases jusqu'à en venir à les faire évoluer, à en prolonger la richesse du propos, à flirter avec un certain expressionnisme candide ou pas. Je remarque beaucoup ce phénomène dans le Black avec des formations faisant des écarts remarquables comme le culturel Linnear Scaffold de Solefald, voir même tutoyer une certaine progression mystique quant à la condition humaine, comme Vinterriket période Landschaften Ewiger Einsamkeit ou le bouleversant Two Hunters de WITTR (purification cyclique et rituelle des affects via une consomption finale), ou encore Paysage d'Hiver que j'ai vécu comme une tension à la rédemption, voir même d'un Verdunkeln qui flirte avec un mystique obsédant et intelligible. Et j'oublie Darkestrah et son excellent dernier album dont je ne me suis toujours pas remis. Je ne me suis toujours pas lassé de ces albums-ci, après plus de 8 mois d'écoutes : à ce stade, on vit véritablement la musique, on est transporté dans des états extrêmement fort, il y a un je-ne-sais-quoi de profond, d'intimement poétique, qui dépasse parfois la simple dénomination de musique, qui transcende véritablement, qui bouleverse. Current 93 et son Thunder Perfect Mind aussi, quand j'y pense.

Ce n'est que ma vision, mais je pense personnellement que certaines œuvres ont un tel potentiel, un tel pouvoir d'attraction, qu'elles méritent qu'on s'attache à la fois sur leur esthétisme strict, et à la fois sur leur fond, sur leur potentiel poétique, dans les cadre des carcans qui s'en trouvent parfois complètement ... mis à bas. Blut Aus Nord par exemple, voir même certains Septic Flesh. Délivrer une interprétation n'a rien de condamnable en soi, au contraire, l'interprétation est une vérité qui échoue au monde, elle peut ne pas être assez aboutie quant aux exigences de la musique, mais elle a autant de légitimité qu'une analyse froide et impersonnelle.

Tout ça pour dire qu'il faut s'ouvrir à d'autres formes d'esthétismes, absolument. Rester cantonné dans un genre et l'aborder avec des œillères dans la simple consommation d'adrénaline, je ne dis pas non, mais il faut faire une démarche, il faut chercher autre chose. La musique est une quête d'absolu en soi, et si on devait se cantonner au rock/metal, ça serait d'une telle indigence, d'un tel gâchis...


Le 17/04/2009 par ERWIN

Ah la la...est-ce mieux avec ou sans....?
Encore une fois je me souviens moi aussi des difficultés à se faire une discothèque digne de ce nom, les tonnes de blé investies dedans....
il y avait du fantasme, de la magie avec les vieux 33 Tours... j'ai tellement acheté de disques que je ne pourrai jamais tout écouter correctement.

Aujourd'hui en deux clics de souris, on a tout...., le rêve à disparu mais la connaissnce est là....On a tout ce dont on rêve...

Souvenez-vous d'Eve et du serpent dans l'Eden Mythologique....rares sont ceux qui n'ont pas gouté de cette pomme. Sans doute est-ce négatif car destructeur d'une passion innocente qui nous animait alors...
Aujourd'hui deezer et Youtube sont mes potes , ils ne me refusent rien....Malheureusement.
C'est trop tard, on appelle cela le progrés.

Donc mon avis? C'était mieux avant... car la passion était au centre de toutes nos démarches. Moins le cas aujourd'hui, mais j'ai accés gratos à toute la musique ....

On ne peut pas tout avoir...Aprés avoir fracassé cette porte entrouverte, je vais chercher mon fils à l'école....Dieu seul sait comment sa génération vivra ses passions.


Le 17/04/2009 par MEFISTO

T'as raison MEGATHERION, et il s'en trouvera encore pour se plaindre que le fichier n'est pas complet, qu'il y aurait dû avoir en bonus un échantillon d'ADN gros comme une météorite de Dickinson. Il s'en trouvera toujours qui ne mettent aucunement les choses en perspective et qui s'imaginent qu'avant internet, les dinosaures régnaient sur l'empire du disque.

Y'a des vieux cons qui râlent du matin jusqu'au soir parce que Sarko n'a pas les cheveux ni la gueule droite. Mais y'a aussi des jeunes qui se plaignent la bouche pleine et qui en redemandent malgré tout.


Le 17/04/2009 par BLOB

J'imagine la crise cardiaque de canard wc, le pauvre


Le 17/04/2009 par SISCO

Moi ça me désole que l'on cherche encore la discographie complète (et pas indispensable) de Maiden... Je plaisante. Bon Canard les temps ont changé, on ne va pas ressasser les vieux souvenirs hein ?! On ne va pas se rappeler quand, à la Fnac, on intervertissait les étiquettes de prix pour payer un import Japon au prix d'un single ? Il y a même eu une époque antédiluvienne, où il n'y avait pas de Fnac. Si, si. Ceci dit, la presse a toujours été d'un grand secours, je pense à Best et à Rock'n' Folk parce qu'on y voyait, avant Enfer magazine, des photos de fous. Le texte on s'en battait un peu les c... Aujourd'hui dur, dur de trouver une image inédite avec le flot d'infos, le Big Brother généralisé. Maintenant, ce n'est pas être un vieux con que de se rappeler d'où l'on vient. Et que, globalement, rien n'a changé : le gros du public reste attaché aux stars du métal. Preuve en est, les tournées de plus en plus rares de groupes. Cela oui a changé : Maiden, pour y revenir, pouvait faire dix dates en France pour Powerslave et presque autant pour Somewhere in time. Maintenant, on préfère mater ça sur ToiTube.


Le 17/04/2009 par RAUM

Commentaire d'un vieux con qui passe : ben oui il est loin le temps du fouillage de bacs poussiéreux, du skeud acheté pour la cover ou simplement pour soutenir "Black dragon records" la larme à l'oeil en pensant que c'est grâce à eux qu'on a découvert Manillia Road. Fini les enregistrements sur cassette faits avec amour pour faire découvrir la perle du métal au novice voulant se décrasser les oreilles. Mais fini aussi les skeuds empruntés-jamais-rendus, les vinyles fondus au soleil, le discours à la noix sur "la beauté inaltérable du cd" mal pressé qui expire brûlé par le lecteur. Et surtout fini la dépense de thunes sur des groupes de tacherons-opportunistes/volontaristes-mais-mauvais supportés par des majors de merde.

Le digital c'est bien, et internet c'est de la balle ... pas si jeune que ça la munition, en fait internet a 20 ans.
A travers le même tuyau on peut écouter des jeunes groupes qui postent leurs oeuvres et la distribuent à un coût limité, acheter leur skeuds sans que des distributeurs rapaces se sucrent sur leur dos, consulter les Kros de Nightfall et poster des commentaires débiles comme le mien, mais aussi choper des albums non réédités. On peut également upgrader son OS et avoir accès librement à plus de 20000 logiciels ( oui je roule sur Linux ) et des conseils pour les utiliser. Sans parler des news, des radios, webcam, messagerie et autres.

C'est juste une question de changement d'habitude: avec l'âge c'est vrai que la "calcification" du cerveau devient inévitable, mais c'est pas une raison pour en faire un mode de pensée. J'ai toujours préféré le vin à la bouteille, dès que j'achète un CD je le digitalise (en FLAC pas en MP3, arrêtez avec vos MP3 foireux, c'est un format destructeur et propriétaire ... y'a d'autres méthodes de compression dans la vie !), le CD devient un "backup" auquel je ne touche plus sauf en cas de crash disque.

J'achète toujours des CD car je suis conscient qu'on peut pas digitaliser la bouffe/bière qui sert aux artistes pour créer, néanmoins je suis plus sélectif sur mes achats.
Exemple d'utilisation du P2P: téléchargement récent de la disco complète de Front242 et Windir, après 1 mois d'écoute, reste trois albums de 242 (Tyrany, Off, Up evil) et 1 de Windir (Arntor) qui finiront après achat dans ma CDthèque et sur mon dur ... le reste à la benne. Je n'imagine même pas le coût en temps/argent/ulcères de cette même démarche dans les années 80.

Merci TCP/IP !

Cordialement,
Un vieu con qui a muté.


Le 17/04/2009 par NOR'

Le téléchargement à 20 ko/s c’est pour les fichiers qui n'ont pas beaucoup de sources donc qui sont plutôt rares et/ou pas connus. Et dans le metal, on trouve beaucoup de groupes dans ce cas donc d'accord ça va pas vite mais en moins d'une nuit tu peux l'avoir. La Mule est justement utile pour ces quelques cas, puisqu'on trouve beaucoup plus de fichiers que sur Bittorent. Mais quand t'utilises Bittorent pour télécharger le dernier DESPERATE HOUSEWIVES, tu l'as en 10 minutes vu le nombre de sources (surtout le lendemain de la sortie). Donc oui, on peut télécharger à la vitesse de la lumière. Donc oui aussi, je vais arrêter de faire l'apologie du téléchargement.

Surtout quand on voit certains avis sur le forum... c'est rieur. Comme un certain membre qui avait posté l'argument le plus drôle que j'ai jamais entendu en tant qu'opposant au téléchargement. D'ailleurs il avait Donald en avatar, c'était pas toi ? Parce que ton edito se rapproche, avec modération, de son commentaire.

Un gars qui s'amuse à chercher pendant des jours, que dis-je, des années pour trouver la perle rare, l'album recherché par tous les fans. Qui compare l'acquisition d'un album au sexe ou à la conduite, qui ne comprend pas le téléchargement. Qui préfère attendre des années avant d'écouter les chansons de l'album qu'il voulait tant.

Franchement, je veux bien qu'on soit un passionné de musique. J'en suis un à ma manière, rares sont les instants que je passe sans musique, que ce soit dans ma voiture, dans mon lit, dans mon canapé, sur ma chaise, en soirée ou même au bureau si je peux. Mais se torturer au point de vouloir passer des mois à écouter de la musique, ahem, c’est comme pratiquer l’abstinence. La musique, je veux l’écouter dès que possible pas dans 10 ans.

Télécharger c'est trop facile ? Bah ouais c'est facile, surtout qu'on nous en donne les possibilités. Quoi de mieux pour découvrir l'immense panel qui existe et s'enrichir continuellement ? Quoi de mieux que de partager avec tout le monde au lieu d'être égoïste et posséder matériellement ce que les autres n'auront jamais parce que moi au moins, j'ai passé 10 ans de ma vie à rechercher cet album tiré à un unique exemplaire ? Qu'ils aillent se faire voir, c'est sûr. J'ai pas gâché 10 ans de ma vie pour les autres, il est à moi ce CD.

C’est comme celui qui disait qu’il ne comprenait pas qu’on parle en Go et pas en album. Yahou moi j’ai 2673 albums chez moi. Yahou moi j’en ai 147 Go sur mon disque dur. Différence ? Aucune. Vous en avez tous les deux une grosse et vous en êtes fiers. Soit dit en passant, celui qui possède des Go peut tout perdre en un dixième de seconde. Celui qui possède des albums, devra avoir de la place chez lui et de l’argent à mettre dans la musique. Tout le monde n’a pas ça. Internet remet les pendules à l’heure et permet d’avoir accès à tout un répertoire auquel beaucoup de personne n’ont pas eu accès pendant des années. Petite anecdote, en Iran, c’est comme ça qu’ils font les jeunes pour écouter du METALLICA à cause des censures de leur gouvernement. Les enfoirés, on devrait leur couper Internet à ces pirates !

La culture ne devrait pas avoir de coût (ou alors faible et juste), on a déjà bien assez de choses dans la vie courante à payer. En revanche, là où on se rejoint c’est qu’elle doit permettre de faire vivre les artistes. Je suis d’accord. Cependant la méthode actuelle n’est pas la bonne en plus d’être dépassée. Et quand on voit qu’on veut nous faire passer l’HADOPI par exemple, sous couvert de la protection des artistes (rires), je me dis que c’est pas prêt de changer. C’est dommage, il existe de nombreuses méthodes pour y parvenir (licence globale, partenariat avec les commerces, utilisation d’Internet pour se faire connaitre, financement par le gouvernement, baisse du prix des supports physiques et/ou meilleure reconnaissance financière des artistes, augmenter le nombre de concerts et festivals qui devraient être la première source de revenus des artistes…). Mais certaines personnes ont préféré fermer les yeux sur cette évolution et se déclarer victime quelques années plus tard pour pleurer le gouvernement qu’il lui vienne en aide. OMG, le téléchargement tue la création et fait baisser nos ventes. D’ailleurs on attend toujours des études concrètes, fiables et impartiales qu’il existe une corrélation majeure entre téléchargement illégal et baisse des vente d’albums.

Bon, j’ai un peu dérapé, j’ai été plus loin que l’édito et je ne te vise pas particulièrement (enfin vu le ton employé dans cet édito, je dois pas être loin de ce que tu penses du téléchargement ? question pas affirmation). Mince, j’ai finalement continué l’apologie du téléchargement. Tant pis.

Bref. Que vous soyez nostalgique de votre époque, d’accord. Que vous ne voulez pas changer vos modes de vie par rapport à la musique, d’accord. Mais arrêtez, oui, arrêtez de balancer votre haine et vos sarcasmes envers ceux qui ne pensent pas ou n’agissent pas comme vous et cessez de voir dans le téléchargement des actes de piratage. A l’abordaaaaage !

Vous pouvez me haïr maintenant, vil et corrompu téléchargeur que je suis. Internet, ouep, c’est de la balle. Je retourne écouter mes .mp3 de soi-disant mauvaise qualité et kikoololmdr etc.


Le 17/04/2009 par YEAH RIGHT

Au contraire, internet permet de télécharger un max de groupes auxquels on aurait jamais payé un dollars pour pouvoir écouter leur produit et par la suite acheter leurs galettes. Internet permet à tous les poilus de ce monde de découvrir des nouveautés jusqu'alors insoupçonnées. Merci internet et fuck off back in the days !!!


Le 17/04/2009 par MEGATHERION

Vieuxconnisme, holà comme tu y vas toi! Relis bien l'edito et tu verras qu'il s'agit ni plus ni moins qu'un peu de nostalgie.

Ben oui, nous les vieux cons, on est nostalgiques. Et je comprends très bien Canard quand il est pris d'un vertige abyssal en tombant sur ce type de fichier. Quand tu te remémores comment tu t'es construit patiemment, année après année, une discographie presque complète d'Iron Maiden. Quand tu vois la somme d'efforts et de pognon que tu as dépensés pour y arriver, tel un collectionneur passionné, et que maintenant en quelques clics, n'importe qui arrive au même résultat en plus complet...

Ben oui, ça fait quelque chose.


Le 16/04/2009 par KOV666

Nan je dirais pas que c'est du vieux connisme mais à l'issue de l'édito (j'ai dû louper un épisode) j'ai pas vraiment compris tout ce que l'éditorialiste reproche à l'Internet.

Le nivellement par le bas ? La profusion d' informations, je suis d'accord n'est pas synonyme de qualité. Mais par exemple était-elle là avant dans les mags et la presse écrite ? Je relis de temps à autre des vieux HnH, ils sont truffés d'erreurs et les chroniques n'étaient pas toujours d'une belle qualité (je parle pas des intérêts commerciaux en sus qui faussaient l'appréciation). Et pourtant c'était payant ! Si on veut de la qualité on peut la trouver, c'est évident. Et les livres spécialisés existent toujours ...

La démocratisation de la connaissance ? Hourra ! Fêtons-la ! Pourquoi serait-elle réservée à une petite élite ? Internet permet d'être presque à égalité devant l'information. On devrait se réjouir non ? Non ? Bon ...

Les excellents albums sont autant à disposition que les mauvais ? C'est un reproche que je fais à mon disquaire depuis des années. Comme quoi rien n'a changé.

La liberté absolue d'expression ? Ben tant mieux, personnellement cela ne me gêne pas que les gens puissent avoir un avis et l'exprimer. Cela ne dérange que ceux qui étaient les seuls à pouvoir (ou penser pouvoir) le faire jusqu'à présent.

Finies les valeurs sûres ? Au contraire c'est un plaisir de fouiller dans toutes ces informations pour découvrir des discographies. Prenons un exemple. Combien de fois j'ai été déçu par des chroniques qui encensaient un album. A l'époque dans les mags on n'avait pas les avis des lecteurs. Ben vous savez quoi ? Quand c'est possible c'est ce que je lis en premier. Oui c'est pas la chronique mais bien l'avis des différents lecteurs ou auditeurs. Dans cette forêt d'avis (pas tous de qualité) on arrive à retrouver l'information que l'on sait rechercher. Et des vérités apparaissent même si elles sont mal exprimées. Si j'avais eu Internet dans les années 80 j'aurais pas écouté autant d'albums pourris parce qu'une bande de pote ne met pas à l'abri de tout et qu'elle a aussi une information limitée. Moi je dis vive Internet, j'ai vécu les deux périodes sans et avec. Et je peux vous dire que c'est, malgré tous ses défauts, mieux avec.


Le 16/04/2009 par PSKP

Encore une preuve que Nightfall = vieuxconnisme.



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod